Suite à l’incident qui s’est produit
au palais de Kossyam dans la nuit du 30 au 31 août dernier, le substitut
du procureur du Faso, Blaise Bazié, s’est exprimé samedi soir sur les
antennes de la télévision nationale. Dans son interview, il a révélé un
détail qui pourrait être considéré comme un soupçon à l’égard d’un pays
voisin.
Le substitut du procureur, lors de la
lecture du communiqué du parquet, a souligné qu’un billet de sortie de
prison d’un pays voisin, avait été retrouvé parmi les documents de poche
du sieur Tuina : « Dans les documents découverts sur lui, il a été
retrouvé un billet de sortie de prison délivré par l’administration
pénitentiaire d’un pays voisin ».
Cette révélation suppose que
l’ex-élément du Régiment de Sécurité Présidentielle, en cavale après
avoir tiré à bout portant sur un citoyen et braqué en pleine journée une
banque, se trouvait dans la prison d’un pays voisin, au su sans doute
de l’administration dudit pays.
Tuina aurait séjourné entre temps au Mali
Quel est donc ce pays voisin dont le
procureur du Faso a préféré taire le nom ? Pas de réponse officielle.
Toutefois, selon des sources proches de la famille de l’ex-militaire, la
mère de Monsieur Tuina est de nationalité malienne, et le mis en cause
aurait séjourné entre temps au Mali. Mais rien n’indique toutefois que
Romuald Tuina a été emprisonné dans ce pays.
Et même si c’était le cas, n’est-il pas
possible que ce fut à un moment où le Mali était quasi-acéphale ? Du
reste, parmi les six pays voisins du Burkina, quatre (Niger, Côte
d’Ivoire, Mali, Togo), ont déjà bénéficié des talents de médiateur du
président Blaise Compaoré.
Le Bénin, bien qu’ayant un différend frontalier avec le Burkina, entretient néanmoins des relations fraternelles avec le « Pays des hommes intègres« .
Quant au Ghana, son nouveau président John Dramani Mahama, a tenu à
rendre une visite d’amitié à Blaise Compaoré, le 5 août 2012. Visite
lors de laquelle il a déclaré que le Ghana ne serait pas une base
arrière pour déstabiliser des voisins.
Ainsi, il n’est pas de la culture
politique burkinabè de soupçonner des voisins. Mais, s’il est avéré que
des autorités sécuritaires étrangères étaient au courant des poursuites
judiciaires contre Tuina et l’ont emprisonné puis libéré sciemment, un
incident diplomatique n’est pas à exclure.
En attendant, le parquet promet une enquête sur le dossier, et l’issue de l’enquête pourrait mieux éclairer notre lanterne.
Burkina 24
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