30 novembre, 2011

Didier Drogba ira là où il se verra offrir plus d’argent

LONDRES ( © 2011 Afriquinfos) Didier Yves Tébily Drogba, attaquant de Chelsea et capitaine des Eléphants de la Côte d’Ivoire devrait continuer sa carrière au haut niveau dans un autre championnat la saison prochaine. Depuis plusieurs mois, la presse anglaise avait mis au grand jour les profondes divergences entre les dirigeants de Chelsea et le joueur ivoirien, autour de la prorogation de bail à Londres. Cette semaine, l’agent de Didier Drogba semble avoir définitivement mis fin à la polémique.
Mercredi 30 novembre 2011 | 14:11 UTC
Didier Drogba ira là où il se verra offrir plus d’argent

Didier Drogba, joueur de Chelsea

Au micro de deux différents confrères européens cette semaine, Thierno Seydi, l’agent de l’attaquant des Blues n’a pas mâché ses mots au sujet de l’avenir de Didier Drogba au sein du club d’un des quartiers de Londres, Chelsea. C’est chez notre confrère de « L’Observateur » que l’agent de joueur a été plus explicite dans ses déclarations. « Pour le moment, on va s’occuper de la fin de son contrat (à Chelsea qui expire en juin prochain). On a reçu une proposition de prorogation d’une année qui ne nous convient pas. Dans la mesure où elle ne nous convient pas, la question de son départ reste posée. Les supputations vont partir de gauche à droite », détaille M. Seydi, en évoquant la relation entre Didier Drogba et ses employeurs.


Abonné le plus clair du temps, depuis le début de la saison 2011-2012, à un statut de remplaçant, Didier Drogba est prêt, aux dires de son agent, à poser ses tréteaux dans une formation au sein de laquelle il se verra proposer une offre alléchante. La posture qu’adopte Didier Drogba, 33 ans, sur la suite et la fin de sa carrière professionnelle est justifiée par M. Seydi : « Une carrière, ce sont des étapes. A 18-20 ans, tu es sur le sportif. A partir de 25-28 ans, on essaie d’allier le sportif et le financier. La trentaine largement entamée, il faut aller là où financièrement tu peux assurer tes arrières. A 34 ans, qu’est-ce que Drogba a, sur le plan sportif, à prouver ? Rien ! ». Sur les destinations possibles de l’attaquant Drogba, son agent est prolixe : « Milan AC, mais j’ai tout de suite dit non ! La proposition ne m’intéressait pas. Le Milan AC était venu nous parler de prêt avec option d’achat, ce qui n’était pas possible. Les Etats-Unis ? Los Angeles Galaxy, on en parle effectivement parce que c’est une possibilité parmi tant d’autres. La Russie ? Anzhi est annoncé parce que les gens savent qu’ils paient bien, mais je n’ai pas été contacté. Didier, non plus ! ».


Chez le confrère britannique du « Daily Mail », Thierno Seydi a donné d’autres détails sur la vision qu’a Didier Drogba de sa propre carrière : « Nous savons ce que nous voulons, où nous voulons aller et les offres que nous avons (…)». Ballon d’or africain en 2006 et 2009, Didier Yves Drogba évolue à Chelsea depuis bientôt huit saisons.

Tunisie: Les Constituants cherchent une entente sur la répartition du pouvoir

TUNIS (Xinhua) - Après environ un mois du démarrage des négociations pour former un nouveau gouvernement en Tunisie, une grande polémique règne encore au sein de l'Assemblée constituante comme parmi la classe politique tunisienne quant à la répartition du pouvoir entre le président de la République, le gouvernement et la Constituante.

Malgré un accord préliminaire tripartite entre les trois partis majoritaires, les travaux de l'Assemblée ont enregistré, dans les derniers jours, des divergences de vues voire même "une grande tension", avait affirmé mardi à la presse locale M. Fadhel Moussa, député du Pôle Démocratique Moderniste.


La présidence du gouvernement, les prérogatives du président de la République ainsi que le mode de vote sur les articles de la Constitution ont été au centre des différends entre les membres de l'Assemblée qui ont voté contre certaines propositions du Mouvement Ennahdha, majoritaire de la Constituante avec 89 sièges.

