27 mai, 2013

Nord du Mali: le médiateur Compaoré entame les discussions sur Kidal

blaise-compaoreLe président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, a engagé lundi des discussions pour résoudre le problème de Kidal, ville dont l’occupation par des groupes armés touareg hypothèque la tenue d’une présidentielle en juillet au Mali.

Médiateur pour le compte de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), M. Compaoré a d’abord reçu Tiébilé Dramé, émissaire des autorités de Bamako pour le nord du Mali.
« Les autorités maliennes envisagent de tenir le premier tour de l’élection présidentielle le 28 juillet, il faudrait donc aller vite et même très vite, amener les uns et les autres à se mettre d’accord sur un accord intérimaire », a déclaré M. Dramé à la presse à la sortie.
« Nous avons bon espoir que nous avancerons bientôt vers la signature d’un accord intérimaire permettant la tenue de l’élection présidentielle sur toute l’étendue du territoire national au Mali », a-t-il indiqué, sans s’avancer sur le contenu d’un tel accord.

Un peu plus tard, la date du 28 juillet pour le premier tour du scrutin a été officialisée par le gouvernement malien à l’issue d’un Conseil des ministres.

Kidal (nord-est) est occupée par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l’Azawad (MIA), qui ont refusé jusqu’à présent le retour de l’armée et de l’administration maliennes. Le MIA est désormais fondu dans le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), organisation qui veut fédérer tous les groupes armés encore installés dans le Nord malien.
Souhaitant un accord « inclusif » impliquant « tous les groupes armés du nord du Mali », Tiébilé Dramé a dit espérer que « les conditions seront réunies très vite pour que l’Etat malien, à travers tous ses représentants, retourne dans tout le nord du Mali ».
Il a souligné qu’il se rendrait mardi à Nouakchott pour rencontrer des responsables du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), un autre mouvement armé du nord du Mali.
Une délégation du MNLA, emmenée par son président Bilal Ag Acherif, a ensuite été reçue par M. Compaoré, qui a conclu ces consultations en recevant le HCUA, conduit par l’un de ses responsables, Algabass Ag Intalla.
« Nous sommes tout à fait disposés à discuter parce que nous savons que c’est la seule manière d’amener la paix durable dans la zone » et de « trouver une issue favorable à la crise qui nous oppose au Mali », a affirmé le vice-président du MNLA, Mahamadou Djeri Maïga.

Le MNLA, groupe touareg autonomiste et laïc, avait conquis en 2012 le Nord malien avec des islamistes armés liés à Al-Qaïda, qui en ont ensuite évincé ces rebelles.

Une opération menée par la France et des troupes africaines a permis depuis janvier de reprendre le contrôle du Nord aux jihadistes tels Ansar Dine, dont le MIA était une dissidence.

