15 août, 2013

Irak: nouveaux attentats à Bagdad, au moins 16 morts


De nouveaux attentats ont secoué Bagdad jeudi faisant au moins 16 morts, au lendemain de l’engagement du Premier ministre Nouri al-Maliki à poursuivre une vaste opération contre les groupes armés.
Dès le matin, quatre voitures piégées et une bombe placée en bord de route ont explosé dans quatre secteurs de la capitale tuant au moins 16 personnes et blessant 50, selon des sources officielles.
L’attaque la plus meurtrière a eu lieu quand une voiture piégée a explosé dans une gare routière du secteur de Kazimiya dans le nord de la capitale, tuant sept personnes et blessant 24. Une autre voiture a explosé à Baladiyat, près de locaux de la chaîne de télévision Al-Ahad, affiliée à un groupe chiite.
La veille encore, 17 personnes ont péri dans une vague d’attentats notamment dans un café au nord de la capitale, alors que le pays connaît depuis début 2013 une flambée de violence, parallèlement à une montée de la colère au sein de la minorité sunnite qui réclame la démission de M. Maliki.
M. Maliki a promis que les forces de sécurité allaient continuer de mener des arrestations massives et de viser des camps d’activistes pour endiguer la pire vague de violences qu’ait connue le pays depuis 2008.
Les forces de sécurité mènent des opérations d’envergure dans la région de Bagdad ainsi qu’au nord et à l’ouest de la capitale après l‘évasion de centaines de détenus, dont des chefs d’Al-Qaïda, après un spectaculaire assaut en juillet revendiqué par un groupe lié au réseau extrémiste.
Selon M. Maliki, plus de 800 activistes présumés ont été arrêtés et des dizaines d’autres tués lors de multiples raids pour tenter de mettre un terme aux violences, qui ont fait plus de 3.450 morts depuis le début 2013.
“La traque des terroristes et de ceux qui sont derrière eux se poursuivra jusqu‘à ce que notre peuple soit protégé”, a-t-il indiqué selon des déclarations diffusées mercredi par la télévision d’Etat.
La plupart des attentats sont revendiqués par la branche irakienne du réseau sunnite Al-Qaïda.
De plus une crise politique secoue l’Irak, le Premier ministre chiite étant aux prises avec ses partenaires de la coalition gouvernementale dont certains l’accusent d’accaparer le pouvoir, et avec la minorité sunnite.
Selon des experts, les évasions de prison ajoutent à la défiance de la population vis-à-vis du gouvernement, déjà accusé d’incurie face à la recrudescence des attentats et qui se voit aussi reprocher son incapacité à fournir des services de base.

Copyright 2013 Agence France-Presse.

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