Certains articles de la loi proposée par le Mouvement Ennahdha concernant l'organisation des pouvoirs publics ont été refusés mardi par la majorité des membres de l'Assemblée, notamment le 5e qui concerne la majorité nécessaire pour adopter la Constitution et le 8e qui concerne les pouvoirs législatifs du Premier ministre.

Pour M. Habib Kether, député du Mouvement Ennahdha, c'est "la présidence du gouvernement et non pas la présidence de la République qui sera le centre du pouvoir exécutif". Et selon l'accord préliminaire entre les trois partis majoritaires de la Constituante, la présidence du gouvernement revient au Mouvement Ennahdha, tandis que la présidence de la République et celle de la Constituante sont distribuées au Congrès pour la République (CPR) et au Forum démocratique pour le Travail et les Libertés (FDTL).


Le document de travail de la Commission chargée de l'organisation des pouvoirs publics, cité mardi par la presse tunisienne, a indiqué que la tâche des Constituants "n'est pas l'institution d'un régime présidentiel ni parlementaire mais plutôt élaborer un modèle de répartition équilibrée des pouvoirs qui serait, selon certains, proche du régime parlementaire ou d'un régime présidentiel modifié, selon d'autres".

Des divergences de vues qui ont touché même les deux alliés du Mouvement Ennahdha, à savoir le FDTL et le CPR dont certains députés ont exprimé leur désaccord avec les proposition d'Ennahdha et "semblent être sur le point de se retirer de cette coalition tripartite".

"Les membres de l'Assemblée n'ont pas validé certains textes juridiques proposés par la coalition tripartite sous prétexte de la présence de certains dépassements qui ne servent pas l'intérêt du pays durant cette période transitoire", a déclaré mardi à la presse M. Faical Jadlaoui, membre de la Commission de l'organisation des pouvoirs publics.

A l'issue des travaux en cours au sein de l'Assemblée constituante sur l'organisation provisoire des pouvoirs publics en Tunisie, les différents intervenants cherchent encore un terrain d'entente concernant certaines questions dont l'adoption d'une nouvelle Constitution par une majorité absolue et les prérogatives législatives de l'Assemblée constituante.

A 34 ans et 16 enfants, il devient le père le plus stupide de Grande-Bretagne

Un homme sans emploi a été désigné comme "le père le plus stupide d'Angleterre". Il a déjà 16 enfants et un autre va naître prochainement...

Jamie Cumming, 34 ans et originaire de Dundee, qui vit sans revenu, a 16 enfants de 14 femmes différentes... et deux autres sont en route. Il vient d'être désigné comme "le père le plus stupide d'Angleterre". Récemment, son ex de 19 ans a donné naissance à son dernier enfant, un fils, il y a tout juste deux semaines. Son actuelle petite amie, 19 ans également, a donné naissance à un autre fils la nuit dernière. Une fille de 17 ans attend son 17e enfant pour la fin de l'année... Une liste qui ne cesse de s'allonger au désespoir de la mère de Jamie Cumming, Lorraine. "Il faut qu'il prenne ses responsabilités. Il cause des problèmes et je ne veux plus rien à voir à faire avec lui" a-t-elle déclaré la nuit dernière au Daily Mail.

16 enfants en 16 ans

Tout a commencé il y a quelques années quand son fils lui a déclaré, à elle et à son mari Harry qu'il allait devenir père, à seulement 17 ans. Sa petite-amie, Kelly Dulley, a donné naissance à une petite fille en févier 1995 et tout le monde pensait que le couple allait se marier. Mais peu de temps après la naissance de l'enfant, Jamie Cumming entamait une relation avec la cousine de Kelly... Ils sont restés ensemble dix ans, mais ne sont pas parvenus pas à avoir de bébé malgré un traitement de fertilité. Pendant cette période, Jamie a engendré un autre enfant, son premier fils, en 1997. Depuis, la mère de celui-ci a déménagé en France et ni Jamie ni sa famille ne les ont revus.

Un enfant en Australie !

Autour de la même date, une autre fille tombe enceinte de Jamie, une amie de la cousine à Kelly. Et la série continue... En novembre 1998, il est père d'un autre enfant après une nuit avec la fille de ses voisins et moins de trois ans après, en juillet 2001, il devient père une nouvelle fois. Quatorze mois plus tard, (...) Lire la suite sur Gentside.com

Il est condamné pour ne pas avoir assez fait l'amour à sa femme

Mardi, la cour d'appel d'Aix en Provence a condamné un homme à 10 000 euros d'amende pour ne pas avoir eu assez de rapports sexuels avec sa femme.

