27 mai, 2013

Japon: un incident nucléaire a exposé 30 employés à des radiations


. © Kazuhiro Nogi L’agence japonaise de l‘énergie atomique (JAEA) a annoncé lundi que 30 chercheurs avaient été exposés à des radiations lors d’un incident dans un laboratoire nucléaire, revoyant à la hausse son bilan initial de quatre chercheurs.
L’autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon, créée après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, a classé cet incident au niveau 1 sur l‘échelle internationale de classement des événements nucléaires et radiologiques (INES), qui va jusqu‘à 7 (accident majeur, comme ceux de Tchernobyl et Fukushima).
La NRA a critiqué “l’absence de culture de sûreté” de la JAEA, opératrice du site où l’incident a eu lieu. La JAEA a été en outre fustigée dans la presse nippone pour avoir, d’après les journaux, continué son expérience malgré une alarme signalant un dysfonctionnement, et pour avoir mis plus de 30 heures a rapporter le problème.
L’incident s’est produit jeudi au laboratoire de physique nucléaire de Tokaimura (120 km au nord-est de Tokyo) au moment où des scientifiques envoyaient un rayon à proton sur de l’or dans le cadre d’une expérience d’accélération de particules.
Quelque 55 employés travaillaient sur le site lorsque le problème s’est déclaré à cause d’une surchauffe.
D’après la JAEA, deux chercheurs ont été exposés à des radiations de 1,7 millisievert, soit un peu plus que l‘équivalent d’un examen radiologique. “Leur état n’inspire aucune inquiétude médicale”, a expliqué un porte-parole de l’agence.
La Commission internationale de protection radiologique conseille de ne pas recevoir une dose annuelle de plus d’1 millisievert, mais estime qu’une exposition inférieure à 100 millisieverts par an ne représente pas, statistiquement, un risque d’augmentation de cancer.
D’après la JAEA, une substance radioactive a été émise de façon accidentelle pendant l’expérience “à cause d’une surchauffe provoquée apparemment par des problèmes techniques”.
Une partie de la radioactivité émise s’est ensuite répandue dans l’atmosphère après que les employés ont mis en route des ventilateurs pour abaisser les niveaux dans le laboratoire.
Le porte-parole de la JAEA a reconnu que ces ventilateurs n’auraient pas dû être utilisés, évoquant une “erreur humaine”.
La sûreté nucléaire est un sujet particulièrement sensible au Japon depuis l’accident de la centrale Fukushima Daiichi (nord-est) en mars 2011 après un séisme suivi d’un tsunami, la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986.
Comprenant diverses installations nucléaires dont un réacteur et des laboratoires de recherche, le site de Tokaimura avait été le théâtre du pire accident nucléaire du Japon, jusqu‘à celui de Fukushima, en 1999 lorsqu’une erreur de manipulation d’uranium avait entraîné une réaction en chaîne.
Deux des employés irradiés étaient morts peu après à l’hôpital et 600 personnes au total avaient été exposées aux radiations.
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