maliactu.net/

Syrie: Amertume et « délire de victoire », par Mohamed Bouhamidi

IRIB-La coalition de l’opposition extérieure de la Syrie réitère,....
... à partir d’Istanbul, son exigence de réaliser par Genève II ce qu’elle n’a pu obtenir par l’insurrection. Elle croit avoir beaucoup concédé en acceptant que la conférence se réunisse pour consacrer le départ d’El Assad au lieu de se réunir après ce départ. Moaz El Khatib, bon prince, propose même au président syrien de prendre une suite de cinq cent personnes et de quitter la Syrie, certainement par un de ces couloirs humanitaires que rêvait la France de Sarkozy dans sa superbe, sans lui garantir d’immunité contre une éventuelle action devant la justice internationale. En clair Moaz El Khatib met les pieds dans le plat et offre à un chef d’état laïc et plutôt moderne l’Aman Moyenâgeux des traditions bédouines qui constituent le fond de sa « pensée politique», alors qu’il est censé porter avec la caution française un projet de république citoyenne moderne. Ne cherchez pas dans la presse meanstream française une quelconque interrogation sur ces curieux mariages – c’est le cas de le dire depuis Taubira – entre le boniment démocratique de Fabius et les fantasmes bédouins ressuscités dans la tête de chefs avouant leur inféodation à des Emirats et des royaumes moyenâgeux. La coalition a promptement refusé la largesse « royale » de Moaz El Khatib. Elle risquait de faire croire aux miliciens et aux mercenaires un manque de fermeté et de détermination de la part de l’opposition « cinq étoiles », comme l’appellent désormais les syriens, en référence aux fastes de leur vie dans les grands hôtels. Les dirigeants de la coalition savent d’instinct et d’expérience que ces « révolutions » enveloppées dans le langage et dans les motivations religieuses ne se reconnaissent que dans l’ultime et impossible identité de la politique à la religion. Par nature, les groupes islamistes, eux, fonctionnent au « plus radical » jusqu’à l’identité de l’acte humain à la prescription divine. Derrière la rodomontade, toute discussion doit porter sur les modalités du départ d’El Assad – et non sur la construction d’une autre Syrie, qui de toutes les façons est en train de naître – se dessine implacable la réalité de la défaite. Elle cherche à donner une impression de toute puissance et de gains tangibles en demandant, en exigeant comme préalable –en implorant en réalité – que le pouvoir montre « la sincérité de ses intentions » par des « gestes simples » comme « cesser le feu » unilatéralement, se retirer de « certaines villes etc. Nous pouvons comprendre cette prolongation du « délire de la victoire » chez des dirigeants syriens dont la survie politique est désormais grevée par la réalisation du seul but politique formulé jusqu’à présent, si on considère qu’il s’agit d’un but politique : le départ d’El Assad. Plus ce but est contrarié, plus la politique, elle, refait surface et avec elle la question soigneusement refoulée: Quelle Syrie veulent les syriens ? Premier accroc, les quarante mille djihadistes étrangers dont a parlé Lakhdar Brahimi, soixante quinze mille selon d’autres sources, les huit cents djihadistes européens dont parle la presse européenne, sont-ils concernés par la question et qu’ont-ils à faire dans la conférence de Genève II et qu’ont-ils à en faire ? La coalition ne peut espérer désarmer politiquement cette force étrangère qui fait l’essence de la « révolution syrienne » qu’en présentant à la masse considérable de miliciens syriens qui s’agglomèrent autour d’eux, des victoires plus évidentes que celles d’El Nosra, et donc au minimum l’expulsion de l’armée syrienne des « certaines villes », c'est-à-dire Alep et Homs essentiellement. Les sponsors de cette révolution –France, Angleterre, Qatar, Arabie Saoudite, Israël en douce - hors les USA qui se sont rendus à la réalité – subissent cette logique jusqu’au bout : ils ne peuvent réclamer ni proclamer moins que les djihadistes : le départ d ‘El Assad. Et partant, gêner les USA qui ne pourront qu’au prix de mille difficultés entraîner leurs comparses à accepter la nouvelle réalité et réduire de l’ampleur de la défaite.
Les américains, eux, méditeront longtemps ce principe de précaution en politique : « on peut rattraper un retard, jamais une avance ». Ils auraient quand-même besoin de fouiller dans les textes de Mao Tsé Toung pour se convaincre des bienfaits de l’autocritique même si, au fond, ils risquent de trouver à côté des vertus de cette méthode d’évaluation et d’espérance pour révolutionnaires cet axiome que dédaigne l’Hybris comme l’arrogance des puissants : « Nul rapport de force n’est immuable ».
Publié sur Reporters.dz

Pour l’UA, la CPI mène une “chasse raciale” envers les Africains


. © Simon Maina Le président de l’Union africaine (UA) a accusé lundi à Addis Abeba la Cour pénale internationale (CPI) de mener “une sorte de chasse raciale” contre les Africains, à l’issue d’un Sommet de l’organisation qui a appelé au renvoi au Kenya des poursuites intentées par la CPI contre la tête de l’exécutif de ce pays.
Lors de la création de la CPI, “l’objectif était d‘éviter toute sorte d’impunité, mais désormais le processus a dégénéré en une sorte de chasse raciale”, a déclaré devant la presse le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn, président en exercice de l’UA.
“La CPI doit bien voir qu’elle ne devrait pas pourchasser des Africains”, a poursuivi M. Hailemariam, assurant que “les dirigeants africains ne comprennent pas les poursuites contre” le président kényan Uhuru Kenyatta et son vice-président William Ruto, inculpés depuis janvier 2012 de crimes contre l’humanité par la CPI.
MM. Kenyatta et Ruto, élus respectivement en mars président et vice-président du Kenya sur un ticket commun, sont poursuivis par la CPI pour leur rôle présumé dans l’organisation des terribles violences ayant suivi le précédent scrutin présidentiel de décembre 2007 au Kenya, durant lequel ils appartenaient à deux camps différents.
“Suspension” des procédures
Ces violences s‘étaient rapidement muées en affrontements entre communautés, accompagnés de meurtres brutaux, viols et mutilations, faisant plus de 1.000 morts et des centaines de milliers de déplacés en quelques semaines.
Le procès de M. Kenyatta doit s’ouvrir le 9 juillet à La Haye, siège de la CPI. L’ouverture de celui de William Ruto a été reportée sine die début mai.
Le Sommet de l’UA a adopté lundi “par consensus” une résolution demandant la clôture de la procédure kényane devant la CPI et son renvoi devant les juridictions kényanes.
La CPI avait autorisé en 2010 son procureur à engager des poursuites en raison de “l’inaction des autorités kényanes” dans l‘établissement des principales responsabilités de ces violences, mais les chefs d’Etat africains ont mis en avant les réformes de son système judiciaire menées depuis par le Kenya.
“Maintenant que le Kenya a réformé sa justice (...) les choses devraient être laissées aux tribunaux” kényans, a estimé la présidente de la Commission de l’UA, Nkosazana Dlamini-Zuma.
La Cour internationale a fait savoir à l’AFP qu’elle “ne réagirait pas aux résolutions de l’UA”, un de ses porte-parole soulignant que 43 pays africains avaient signé le Statut de Rome fondateur de la CPI et que 34 l’avaient ratifié, “faisant de l’Afrique la région la plus représentée au sein des membres de la Cour”.
La résolution de l’UA n’aura aucune force contraignante sur la CPI, indépendante. Seul le Conseil de sécurité de l’ONU, auquel elle est liée par un accord de coopération, peut simplement réclamer une “suspension” des procédures.
Une trentaine de personnes, tous des Africains
Mais la prise de position de l’UA aura un fort impact politique, le continent faisant bloc derrière MM. Kenyatta et Ruto, dont la victoire électorale a mis les capitales occidentales dans l’embarras.
Depuis sa création, la CPI a inculpé une trentaine de personnes, tous des Africains, pour des crimes survenus dans huit pays d’Afrique (République démocratique du Congo, Centrafrique, Ouganda, Soudan (Darfour), Kenya, Libye, Côte d’Ivoire, Mali).
Les enquêtes ouvertes en RDC, Centrafrique, Mali et Ouganda l’ont néanmoins été à la demande des quatre Etats concernés, parties au Statut de Rome. Les affaires concernant le Darfour et la Libye – non signataires – l’ont été à la demande du Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que le procureur de la CPI s’est auto-saisi des dossiers kényan et ivoirien.
Selon le commissaire de l’UA à la Paix et la sécurité, Ramtane Lamamra, la résolution sur la CPI a été adoptée “par consensus”, sans vote formel. Seuls deux pays ont exprimé des “nuances” durant le débat, la Gambie – pays d’origine de la procureure de la CPI Fatou Bensouda qui mène les poursuites dans le dossier kényan – et le Botswana.
Le Sommet a par ailleurs décidé lundi la création d’une “force de réaction rapide” africaine, chargée d’intervenir sur les conflits qui continuent de déchirer le continent, alors que l’UA a été critiquée pour son impuissance dans les crises en Libye et Côte d’Ivoire en 2011 et plus récemment au Mali, trois pays où elle a assisté sur la touche à des interventions militaires internationales.
Une telle force serait opérationnelle “immédiatement” grâce aux contributions d’ores et déjà offertes par l’Afrique du Sud, l’Ouganda et l’Ethiopie, a précisé M. Lamamra, ajoutant que cette force “se veut une mesure provisoire en attendant que (le projet de) Force africaine en attente (FAA) soit totalement opérationnelle”.
La FAA, prévue dans les textes constitutifs de l’UA et censée initialement être opérationnelle fin 2010, ne le sera désormais au mieux qu’en 2015.
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Des forces spéciales françaises se préparent en Jordanie pour frapper en Syrie

 
Les Forces spéciales françaises viennent de terminer un entraînement dans le désert jordanien du Wadi Rum en vue d’une éventuelle intervention en Syrie.
L’exercice annuel était cette fois-ci clairement orienté vers une opération commando en Syrie voisine. « Il y avait beaucoup plus de militaires que les années précédentes », souligne un expert.
Deux compagnies de combat et des  militaires du 13ème régiment de dragons parachutistes se sont entraînés pendant une semaine dans le désert. La France dispose en Jordanie d’une petite unité de forces spéciales, qui a été renforcée avec la crise syrienne.

source: Le Figaro

Google veut fournir Internet sans fil dans les pays émergents

La firme américaine veut se passer des cablo-opérateurs et des entreprises de télécommunications pour équiper de nouvelles zones du monde en Internet sans fil. Objectif : se créer une nouvelle clientèle.

Google a développé son propre réseau de fibre optique aux Etats-Unis. 
 
Google a développé son propre réseau de fibre optique aux Etats-Unis.
Google veut vraiment être partout. Le géant américain travaille à développer des réseaux Internet en Wi-Fi dans les pays émergents révèle le Wall Street Journal, en particulier en Asie du sud-est et dans l’Afrique sub-saharienne. Cela permettrait de connecter un milliard de personnes voire plus.
La firme américaine envisage pour cette réalisation de s’associer avec des entreprises locale de télécommunications. Dans certains cas, Google envisage d’utiliser les ondes réservées aux émissions de télévision. Des discussions sont en cours avec les autorités de régulation en Afrique du Sud et au Kenya.
Fournir des réseaux sans fil ou de fibre optique permettrait à Google de se passer des câblo-distributeurs et des entreprises de télécommunications sans fil qui estiment parfois que la firme américaine fait des profits « sur leur dos ». Les pays émergents ne sont d’ailleurs pas un coup d’essai pour Google qui a déjà déployé son propre réseau de fibre optique pour câbler des villes du Kansas ainsi que du Texas et compte faire de même au Missouri et dans l’Utah.
Source : Wall Street Journal

Alpha Condé sur RFI: «C’est une honte pour nous que 50 ans après, on soit obligés d’applaudir la France»


alpha-condeLe président de la Guinée participe, avec de nombreux dirigeants africains, au sommet de l’Union africaine qui s’est ouvert dimanche 26 mai à Addis-Abeba, en Ethiopie, faisant suite aux festivités marquant le cinquantenaire de cette organisation.