Ne pas avoir assez de rapports sexuels avec son conjoint est condamnable par la loi. C'est en tout cas ce que la cour d'appel d'Aix en Provence a décidé en condamnant un homme à verser 10 000 à sa femme pour avoir manqué à ses devoirs conjugaux pendant plusieurs années, causant selon le verdict un "dommage" à réparer. Cette décision, prise en mai 2011, a été révélée mardi par l'AFP.

"Les attentes de l'épouse étaient légitimes"

Aussi, la cour d'appel a confirmé la décision du juge aux affaires familiales de Nice, qui avait prononcé le divorce aux torts exclusifs de l'époux en janvier 2009. Mariée depuis 1986 et mère de deux enfants, la plaignante a ainsi reçu 10 000 euros de dommages et intérêts pour "absence de relations sexuelles pendant plusieurs années". Selon la cour, la "quasi absence de relations sexuelles pendant plusieurs années, certes avec des reprises ponctuelles, avait contribué à la dégradation des rapports entre époux". Aussi, les magistrats ont considéré que les "les attentes de l'épouse étaient légitimes dans la mesure où les rapports sexuels sont notamment l'expression de l'affection qu'ils se portent mutuellement, tandis qu'ils s'inscrivent dans la continuité les devoirs découlant du mariage."

De son côté, le mari avait avancé "des problèmes de santé" et "une fatigue chronique générée par les horaires de travail" pour justifier cette absence de rapports sexuels après 20 ans de vie commune, relate Le Parisien. Il a toutefois concédé que "les relations s'étaient simplement espacées au fil du temps".

"Un tel raisonnement n'est pas sérieux!"

Une décision qui n'a en tout cas pas fait l'unanimité du côté de la magistrature, comme (...) Lire la suite sur Gentside.com

Un ordinateur portable connecté au wi-fi endommage le sperme

Une nouvelle étude suggère que ce n'est pas tant la chaleur produite par l'ordinateur mais plutôt le signal wi-fi qui est nuisible à la qualité du sperme. Des tests plus poussés devront toutefois être menés avant d'alarmer la population des über-connectés, précisent les auteurs.

"Ne mettez pas votre laptop sur vos genoux", rabâche-t-on aux hommes depuis des années. La raison de cette mise en garde était que la chaleur produite par un ordinateur portable placé trop près des parties génitales pouvait nuire aux spermatozoïdes et réduire la fertilité masculine. Le lien entre température trop élevée et infécondité a été démontré depuis longtemps par les urologues. Ils recommandent ainsi aux patients souffrant d'hyperthermie scrotale d'éviter "les bains chauds et le port de sous-vêtements serrés en tissus synthétiques".

Pouvant provoquer une augmentation de la température des bourses de 2,5 degrés au bout d'une demi-heure d'utilisation, l'ordinateur portable est un ennemi encore plus redoutable pour l'homme désireux de procréer. Pourtant, la chaleur ne serait pas le facteur le plus néfaste, avance une étude publiée par le Fertility and Sterility journal et reprise par le Telegraph, qui a placé des échantillons de sperme sous des ordinateurs non connectés et connectés à l'internet sans fil et comparé les résultats.

Selon les tests menés par cette équipe composée de chercheurs américains et argentins, si la chaleur est effectivement nuisible pour le sperme, les radiations électromagnétiques produites par le wi-fi sont encore plus dommageables, impactant à la fois la mobilité et le code génétique des spermatozoïdes.

"Nos données suggèrent que l'utilisation d'un ordinateur portable connecté à l'internet sans fil et positionné près des organes reproducteurs masculins pouvait réduire la qualité du sperme humain", a déclaré le Dr. Conrado Avendano, qui a mené l'étude. "A l'heure (...)

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Côte d’Ivoire: crainte de tensions après l’incarcération de Laurent Gbagbo à la CPI.

ABIDJAN (© 2011 Afriquinfos) - A dix jours des législatives en Côte d’Ivoire prévues le 11 décembre, le sujet brûlant n’est point la campagne attendue des 1182 candidats en compétition pour les 255 sièges de la future Assemblée nationale : l’inculpation, lundi, puis le transfèrement, mardi, de l’ex-président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), après sept mois de détention à Korhogo dans le nord du pays, a alourdi un climat sociopolitique bien fragile encore, faisant craindre de possibles tensions. (Par David Youant)
Côte d’Ivoire: crainte de tensions après l’incarcération de Laurent Gbagbo à la CPI.

