31 août, 2010

Les leaders UMP se déchirent au campus des Jeunes Pop



Climat très tendu à Port-Marly. Le secrétaire général du parti présidentiel, Xavier Bertrand, et le patron des députés UMP, Jean-François Copé, exposent au grand jour leur rivalité, sous le regard d'un François Fillon au-dessus de la mêlée.


Les divisions passées des socialistes donnent-elles des idées à la majorité? C'est au tour de l'UMP de régler ses comptes en public ces derniers jours. Premier accroc lundi dernier, avec l'interview de François Fillon sur France Inter, qui prend quelque distance avec la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.

La réponse ne tarde pas. Dans le Parisien de ce mardi matin, Jean-François Copé ne mâche pas ses mots. "Je peux comprendre qu'à gauche, où on est gêné sur la sécurité, on préfère taper sur le président de la République. Je le comprends moins de la part de certains de nos amis", réplique-t-il au Premier ministre. Avant de lâcher: "Notre famille politique doit se montrer capable de créer une dynamique (...) Le parti aujourd'hui n'(y) parvient pas". Sans en citer le chef, il regrette publiquement que l'UMP n'ait pas organisé "des universités d'été dignes de ce nom".
Xavier Bertrand s'en prend aux "snipers" de l'UMP, visant implicitement son rival Jean-François Copé.

Le secrétaire général du parti majoritaire, Xavier Bertrand, n'a pas plus pris de gants pour épingler son vieux rival, ce mardi après-midi au Campus des jeunes UMP, après deux jours de controverses médiatiques. "Je vais juste vous dire une chose avec Jean-François Copé, pour polémiquer il faut être deux, a glissé Xavier Bertrand à des journalistes à son arrivée au campus d'été de son parti, à Marly-Le-Roi. Je ne serai ni le premier ni le second, c'est aussi simple que ça". "Il n'y a pas de dissension, a-t-il poursuivi, les députés de l'UMP étaient là hier et ils seront là aujourd'hui". Conclusion: "Dans mon camp plus qu'ailleurs, on n'aime pas les diviseurs, on n'aime pas les snipers".

On attendait le verdict du juge de paix, en fin de journée. François Fillon a soigneusement contourné le sujet, au fil d'un discours très technique, se contentant d'avertir que "les petites phrases et les états d'âme, la majorité a le devoir de s'en dispenser, le devoir aussi de répondre calmement et fermement à ceux qui n'ont pour seule obsession que de tirer à vue sur le président de la République". Sans préciser s'il parlait des ennemis de l'intérieur ou de l'extérieur de sa majorité.

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