Au micro de RFI, Alpha Condé revient sur les réalisations de ce continent. Parmi elles, l’indépendance. Il évoque aussi ses insuffisances, comme assurer la paix et la sécurité.

RFI : Quelle est la part des rêves du jeune Alpha Condé d’il y a cinquante ans qui est réalisée aujourd’hui ?

Alpha Condé : L’indépendance, parce qu’au moins il y a deux choses : la fin de la colonisation et la fin de l’Apartheid. Malheureusement, l’autre rêve, c’était l’unité africaine, mais elle n’est pas encore réalisée. Mais je ne désespère pas.

L’une des grandes insuffisances est au niveau de la paix et de la sécurité. L’Afrique a toujours besoin d’anciennes puissances coloniales comme la France pour se protéger, comme au Mali et au Niger. Quand cela va-t-il finir ?

C’est un peu trop fort de dire que l’Afrique a besoin de grandes puissances pour se protéger. C’est vrai que c’est une honte pour nous que cinquante ans après, on soit obligés d’applaudir la France. Mais il est évident que si le président Hollande n’était pas intervenu, c’était la catastrophe pour l’Afrique de l’Ouest, parce que ce n’est pas seulement le Mali qui a été déstabilisé.
Nous sommes très reconnaissants au président Hollande. Mais je pense que nous avons tous été un peu humiliés que l’Afrique n’ait pas pu résoudre ce problème. Et je pense que ça va peut-être amener un sursaut des chefs d’Etat africains, pour qu’on trouve le moyen de résoudre les problèmes africains nous-mêmes, surtout sur le plan militaire.

Au Niger, il a eu de graves attentats jeudi dernier. Est-ce que vous ne craignez pas une extension de la guerre à l’ensemble du Sahel ?

J’espère que non ! Mais c’est évident que des attentats sont possibles, des attentats ou bien des gestes désespérés. Mais je ne pense pas que la guerre puisse s’étendre. Parce que j’avais prévenu qu’il faut s’attendre à la deuxième guerre, que la première guerre, celle pour délivrer le Mali, ne serait pas difficile. Mais la deuxième guerre, celle du Sahara, évidemment, sera beaucoup plus longue.

En Guinée, les législatives sont prévues le 30 Juin, mais l’opposition n’ira pas, puisqu’elle ne s’est pas inscrite sur les listes de candidats. Comment sortir de ce blocage ?

Je me suis battu pendant quarante ans pour la démocratie. Pendant ce temps, c’est les opposants aujourd’hui, qui gouvernent le pays, et on sait dans quel état (il) se trouve. Mon ambition, c’est que l’élection soit libre, transparente, et qu’elle se passe dans les meilleures conditions. Maintenant, chacun est libre d’aller aux élections ou de ne pas aller !

Le porte-parole du gouvernement a dit que tout était négociable, y compris la date des élections.

Je ne crois pas qu’il ait dit ça. Moi je n’ai pas entendu ça. Mais nous, nous sommes ouverts à la discussion. Nous sommes pour le dialogue. Pas pour la violence.

Est-ce que vous souhaitez que l’opposition aille à ces législatives ou pas ?

Mais si on crée un parti, c’est pour participer à des élections ! Le président Alassane Ouattara a dit qu’ils (ses partisans) ont boycotté les élections en 95 et qu’il regrette. Donc pour moi, il est préférable que tout le monde aille aux élections. Mais maintenant, on ne peut pas obliger quelqu’un à y aller.

Mais comme vous le dites, vous êtes ouvert au dialogue. Ce dialogue est-il possible aussi sur l’opérateur de ces élections ?

Je pense que le problème de l’opérateur est dépassé depuis très longtemps, parce que tous les experts reconnaissent qu’il a fait son travail.

Selon plusieurs observateurs, il n’est pas sûr que la Céni, la Commission électorale, soit prête pour le 30 juin. Est-ce qu’il ne faut pas envisager un report de quelques semaines ?

Cela regarde la Céni. C’est la Céni qui a organisé les élections, ce n’est pas moi. C’est à la Céni à décider si elle peut ou pas.

C’est-à-dire que la date du 30 juin n’est pas ferme et définitive ?

Je vous dis : cela relève de la Céni. Moi je n’ai pas à faire de commentaires sur la date. J’ai pris un décret. C’est la Céni qui a organisé les élections, c’est elle qui doit dire si elle peut le faire le 30 ou pas. Ce n’est pas mon rôle.