Mercredi, c’est le quotidien pro-Gbagbo « Notre Voie » qui donnait le ton en proclamant à sa Une « Adieu la réconciliation ! », prônée par le président Alassane Ouattara depuis sa prise de pouvoir à la mi-avril après une violente crise post-électorale soldée par une guerre de dix jours dans Abidjan.

Coïncidence ou simple coup du sort, trois journalistes du quotidien Notre Voie (proche du Front populaire ivoirien, FPI, de Laurent Gbagbo) dont le directeur général César Etou, en garde-à-vue depuis jeudi dernier, ont également été inculpés mardi par la justice ivoirienne et ont passé leur première nuit à la Maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca).

Ils devraient être jugés cette semaine à Abidjan pour « incitation au vol, pillage et destruction de biens par voie de presse », après la publication de deux articles, dont l’un portait sur une rumeur d’une nouvelle dévaluation du Franc CFA qui a circulé et inquiété, la semaine passée, bon nombre d’anciennes colonies françaises.

« La lutte continue », poursuivait cependant le journal, publiant une image d’archive de Laurent Gbagbo en costume gris, cravate bleue avec le point droit levé, qui illustre parfaitement le sentiment général des partisans de l’ex-chef d’Etat, soupçonné notamment de crime de guerre, crime contre l’Humanité peu après son arrivée, ce mercredi matin, à La Haye.

Ce sentiment de frustration et de possible radicalisation des supporters de M. Gbagbo a été marqué aussitôt mardi soir par le retrait de la course aux législatives – boycottées par son parti – de trois petites formations alliées au FPI de l’ex-chef d’Etat au sein d’une coalition.

Son ancien porte-parole, Gervais Coulibaly, et deux anciens ministres, Théodore Mel Eg et Aimé Kabran Appiah, tous deux fraîchement rentrés de leur exil au Ghana voisin, ont ainsi annoncé dans un communiqué conjoint leur « retrait pur et simple » des législatives, dénonçant l’inculpation et le transfèrement de l’ancien président aux Pays-Bas.

Pour Justin Katinan Koné, ex-ministre du Budget dans le dernier gouvernement et actuel porte-parole de Laurent Gbagbo, Alassane Ouattara « a rompu le processus de réconciliation et de paix » et, faire juger son ancien rival à la présidentielle controversée de 2008, « est la seule façon de le prouver ».

Mercredi en fin de matinée, la situation semblait pourtant normale à Abidjan, où aucun dispositif visible de forces de sécurité n’était déployé dans les principaux points de la ville, qui a même renoué avec ses embouteillages des jours ouvrables.

Les commentaires allaient cependant bon train dans la capitale économique ivoirienne, certains habitants interrogés par Afriquinfos, craignant une poussée de tensions dans les semaines à venir, prévoyaient déjà de faire des provisions en cas d’éventuelles troubles avant ou après les législatives.

« Si Gbagbo n’est plus là, ses gars ont maintenant la voie libre pour tenter quelque chose », commentait un cadre d’assurance, corroborant ainsi la crainte ducoordinateur pour l’Afrique de l’ONG « Coalition pour la CPI » Francis Dako, de voir « une situation explosive sur le terrain ».

Niger: gare à la malédiction de l’or noir!

Le Niger vient de commencer sa production pétrolière. Est-ce vraiment une chance pour ce pays qui est l'un des plus pauvres du continent?

Tempête de sable à Ingal, Nord du Niger. REUTERS/Luc Gnago

Le Niger vient de commencer la production du pétrole sur son territoire avec le concours d’une société chinoise. C’est une bien heureuse nouvelle pour ce pays classé parmi les plus pauvres au monde et qui traîne comme un boulet sa sécheresse et ses famines à répétition. C’est connu: le pétrole est depuis des lustres, une denrée prisée. Beaucoup de pays qui en exportent, possèdent une énorme richesse. On en veut pour preuve les pays du Golfe dont on ne finit pas d’entendre parler des pétrodollars. Vive donc l’or noir! Avec cette production et l’exportation qui s’ensuivra, le pays va engranger des devises pour mieux réaliser des investissements.

