02 septembre, 2013

'Tant qu'Obama ne comprendra rien au conflit syrien, je suggère qu'on laisse Allah le résoudre'


Le président Barack Obama se retrouve piégé par ses propres mots depuis qu'il a estimé en août dernier que l’emploi d’armes chimiques serait la «ligne rouge» à ne pas employer en Syrie, affirme Gaël Cogné de France TV Info. Plus de 9 mois plus tard, la fameuse « ligne rouge » semble avoir été franchie, et le président américain a tenté un rétropédalage en précisant qu’il s’agissait d’une « ligne rouge collective », et qu’il incombait au monde entier de réagir.
Obama estime maintenant que c’est le Congrès américain qui doit prendre la décision d’une éventuelle intervention militaire en Syrie, à l’image du Premier ministre britannique, qui a consulté le parlement avant de décider de la participation du Royaume Uni à une éventuelle frappe du régime de Bachar Al-Assad.
Qui sait, peut-être Obama espère-t-il que, comme David Cameron, il essuiera un rejet de son parlement. Après tout, ses propres partisans démocrates sont très opposés à une nouvelle intervention militaire dans un pays du Moyen-Orient, écrit Mia Doornaert dans De Standaard (accès payant).
Roula Khalaf Financial Times estime que la décision d’Obama de consulter le Congrès américain est un aveu de faiblesse de l’Occident qui sera interprété par le régime d’al-Assad comme tel. Le gouvernement américain avait évoqué une intervention militaire pour la fin de la semaine. Le changement d’attitude d’Obama est révélateur d’une confusion internationale qu’Al-Assad ne devrait pas manquer d’exploiter, prédit Khalaf.
Le public américain est contre une attaque et le Congrès est partagé. Même le chef d'état-major de l'armée américaine n'est pas convaincu qu'un bombardement avec des missiles de croisière permettrait de donner une bonne leçon au régime de Bachar al-Assad. Barack Obama et David Cameron, ont largement sous-estimé l'opposition à une intervention en Syrie. La crédibilité du président américain, qui souffle le chaud et le froid, est menacée, estime Dirk Castrel de Gazet Van Antwerpen.
En fin de compte, c'est un président qui tente de sauver la face après avoir dit que «l'utilisation d'armes chimiques marquerait le franchissement d’une« ligne rouge » écrit Sarah Palin sur son compte Facebook . « Comme je l'ai déjà dit, si nous sommes dangereusement incertains quant à l'issue et que nous sommes menés en guerre par un commandant en chef qui ne comprend pas que ce conflit confronte des extrémistes islamiques contre un régime autoritaire, les deux se criant mutuellement «Allah Akbar», alors, laissons Allah le résoudre lui-même ». 
« Pendant ce temps en Syrie, où plus de 100.000 personnes ont perdu la vie, les tirs et les bombardements se poursuivent », ecrit The Economist . « Il est impossible d’être en désaccord avec une partie du discours d'Obama: étant donné que l'Occident regarde maintenant les Syriens s’entre-tuer depuis plus de deux ans, attendre dix jours de plus pour intervenir (jusqu'à ce que le Congrès décide éventuellement d'une attaque) ne fera probablement pas beaucoup de différence ».
Voir l'image sur Twitter
express.be


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire