03 juin, 2013

Une importante composante quitte la Coalition de l’opposition syrienne


Une importante composante de la rébellion syrienne a annoncé lundi son retrait de la Coalition de l'opposition en accusant certains dirigeants de servir leurs ambitions personnelles et d'avoir utilisé l'argent à leur profit.
  
"Nous nous retirons de la Coalition (...) car elle prend des initiatives éloignées de la vraie révolution et ne peut pas représenter la révolution de manière authentique", affirme dans un communiqué la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).
  
Membre de la coalition dès son origine, la CGRS est une des plus anciennes organisations animant sur le terrain la contestation puis la rébellion contre le régime du président Bachar al-Assad. Il s'agit d'un réseau de militants présent à travers la Syrie et lié aux rebelles.
 
 "Des membres de la Coalition sont plus intéressés d'apparaître sur les médias que d'aider la révolution et beaucoup d'argent a été perdu car ils l'ont utilisé pour leurs intérêts personnels alors que le peuple syrien à l'intérieur manquent de tout", affirme le communiqué.
  
La CGRS reproche aussi à la coalition de ne pas avoir respecté son engagement de réserver un tiers des sièges aux rebelles sur le terrain.
Le chef de la Coalition George Sabra, a annoncé jeudi l'admission de 51 nouveaux membres, portant le total à 114 membres, dont quinze pour l'Armée syrienne libre.
   "Certains pays sont en train de manipuler la révolution selon leurs intérêts et piétinent le sang de notre peuple", a dénoncé la CGRS, accusant ces pays de monter "les blocs les uns contre les autres".
  
Jusqu'à présent, la coalition avait été dominée par les Frères musulmans soutenus par le Qatar, mais l'Arabie saoudite a tenté de limiter cette influence, ce qui a entrainé des luttes sans fin et un compromis très instable.
Un dirigeant de l'ASL quitte la révolution
le passage de Tal AbiadCette situation révolte plus d’un au sein des dirigeants de l’insurrection en Syrie.
À la fin du mois de mai dernier, un membre important du Conseil militaire de l’Armée syrienne libre (ASL), chargé de superviser et de réorganiser le passage frontalier avec la Turquie de Tal Abiad, à l’est de la Syrie, a décidé de «  se retirer définitivement de l’action révolutionnaire ».
«  J’ai pris la décision de quitter l’action révolutionnaire dans toutes ses formes, militaire et civile, en raison des divergences qui sévissent au sein des factions militaires », a signalé Dr. Omar Dada.
Dans les détails, il explique qu’il ne veut en aucun cas faire part de cette zizanie, « pour sauvegarder ma religion et ma patrie,..., surtout que certains commandants de brigades et de bataillons ne font que courir derrière leurs ambitions et leurs propres objectifs... ».
Dada assure en avoir vu de toutes les couleurs parmi « ces commandants qui ne pensent qu’au pouvoir et au portail », en allusion au passage frontalier entre la Syrie et la Turquie où ont lieu fréquemment des accrochages entre les différentes milices sur fond de butin et de pillage. Il avait été chargé de contrôler la situation dans ce passage où de nombreuses milices ont renoncé à la lutte contre le pouvoir syrien pour s’adonner au trafic et à la contrebande, ce qui leur permet de faire des fortunes.
L’ancien chef de l’ASL, le colonel Riad Assaad, vivant en Turquie depuis l’amputation de sa jambe lors la tentative d’assassinat à son encontre a dernièrement dénoncé l’affairisme des dirigeants de l’insurrection syrienne.

Source: AFP + Arabi-Press

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