L'administration
Obama travaille sur la mise en œuvre d'un programme d'espionnage qui
obligera 5 millions de fonctionnaires fédéraux à se surveiller
mutuellement, dans le but de dénoncer au gouvernement tout
comportement ou changement d’attitude « suspects ». Les techniques
d’analyse du comportement qui sont employées, n’ont pas démontré
scientifiquement leur efficacité.
Ce
Programme, appelé « Insider threat Program », implique les millions de
fonctionnaires fédéraux et les contractants qui doivent rapporter tout
« comportement ou personne à haut risque ». Ceux qui refusent de s’y
soumettre s’exposent à des amendes et des poursuites.
Le président américain Barack Obama a ordonné la mise en œuvre du programme en Octobre 2011, lorsqu’il est apparu que Bradley Manning, un Analyste du renseignement qui officiait pour une brigade en Irak,
avait transmis des centaines de milliers de documents classés secrets
au site Wikileaks qui les avait révélés au grand public. Tous les
ministères et organismes fédéraux - y compris ceux qui n'ont rien à voir
avec la sécurité nationale, comme le ministère de l'Éducation et le
Peace Corps - sont soumis à ce programme.
Ce
programme, sur lequel les médias traditionnels sont restés très
discrets, permet de déclencher une enquête de sécurité lorsque les
fonctionnaires montrent des « indicateurs de comportement posant une
menace interne ».
Les fonctionnaires
et les entrepreneurs sont incité à épier le mode de vie, l'attitude et
le comportement de leurs collègues, et d’accorder une attention
particulière aux détails singuliers de l’existence, tels que difficultés
financières, problèmes conjugaux, déplacements ou tendance à faire des
heures supplémentaires inhabituels, et à les signaler, pour permettre
aux agents de stopper une éventuelle violation du secret avant qu’elle
ne soit commise. Les responsables de ce programme auront un accès
régulier à toutes les données sur le personnel, la paie, les dossiers
disciplinaires, ainsi que les dossiers de leurs contacts personnels,
leurs données numériques, informatiques et financières.
express.be
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