       
     

Sécurité : Hollande invite les dirigeants africains à Paris en décembre 2013


Sécurité : Hollande invite les dirigeants africains à Paris en décembre 2013
IRIB - Le président français François Hollande a annoncé samedi à Addis Abeba qu'il convierait les dirigeants africains à Paris "à la fin de l'année" pour un sommet consacré "à la paix et à la sécurité" sur le continent africain.
"A la fin de l'année, j'inviterai l'ensemble des chefs d'Etat africains à Paris pour une réunion qui sera consacrée à la paix et à la sécurité et donc, d'une certaine façon aussi, à la lutte contre le terrorisme", a-t-il déclaré à la presse, en marge des festivités du 50e anniversaire de l'unité africaine.
Ce sommet doit se tenir les 6 et 7 décembre dans la capitale française, a-t-on précisé dans l'entourage du président Hollande.
Selon ce dernier, la relation entre l'Afrique et Paris "doit être maintenant prolongée par l'appui que la France va donner aux armées africaines pour qu'elles se défendent elles-mêmes, y compris contre le fléau du terrorisme".
"C'est pour leur sécurité, c'est également pour notre propre sûreté en Europe", a fait valoir le président français, insistant: "ce sont les Africains qui, demain, devront assurer la sécurité de leur continent" même si "la France sera toujours à leurs côtés".
Comme on l'interrogeait sur l'ouverture d'un deuxième front pour les forces françaises en Afrique de l'Ouest avec l'intervention la veille de forces spéciales au Niger pour mettre fin à l'attaque d'un groupe islamiste, le président Hollande a répondu par la négative.
"Non, il n'y a qu'un front, c'est celui de la lutte contre le terrorisme, partout, et notamment en Afrique de l'Ouest mais pas seulement en Afrique de l'Ouest", a-t-il dit, évoquant ses "prolongements" en Europe et en France.
"Je suis le seul chef d'exécutif européen présent ici, à Addis Abeba", a par ailleurs observé François Hollande. "C'est vous dire la confiance qui est née ces derniers mois, non seulement de notre intervention (au Mali) mais de ce qui est notre conception de la relation entre la France et l'Afrique", s'est-il félicité.

Japon: un incident nucléaire a exposé 30 employés à des radiations


. © Kazuhiro Nogi L’agence japonaise de l‘énergie atomique (JAEA) a annoncé lundi que 30 chercheurs avaient été exposés à des radiations lors d’un incident dans un laboratoire nucléaire, revoyant à la hausse son bilan initial de quatre chercheurs.
L’autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon, créée après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, a classé cet incident au niveau 1 sur l‘échelle internationale de classement des événements nucléaires et radiologiques (INES), qui va jusqu‘à 7 (accident majeur, comme ceux de Tchernobyl et Fukushima).
La NRA a critiqué “l’absence de culture de sûreté” de la JAEA, opératrice du site où l’incident a eu lieu. La JAEA a été en outre fustigée dans la presse nippone pour avoir, d’après les journaux, continué son expérience malgré une alarme signalant un dysfonctionnement, et pour avoir mis plus de 30 heures a rapporter le problème.
L’incident s’est produit jeudi au laboratoire de physique nucléaire de Tokaimura (120 km au nord-est de Tokyo) au moment où des scientifiques envoyaient un rayon à proton sur de l’or dans le cadre d’une expérience d’accélération de particules.
Quelque 55 employés travaillaient sur le site lorsque le problème s’est déclaré à cause d’une surchauffe.
D’après la JAEA, deux chercheurs ont été exposés à des radiations de 1,7 millisievert, soit un peu plus que l‘équivalent d’un examen radiologique. “Leur état n’inspire aucune inquiétude médicale”, a expliqué un porte-parole de l’agence.
La Commission internationale de protection radiologique conseille de ne pas recevoir une dose annuelle de plus d’1 millisievert, mais estime qu’une exposition inférieure à 100 millisieverts par an ne représente pas, statistiquement, un risque d’augmentation de cancer.
D’après la JAEA, une substance radioactive a été émise de façon accidentelle pendant l’expérience “à cause d’une surchauffe provoquée apparemment par des problèmes techniques”.
Une partie de la radioactivité émise s’est ensuite répandue dans l’atmosphère après que les employés ont mis en route des ventilateurs pour abaisser les niveaux dans le laboratoire.
Le porte-parole de la JAEA a reconnu que ces ventilateurs n’auraient pas dû être utilisés, évoquant une “erreur humaine”.
La sûreté nucléaire est un sujet particulièrement sensible au Japon depuis l’accident de la centrale Fukushima Daiichi (nord-est) en mars 2011 après un séisme suivi d’un tsunami, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
Comprenant diverses installations nucléaires dont un réacteur et des laboratoires de recherche, le site de Tokaimura avait été le théâtre du pire accident nucléaire du Japon, jusqu‘à celui de Fukushima, en 1999 lorsqu’une erreur de manipulation d’uranium avait entraîné une réaction en chaîne.
Deux des employés irradiés étaient morts peu après à l’hôpital et 600 personnes au total avaient été exposées aux radiations.
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Armes chimiques: Quand “le Monde” s’y met à son tour