Se doter d'un système efficace de contrôle de cette production

Les conditions de vie des populations devraient, par voie de conséquence, connaître une amélioration. En tout état de cause, la famine dont le spectre hante chaque année les esprits dans ce pays désertique, ne devrait être bientôt qu’un lointain souvenir. C’est donc un euphémisme de dire que cette production de pétrole est une bénédiction pour le Niger. Seulement, l’espoir que suscite la mise en route de cette exploitation ne doit pas cacher les risques potentiels qu’elle comporte. Les leaders nigériens doivent travailler à ce que cette manne soit vraiment profitable à tout le pays et aux populations dans leur vie quotidienne. En cela, il faut saluer la vision des autorités du pays, qui ont intégré le volet raffinage dans le processus d’exploitation de ce pétrole.

Ce n’est pas tous les jours qu’en Afrique, on se préoccupe d’ajouter de la valeur aux produits avant leur exportation. Comme on le voit si bien dans beaucoup d’Etats africains, hélas, les ressources naturelles sont très souvent à l’origine de conflits sanglants, en raison de leur mauvaise gestion par les tenants du pouvoir. Le pétrole n’échappe pas à la règle. La violence dans le Delta du Niger, révélatrice des difficultés, du désordre entourant la gestion de l’or noir au Nigeria, est très illustrative en la matière. Gare donc à la « malédiction de l’or noir »!

L'opposition doit ouvrir l'oeil et le bon

La seule potion qui vaille la peine est la bonne gouvernance. Il faut une bonne redistribution des revenus issus de l’exploitation de ce pétrole en faveur des populations. Pour cela, il importe de commencer par bien négocier les contrats avec le concessionnaire chinois. Le Niger devra éviter à tout prix ces contrats léonins qu’on rencontre ça et là en Afrique, et qui ont pour conséquence la dilapidation des ressources des pays au profit de puissances extérieures, moyennant quelques pots-de-vin et dessous de table au profit des dirigeants qui se vautrent dans le luxe pendant que les populations manquent du minimum vital.

Les concessionnaires, dans ce genre de situations, ont certes le droit de réaliser des bénéfices, mais cela ne devrait pas être au détriment du pays et de ses populations. Il est également impératif que les Nigériens se dotent d’un système efficace de contrôle de cette exploitation, pour suivre le processus de bout en bout de sorte que chaque goutte de pétrole soit comptabilisée comme il se doit. On peut espérer que le Niger disposera de la compétence et de l’expertise au sommet pour défendre efficacement ses intérêts à ce niveau. Le chef de l’Etat lui-même étant un diplômé des mines. Il est de notoriété publique que le pétrole suscite bien des convoitises et aiguise des appétits insoupçonnés.

Le gouvernement nigérien ne doit laisser aucune chance aux rumeurs et suspicions. En plus de la nécessité de conclure des contrats équitables avec ses partenaires et de suivre de près le respect des clauses, il faut qu’il fasse de la transparence dans la gestion de la chose publique, notamment des industries extractives, son cheval de bataille. Pour ce faire, il serait bien inspiré de mettre en place une stratégie d’information et de communication autour des données de cette exploitation pétrolière.

En d’autres termes, il doit s’employer à rendre l’information non seulement disponible, mais aussi vérifiable par des sources indépendantes. Cela aura l’avantage certain de dissiper d’éventuels malentendus et pourra contribuer à éviter des agitations contreproductives dans le pays, autour de ce pétrole.

L’opposition politique et la société civile nigériennes se doivent également d’ouvrir l’œil et le bon. Elles doivent jouer à fond leur partition par une critique constructive. Et comme on le sait si bien, la vue de l’or, fût-il noir, peut « faire tourner la tête » aux dirigeants. C’est pourquoi les autres acteurs de la société nigérienne doivent veiller à les recadrer si besoin est, avec objectivité, mais avec force conviction. La société civile qui est déjà montée au créneau pour exiger la renégociation du contrat avec la société chinoise dans le sens de garantir les intérêts du Niger, est dans son bon droit, et prouve, si besoin en était encore, qu’elle est vigilante et engagée comme elle l’a déjà démontré face aux velléités de règne sans fin de Mamadou Tandja. En somme, il faut que tous les Nigériens, le pouvoir exécutif en tête, œuvrent à asseoir un consensus national autour de la gestion de ce pétrole afin qu’il soit plus profitable aux populations que l’uranium, hélas, ne l’aura été jusque-là.

