Le lancement des deux nouveaux modèles de smartphones Apple, l’iPhone 5S, et sa version « low-cost », l’iPhone 5C, a été un fiasco pour la firme à la pomme.
Mercredi,
les actions ont clôturé en bourse à 467,7 dollars, alors que le cours
d’ouverture dépassait les 500 dollars, soit une baisse de 5,4%. Selon
les analystes, les investisseurs
ont été refroidis par les prix de lancement des nouveaux smartphones,
de 849 dollars pour le modèle « geek », l’iPhone 5S, et 849 dollars pour
le modèle « économique », l’iPhone 5C. Ils pensent que les
appareils sont bien trop chers et qu’avec de tels prix, Apple échouera à
conquérir les pays émergents, et notamment la Chine.
La
Chine est le second marché le plus important pour Apple, et il est
crucial pour elle, explique le Daily Mail. Le tabloïd britannique cite
Carl Howe, vice-président de Yankee Group, un cabinet de recherche sur
la consommation : « Selon la rumeur, Apple gagne plus d’argent dans
chacune de ses 5 boutiques en Chine qu’elle n’en gagne dans sa boutique
de la 5ème Avenue de New York ». Ce sont surtout les membres
de l’élite chinoise qui choisissent les produits Apple. Pour le Chinois
citadin moyen, un iPhone coûte l’équivalent d’un mois de salaire. Pour
un chauffeur de bus, il représente même 3 mois de salaire. Pour un large
pourcentage de la population, l’iPhone 5S et l’iPhone 5C risquent de
demeurer des produits de luxe inaccessibles.
Sans
doute les avis de plusieurs experts concernant la fonctionnalité
vedette du lancement de l’iPhone 5S, le Touch ID, c’est à dire le
déverrouillage du smartphone par lecture d’empreinte digitale, ne vont
guère contribuer à faire remonter les cours de l’action Apple. Le bouton
d’accueil de l’iPhone 5S est en effet doté d’un lecteur d’empreintes
digitales qui permettra à l’utilisateur de s’identifier et de
déverrouiller le téléphone avec ses empreintes digitales. Ce dispositif
évitera d’avoir à mémoriser un mot de passe, et il augmente la sécurité
en empêchant l’accès de tiers. En outre, il pourra aussi être utilisé
pour régler ses achats en ligne et s’identifier sur certains sites web.
Mais les
détracteurs de ce système estiment que la sécurité du smartphone n’est
guère améliorée avec ce procédé, et que celui-ci pourrait occasionner
des délits d’un nouveau genre, s’accompagnant de brutalité. « Les
empreintes digitales ne sont pas infaillibles, et elles peuvent être
dupliquées. Avec la généralisation de cette technologie, nous pouvons
nous attendre à l’amélioration parallèle de la technologie de
duplication », commente Marc Rogers de la société Lookout. « Dans
certaines régions, les voleurs ont compris que l’on pouvait forcer une
victime à déverrouiller un appareil sécurisé », ajoute-t-il, précisant
que certains individus n’hésiteront probablement pas à mutiler leurs
victimes, en clair, à leur couper le doigt, pour récupérer leurs
empreintes digitales.
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