Voilà que le journal français “Le Monde”, qui a déjà perdu de sa superbe depuis des lustres, depuis qu’il n’appartient plus aux journalistes mais aux forces de l’argent, vient à la rescousse du gouvernement français affirmant avoir été témoin d’attaques chimiques “dans le faubourg de Jobar, à moins de 500 mètres de la place des Abbasides”, non loin du centre de la capitale syrienne. Est ce sérieux ? est-ce crédible ? des armes chimiques en plein centre de Damas ? de qui se moque “Le Monde ?
Le président Bachar Assad déclarait récemment à juste titre ”Ces déclarations de nos ennemis relatives aux armes chimiques changent tous les jours. Les armes chimiques sont des armes de destruction massive. Ils disent que nous les avons utilisé dans des zones résidentielles. Si je vous dis qu’une bombe nucléaire a été larguée sur la banlieue et qu’au nombre des victimes il y en a dix ou vingt personnes, vous allez me croire ? L ‘utilisation des armes chimiques dans les zones résidentielles signifie des milliers ou des dizaines de milliers de personnes tuées en quelques minutes. Qui pourrait cacher une telle chose ? ”
Israël, les Etats-Unis et la Turquie qui ont des agents de renseignements présents sur le territoire syrien et qui suivent la situation minute par minute, avec des moyens considérables, écoutes, satellites, agents infiltrés… ont essayé cette fable des armes chimiques utilisées par l’armée syrienne mais sans conviction ni surtout des preuves irréfutables.
Le quotidien français à la suite de RFI, BFMTV, I Télé et de la presse de l’hexagone en général ont ouvertement pris, depuis le début de ce conflit, le parti des mercenaires islamistes en propageant d’une manière massive et éhontée les thèses des terroristes jihadistes, proférant mensonges, contre vérités, fabulations…
Cette presse française participe d’une stratégie médiatique mondiale, élaborée dans les laboratoires du Mossad (Israël), de la CIA (USA), du MI5 (GB), de la DGSE (France), du MIT (Turquie)…consistant en une vaste opération d’intoxication médiatique et de manipulation de l’opinion internationale de grande ampleur : Imputer au gouvernement syrien les massacres commis par les mercenaires, exactement comme en Algérie durant la décennie rouge avec le fameux “qui tue qui”, l’accuser de sévices et de tortures, de crimes contre l’humanité, de bombardements de civils etc…
Et pour donner de la crédibilité aux informations fabriquées dans ces laboratoires, ces mêmes services ont créé, le prétendu Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), qui se se résume en fait à un seul homme, Rami Abdelrrahmane, opposant exilé depuis longtemps résidant à Coventry en Grande Bretagne, chargé de donner des informations et des bilans chiffrés des victimes. L’OSDH est devenu la principale source des médias à l’étranger.
Aujourd’hui après plus de deux ans de conflit, l’armée syrienne reprend l’initiative sur le terrain, libérant une à une les régions contrôlées par les mercenaires leur faisant subir des pertes telles que la plupart des observateurs commencent à douter de leurs capacité à tenir longtemps face au rouleau compresseur de l’armée syrienne, qui soit dit en passant composée dans sa majorité de sunnites.
“Le Monde” essaie d’imposer, dans une frénésie moutonnière, une vision illusoire, déformée, irréelle et falsifiée du conflit en Syrie en proférant un bobard qui ne tient pas la route et qui démontre le peu de sérieux et la stupidité de ce quotidien, confiné à voler au ras des pâquerettes.

algerie1.com

Syrie: l’opposition, bloquée par ses divisions, ne peut se prononcer sur Genève 2


Alors que Damas a annoncé son intention de participer à une conférence internationale de paix dite “Genève 2”, l’opposition syrienne réunie depuis jeudi à Istanbul ne parvenait pas dimanche à surmonter ses divisions et à adopter une position claire sur ces négociations avec le régime du président Bachar al-Assad.
La situation est d’autant plus grave que les ministres français, américain et russe des Affaires étrangères doivent se réunir lundi soir à Paris pour discuter de la préparation de la conférence internationale et que les membres de l’Union européenne doivent débattre à Bruxelles d’une éventuelle levée de son embargo sur les armes à destination de l’opposition syrienne.
Dans la métropole turque, la Coalition nationale de l’opposition syrienne avait prévu de venir à bout en trois jours d’un agenda chargé : entrée de nouveaux membres dans l’organisation —qui fédère de nombreux groupes de l’opposition syrienne—, élection d’un nouveau président, approbation d’un gouvernement pour les territoires aux mains des rebelles, et enfin débat sur une participation à “Genève 2”.
Mais dimanche soir, à l’issue d’une quatrième journée de débats, les opposants n‘étaient toujours pas parvenus à se mettre d’accord sur le premier point de leur ordre du jour.
Et les accusations fusaient entre les protagonistes, se reprochant réciproquement de vouloir s’approprier le pouvoir en modifiant les rapports de force dans la Coalition avec l’entrée de nouveaux membres ou au contraire de vouloir le garder en fermant la porte à l‘élargissement.
“Vous avez l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis qui s’acharnent à inclure jusqu‘à 30 membres dans la Coalition nationale. Leur objectif est de réduire l’influence des Frères musulmans dans cette structure”, affirmait ainsi samedi à l’AFP un membre de la Coalition sous couvert d’anonymat.
“Le problème pour nous (les rebelles), c’est que si l’Arabie saoudite prend le contrôle, ils vont se contenter de soutenir les groupes armés de leur choix. Ils n’ont aucune envie de respecter une quelconque structure créée par les Syriens”, a commenté dimanche une source proche de l’Armée syrienne libre (ASL).
Arabie saoudite et Emirats contre Qatar et Turquie, c’est en effet “la toile de fond” de cette bataille de tranchée, les premiers soutenant l’entrée dans la Coalition d’un groupe réuni autour de l’opposant historique Michel Kilo, les autres tentant de préserver leur position de force dans l’organisation à travers leurs alliés les Frères musulmans, a confirmé un diplomate parlant sous le couvert de l’anonymat.
Mais les dissensions ont aussi des motivations plus obscures, souvent liées à des questions de personnes, a souligné cette source.
Parvenir à un élargissement de la Coalition, avec plus de femmes, plus de représentants des minorités, mais aussi pour “ne pas s’aliéner certains pays donateurs” comme l’Arabie saoudite, est pourtant “crucial” avant les sommets de Paris et Bruxelles, “pour qu’on puisse montrer que l’opposition est unie”, a ajouté le diplomate.
Les sanctions décidées par l’Union européenne (UE) contre la Syrie doivent être renouvelées fin mai. A cette occasion, la France et surtout la Grande-Bretagne font pression pour une levée de l’embargo sur les livraison d’armes afin de pouvoir équiper les rebelles syriens.
“Nous devons parvenir à un résultat, même s’il faut y passer du temps, il faut que nous puissions constituer une délégation qui soit à la hauteur de sa mission” si des négociations entre l’opposition et le régime ont bien lieu, comme les y encouragent les Etats-Unis et la Russie, à l’origine de l’initiative “Genève 2”, a déclaré une autre source diplomatique.
Et c’est en plein étalage par l’opposition de ses divisions que le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, a choisi d’annoncer une “décision de principe de participer à la conférence internationale qui doit avoir lieu à Genève”.
Le temps presse d’autant plus pour l’opposition que, sur le terrain, l’armée syrienne, épaulée par la milice chiite libanaise du Hezbollah, progresse dans son offensive contre la ville stratégique de Qousseir (centre), tenue par les rebelles.
“La situation sur le terrain est tellement mauvaise que je pense que ces membres de la Coalition devraient commencer à transpirer”, a déclaré la source proche de l’ASL.
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Un plan de 4 milliards de dollars pour développer l‘économie palestinienne