Le Pays

BOA Burkina: un PNB de 11,6 milliards FCFA sur 9 mois

BOA Burkina: un PNB de 11,6 milliards FCFA sur 9 mois

(Agence Ecofin) - Sur les neufs premiers mois, BOA Burkina Faso réalise un produit bancaire net en progression de 26,2% à 11,6 milliards de FCFA, porté par la croissance de la marge bancaire nette de 34,2% et des commissions de 13,1%.

Le résultat net est de 3,5 milliards FCFA en septembre 2011 contre 2,4 milliards de FCFA en septembre 2010 pour cette banque qui occupe la deuxième place en termes de ressources collectées.

L’augmentation du capital social de 2 millions $ supplémentaires a été l’un des événements marquant cette année avec l’incorporation d’une partie des réserves pour un montant de 350 millions de FCFA et des apports en cash de 650 millions de FCFA, sans suppression du droit préférentiel de souscription.

Cette opération a permis à la banque d’atteindre un capital de 10 milliards FCFA en conformité avec le ratio prudentiel sur les fonds propres exigé par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).

फ्रांस Etrangers: pourquoi les files d'attente s'allongent devant les préfectures

Les étrangers en situation régulière sont contraints, dans certains départements, de faire la queue une partie de la nuit pour renouveler leur titre de séjour. Et la situation ne cesse d'empirer. Explications.

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Par MARIE PIQUEMAL

Les horaires d'ouverture des guichets de la préfecture diminuent. (AFP)





Comme si cela ne suffisait pas de mener la vie impossible aux sans-papiers, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant trouve qu'il y a «trop» d'étrangers en situation régulière. 200.000 entrent en France chaque année, se désolait-il ce week-end, «l'équivalent de la ville de Rennes». On parle là de ressortissants étrangers qui remplissent les critères de l'immigration légale et ont donc toute légitimité à vivre en France.

Garantir leur accès aux services publics fait donc partie des obligations de base de l'Etat. Or aujourd'hui, accéder au guichet de la préfecture en charge de l'accueil des étrangers est devenu un parcours du combattant. Renouveler son titre de séjour, comme toute démarche administrative, n'a jamais été une partie de plaisir. En région parisienne, où se concentre une forte population d'étrangers, les files d'attente se forment tôt le matin avant même l'ouverture de la préfecture. Mais depuis quelques mois, la situation s'est vraiment dégradée.

Arriver tôt ne suffit plus, il faut parfois passer la nuit dehors dans le froid pour espérer accéder au guichet le matin, sans même être certain d'être reçu et encore moins d'obtenir une réponse à ses questions.

La région parisienne n'est plus la seule touchée. Des préfectures, jusqu'ici épargnées, sont désormais embouteillées comme dans le Calvados ou la Gironde. Elise Fontaine, de l'association de solidarité avec tous les immigrés (Asti) du Calvados, témoigne : «Les gens font la queue dès deux heures du matin, parfois avec des bébés, c'est insupportable.»

Inconcevable surtout dans un Etat démocratique. Comment expliquer cet engorgement ? Voici trois éléments d'explication, directement inspirés des associations qui accompagnent les étrangers dans leurs démarches.

1) Les guichets des préfectures de moins en moins ouverts

Prenons le cas de la Gironde. Jusqu'à récemment, le guichet d'accueil des étrangers était ouvert tous les matins de 8h30 à 11 heures. Désormais, le vendredi matin est fermé au public afin «de traiter au mieux les dossiers déjà déposés», indique le site internet. Il n'est par ailleurs plus possible de déposer ou retirer une demande de titre de séjour le mercredi matin, réservé aux «demandes d'information».

Inévitablement, la diminution du nombre de jours ouvrés allonge les files d'attente. «Elles ont triplé en l'espace de quelques mois, témoigne Janine Guerra, de l'association Asti de Gironde. Même pour déposer une demande de naturalisation, c'est devenu la folie. Il faut prendre rendez-vous par téléphone mais le standard n'est ouvert que deux petites heures par semaine. Du coup, ça sonne occupé, les gens mettent plusieurs semaines avant d'obtenir le fameux rendez-vous, entre-temps certains papiers se périment... Cela maintient les gens dans un climat de stress insupportable.»

