15 août, 2012

Petite rentrée pour les Bleus(l'équipe de France n'a pu venir à bout de l'Uruguay (0-0) en amical)

Pour le premier match de l'ère Didier Deschamps, l'équipe de France n'a pu venir à bout de l'Uruguay (0-0) en amical, mercredi soir, au Havre.

Pour la révolution, on attendra. Ce France-Uruguay, premier match des Bleus version Didier Deschamps, n'a pas transfiguré la sélection tricolore. Dans un stade Océane aphone, les Français ont livré une prestation moyenne et concédé un nul sans éclat (0-0). Comme lors des phases finales de Coupe du monde 2002 et en 2010. Comme lors d'une précédente rencontre amicale en 2008 au Stade de France.

C'est le lot de ses rencontres perdues au coeur du mois d'août, où les états de forme inégaux restent un frein majeur à la cohérence collective de l'ensemble. La Céleste n'a pas aidé. La bande à Forlan, demi-finaliste du dernier Mondial, n'était pas venue pour faire le spectacle mais pour distribuer quelques tacles à broyer de la pierre et fermer à double tour son coffre fort. Les Bleus ont globalement dominé. Disciplinés et organisés, ils ont manqué de créativité. Le 4-4-2 aligné d'entrée par Deschamps ne manquait pourtant pas d'audace. Mais l'association Giroud-Benzema, dont l'entente et la complémentarité restent à prouver, n'a pas crevé l'écran.

Jacquet attend toujours

La défense centrale Yanga-Mbiwa-Sakho, expérimentale elle aussi avec 5 sélections au compteur avant le coup d'envoi, a, elle, plutôt convaincu par sa solidité et son engagement face à Forlan, Rodriguez et Abreu. C'est même Yanga-Mbiwa qui a suscité le premier frisson dans les travées du tout nouveau stade du Havre en prolongeant sur le poteau la déviation de Giroud sur corner (16e). Les Français ont globalement manqué de rapidité et de tranchant dans les 30 derniers mètres. Karim Benzema a bien tenté mais ni sa tête (21e) ni sa belle reprise de volée échouée sur le poteau (60e) n'ont trouvé la cible.

Les remplaçants, hormis Jallet suppléant d'un Debuchy blessé sans gravité dès la 28e, ont globalement apporté un vrai souffle et permis aux Bleus de terminer plus forts que l'Uruguay. Surtout Etienne Capoue qui, pour sa première, a apporté du liant entre le milieu et l'attaque en seconde période. Valbuena aurait pu profiter de sa vision du jeu mais la reprise de volée du Marseillais a trouvé un Muslera impeccable ce mercredi. Et quand le gardien uruguayen a semblé battu, c'est la maladresse de Bafétimbi Gomis qui a condamné les Bleus au nul (90e). Le capitaine Hugo Lloris n'a dû s'employer qu'à une seule reprise sur un bel arrêt devant Abreu (72e). Comme Roger Lemerre, Jacques Santini, Raymond Domenech et Laurent Blanc avant lui, Didier Deschamps ne démarre pas par un succès. Aimé Jacquet reste à ce jour le dernier sélectionneur à avoir entamé son mandat par une victoire (0-1 en Italie, février 1994). Si les Bleus s'imposent en Finlande début septembre, Deschamps ne devrait pas s'en formaliser

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