Le secrétaire d‘État américain John Kerry a annoncé dimanche un plan de 4 milliards de dollars pour relancer l‘économie palestinienne, le président israélien Shimon Peres estimant qu’il n’y avait pas de temps à perdre pour reprendre le processus de paix.
M. Kerry a fait cette annonce lors de la clôture de la réunion du Forum économique mondial qui se tenait dans la ville jordanienne d’Al-Chounah, sur la mer Morte.
“Nous comptons mobiliser environ quatre milliards de dollars d’investissements” dans le secteur de l’immobilier touristique, a expliqué le responsable américain, indiquant que des experts oeuvraient à ce que le projet soit “réel, tangible et prêt à démarrer”.
“Ces experts croient qu’on augmentera jusqu‘à 50% le PIB palestinien sur trois ans”, a-t-il affirmé.
“Les estimations les plus optimistes prévoient suffisamment de nouveaux emplois pour réduire le chômage de deux tiers, de 21 à 8%, et augmenter le salaire moyen de 40%”, a expliqué le chef de la diplomatie américaine.
M. Kerry a chargé l‘émissaire du Quartette (Russie, Etats-Unis, UE, ONU) pour le Proche-Orient, Tony Blair, d‘élaborer un plan économique pour attirer le tourisme et les investissements privés en Cisjordanie et insuffler de l’espoir au territoire palestinien.
M. Blair “élabore ce qui pourrait être un plan novateur (...) qui transformera les vies dans le futur Etat palestinien”, a dit M. Kerry.
Il avait déclaré à Addis Abeba avant d’arriver en Jordanie dimanche que “l’extrémisme, la violence extrémiste radicale, remplit un vide créé par l’absence de gouvernance”.
M. Kerry a affirmé que la construction de maisons pouvait produire plus de 100.000 emplois sur les trois prochaines années, appelant les secteurs privé et public à coopérer.
“Les secteurs public et privé ont la responsabilité de répondre aux besoins du moment, et l’un ne peut le faire sans l’autre”, a-t-il dit. “Nous avons besoins de vous autour de la table”.
“Nous devons établir des partenariats avec le secteur privé car il est clair que la plupart des gouvernements n’ont pas l’argent”, a-t-il plaidé.
Parallèlement, environ 200 cadres palestiniens et israéliens ont exhorté leurs gouvernements à avancer vers la solution à deux États, ont dévoilé les têtes de file de cette initiative au Forum économique mondial.
Dans leur initiative baptisée Briser l’impasse, ils ont promis d’user de leur influence pour convaincre les deux parties de reprendre de sérieux pourparlers, suspendus depuis fin 2010.
“La situation actuelle est dangereuse pour l‘économie et le tissu social des deux nations, et pourrait rendre inaccessible la solution à deux États”, affirment les meneurs de l’initiative dans un communiqué.
“Cela nécessite du courage, une vision et de la détermination d’exiger ensemble de briser l’impasse entre les deux nations”, souligne Mounib Masri, à la tête du groupe palestinien au sein de l’initiative pour Briser l’impasse.
“Les Palestiniens aspirent à la liberté, la dignité et l’indépendance de l’occupation, et nous ne voyons rien de bon venir de l’impasse sinon les dangers d’un conflit à venir”.
Le président israélien Shimon Peres a estimé dimanche qu’il y avait “une réelle possibilité” de paix entre Israéliens et Palestiniens.
“Nous devons dépasser le scepticisme et les doutes. (...) Je pense qu’il y a une réelle possibilité”, a déclaré M. Peres à la presse en marge du Forum économique mondial sur le Moyen-Orient.
“La solution est une solution à deux Etats, vivant dans la paix et la dignité”, a-t-il souligné, tout en se disant conscient des obstacles restant à franchir.
“Je crois qu’il est possible de les dépasser (...) C’est dans l’intérêt réel de toutes les parties concernées”, a assuré M. Peres, en appelant à “ne pas perdre de temps”.
Samedi, le président palestinien Mahmoud Abbas avait déclaré au même forum que la paix était “encore possible”, tout en demandant la fin de “l’occupation de nos terres”, l‘évacuation des colonies et la libération des prisonniers palestiniens.
M. Kerry devait rencontrer de nouveau le président Abbas à Amman. Les deux hommes s‘étaient entretenus jeudi à Ramallah (Cisjordanie).
M. Kerry, qui a également rencontré le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a appelé les deux dirigeants à prendre les difficiles décisions nécessaires pour faire avancer la paix, après un blocage de près de trois ans en raison d’une reprise de la colonisation dans les territoires palestiniens.
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Manif anti-mariage homosexuel: violents incidents aux Invalides


Des militants anti-mariage gay, le 26 mai 2013 à Paris (AFP, Thomas Samson)


PARIS — De violents incidents ont éclaté dimanche soir aux Invalides à Paris, provoqués par quelques centaines de fauteurs de troubles après la dispersion de la manifestation contre le mariage homosexuel.
Plusieurs centaines de manifestants, certains masqués, d'autres casqués, se sont rassemblés peu avant 20H30 à l'entrée de la rue de l'Université, face aux forces de l'ordre, en scandant "Ça va péter, ça va péter", "Dictature socialiste", "Hollande démission!" ou "Journalistes collabos".
Peu avant 22H00, les incidents se poursuivaient sur une grosse moitié de l'Esplanade des Invalides.
"La France aux Français!", scandaient plusieurs dizaines de manifestants. "Police et journalistes, à la solde de la juiverie internationale", lâchait l'un d'eux.
Selon le directeur de cabinet du préfet de police Laurent Nunez, qui s'exprimait sur i-Télé, "400 à 500 jeunes" fauteurs de troubles "extrêmement violents" étaient en cause.
Des projectiles ont été lancés en direction des forces de l'ordre et des journalistes, surtout des bouteilles de bière mais aussi quelques pavés.
Des journalistes ont été coursés. Légèrement blessé, un photographe de l'AFP a été soigné sur place par la Croix Rouge.
Des barrières métalliques ont été jetées sur les CRS et les gendarmes mobiles, des fumigènes allumés et lancés.
Harcelées par ces opposants violents au mariage homosexuel qui n'hésitent pas à aller au contact, les forces de maintien de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour se dégager, couvrant l'esplanade de fumée.
Des mouvements de foule épisodiques ont été déclenchés au rythme des charges et des contre-charges.
Plusieurs personnes ont été interpellées. "Ca vous osez pas le faire en banlieue, salauds!", leur criaient des personnes assistant à ces arrestations, tandis que d'autres entonnaient la Marseillaise.
Peu avant 22H00, les forces de l'ordre encerclaient les personnes présentes sur l'Esplanade des Invalides.
Avant ces incidents, le ministre de l'Intérieur Manuel Valls avait annoncé que 96 personnes avaient été interpellées en marge des cortèges, dont des activistes d'extrême droite.
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