Autre exemple, à Caen. Réorganisation de service cet été, les agents ne reçoivent plus sur rendez-vous l'après-midi. Pour espérer voir sa demande traitée, pas d'autre choix que faire la queue devant la préfecture le matin. Là où les agents recevaient une soixantaine de personnes dans la matinée, c'est désormais une quarantaine, maxi. Les autres sont priées de revenir le lendemain, tant pis s'ils ont un travail ou des obligations. «Pour espérer être reçu, les gens font la queue toute la nuit. Mais là, avec l'arrivée du froid, cela devient vraiment difficile. Les gens essaient de s'organiser avec des listes informelles... D'autres s'énervent. On en arrive à des situations de violence», se désole Elise Fontaine, juriste à Asti 14 (Calvados).

2) Excès de zèle dans l'examen des dossiers

Debout toute la nuit à poireauter dans le froid, il est 9 heures, c'est enfin votre tour au guichet. Une quantité industrielle de papiers sous le bras pour attester du bien-fondé de la demande, et là, le couperet tombe: «ah, il manque le papier prouvant la vie maritale». Vous dégainez l'attestation de la Caisse d'allocations familiales où il est écrit noir sur blanc que vous vivez bien avec monsieur Y. «Mais dans l'en-tête il n'y a que votre nom, il manque celui du conjoint. Faudra repasser». Des exemples comme celui-ci, les bénévoles des associations en ont des centaines en tête. Janine Guerra, à Bordeaux, a même entrepris un recueil de témoignages pour dénoncer cet «arbitraire insupportable».

Au fil des lois et circulaires durcissant la politique d'immigration, les agents sont devenus très (trop) pointilleux dans l'examen des dossiers. Certains exigent des documents qui n'ont pas lieu d'être, d'autres délivrent des informations parcellaires sur l'avancée du dossier... Et variables d'un guichet à l'autre. En cause, entre autres: le manque de formation des agents préfectoraux. La législation étant de plus en plus complexe et sans cesse modifiée, les agents n'arrivent pas à suivre et s'emmêlent les pinceaux malgré «le guide du guichetier», remis par le ministère.

3) De récépissés en récépissés

Vous avez beau remplir toutes les conditions (ressources, emploi, logement...), avoir un dossier en béton, obtenir une carte de séjour, même temporaire (d'un an), relève de l'exploit. On ne parle même plus des cartes de résident, valables dix ans, qui sont en chute libre. On est passé de 31.000 cartes délivrées en 2005 à 18.000 en 2009, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur (lire ici en pdf, page 57). Au passage, cela rapporte pas mal d'argent à l'Etat. Car à chaque demande de renouvellement, les demandeurs sont obligés de s'acquitter d'une taxe, fixée à 110 euros.

«Avant les lois Sarkozy, les cartes de résident de dix ans étaient délivrées de plein droit aux parents d'enfants français ou lorsque le conjoint avait la nationalité française. On partait du principe qu'à partir du moment où un étranger se destinait à rester longtemps sur le territoire, lui accorder une carte de résident était le meilleur moyen de l'intégrer, explique Stéphane Maugendre du Gisti. Aujourd'hui, la logique a été totalement inversée: il faut prouver qu'on est intégré pour avoir la carte!» Au fil des lois, les conditions requises sont sans cesse plus draconiennes.

En pratique, donc, le titre de séjour d'un an est la règle. Quand on arrive à l'obtenir... Entre le moment où la préfecture donne son accord et le jour où la personne l'a entre les mains, il peut se passer trois, six, neuf mois, durant lesquels elle peut enchaîner les récépissés de trois mois, ce qui explique aussi en partie l'allongement des files d'attente devant les préfectures. «Certains reçoivent la carte juste avant qu'elle soit périmée !», assure Stéphane Maugendre.

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Soudan: les pays d'Afrique de l'Est dénoncent le mandat d'arrêt kényan contre Bechir

NAIROBI (© 2011 AFP) - L'organisation intergouvernementale Igad, qui réunit sept pays d'Afrique orientale, a condamné mercredi le mandat d'arrêt lancé par la justice kényane contre le président soudanais Omar el-Béchir, en application de ceux déjà émis par la Cour pénale internationale.
Soudan: les pays d'Afrique de l'Est dénoncent le mandat d'arrêt kényan contre Bechir

© AFP/Archives Ashraf Shazly. Le président soudanais Omar el-Béchir le 12 mars 2008 à Karthoum

L'Igad a souligné son soutien à la position de l'Union africaine sur ce dossier, selon laquelle la quête de justice "ne doit pas se faire au détriment de la recherche de la paix".

