La Russie a accusé mercredi les puissances occidentales de revenir sur l'accord adopté le 30 juin à Genève par le Groupe d'action sur la Syrie, qui prévoyait la mise en place d'un gouvernement de transition sans que le départ du président Bachar al-Assad soit exigé.
«Nous restons convaincus que ce qui a été obtenu à Genève ne doit pas être saboté», a déclaré Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères. «Nous allons demander, dans les jours qui viennent, à nos partenaires de dire clairement s'ils confirment ou non ce que nous avons signé», a-t-il ajouté.
«Pourquoi est-ce qu'ils ne prennent aucune mesure pour réaliser ce plan?»
«Et si oui, alors pourquoi est-ce qu'ils ne prennent aucune mesure pour réaliser ce plan?», a-t-il demandé lors d'une conférence de presse à Minsk, capitale biélorusse. Les Etats-Unis ont renvoyé mercredi soir à la Russie la responsabilité de l'absence pratique d'application de l'accord.
«La dernière fois que nous sommes allés au Conseil de sécurité de l'ONU, nous avons essayé d'obtenir une résolution qui mettait en pratique les conclusions de Genève sur la transition, et leur donnait du mordant sous la forme de sanctions si Assad n'agissait pas en ce sens», a déclaré Victoria Nuland, porte-parole du département d'Etat américain.
«Et ce sont les Russes et les Chinois qui ont décidé d'opposer leur veto à cela», a-t-elle ajouté. Moscou et Pékin avaient opposé en juillet leur veto à un projet de résolution occidental au Conseil de sécurité, qui menaçait le pouvoir syrien de sanctions en cas de poursuite de la répression et de non retrait de l'armée des zones habitées.
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