"Afin que la paix, la stabilité et le développement économique s'imposent dans la région instable qu'est la Corne de l'Afrique, il est impératif que les pays de l'Igad soient en pointe dans les décisions de l'UA à ce sujet", indique un communiqué de l'organisation. "Le mandat d'arrêt émis par la Haute Cour du Kenya entame (cette position) et met en grand danger le fragile processus de paix entamée par l'Igad" au Soudan, poursuit le texte.

L'IGAD regroupe l'Ouganda, la Somalie, l'Ethiopie, Djibouti, le Kenya, le Soudan et, désormais aussi, le tout jeune Soudan du Sud.

Un juge kényan a lancé lundi un mandat d'arrêt contre le président Béchir, suite à une requête de la branche kényane de la Commission internationale des juristes (ICJ Kenya).

Selon cette organisation, le Kenya, ayant ratifié le traité fondateur de la CPI, est dans l'obligation d'interpeller M. Béchir lorsqu'il se trouve sur son territoire, ce qui n'avait pas été le cas lors d'une visite fin août 2010 du président soudanais à Nairobi.

Le gouvernement kényan a toutefois annoncé mardi son intention de faire appel de la décision de la Haute Cour, afin, dit-il, de faire prévaloir le principe d'immunité des chefs d'Etat en exercice contre toute poursuite pénale.

Dans la foulée de l'arrêt lundi, le Soudan a ordonné à l'ambassadeur du Kenya de quitter le pays, et a rappelé le sien à Nairobi.

Les juges de la CPI avaient délivré le 12 juillet 2010 un mandat d'arrêt contre le président du Soudan pour génocide au Darfour, après avoir lancé le 4 mars 2009 un premier mandat pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité.

Le conflit au Darfour, qui a débuté en 2003, a fait 300.000 morts et 2,7 millions de déplacés, selon l'ONU. Khartoum parle de 10.000 morts.

Rama Yade bientôt radiée des listes électorales à Colombes?

Rama Yade bientôt radiée des listes électorales à Colombes?

Le maire PS de Colombes affirme pour autant ne pas vouloir lancer "une chasse anti Rama Yade".

REUTERS/Jacky Naegelen

Élue municipale de l'opposition UMP à Colombes, Rama Yade est accusée par le maire PS de la ville de ne pas y résider. Il envisage par conséquent de l'exclure des listes électorales.

Rama Yade est-elle une menteuse? C'est ce qu'affirme ce mercredi le maire PS de Colombes, Philippe Sarre, estimant que l'élue d'opposition municipale a menti sur sa domiciliation. L'ex-secrétaire d'Etat pourrait ainsi être radiée des listes électorales a expliqué l'édile, confirmant une information du site internet Atlantico.fr.

L'entourage de Rama Yade a déclaré ne pas être en mesure de commenter cette information.

"Comme chaque année, la commission de révision des listes électorales vérifie la régularité des inscriptions et il semble que Rama Yade, conseillère municipale d'opposition dans la ville, n'est pas régulièrement inscrite", a affirmé Philippe Sarre.

Rama Yade ne "respecte donc pas le code électoral"

D'après les documents dont le maire dispose, l'élue "ne réside pas à l'adresse fournie - celle de son association Agir pour Colombes - et ne dispose d'aucune propriété ni résidence lui permettant d'attester de son inscription au rôle de la taxe foncière ou d'habitation".

D'après Philippe Sarre, Rama Yade ne "respecte donc pas le code électoral et pourrait être radiée d'ici mi-décembre par la commission de révision des listes électorales".

Le socialiste se défend cependant de lancer "une chasse anti-Rama Yade", ajoutant qu'une éventuelle radiation ne l'empêcherait pas forcément de se présenter aux législatives ni d'exercer son mandat de conseillère municipale".

Toutefois, des poursuites judiciaires pourraient être engagées "en fonction de la décision prise par la commission de révision électorale, du comportement de Rama Yade, et de sa réaction", a déclaré le maire PS au site internet Atlantico.fr.

Conseillère régionale en Ile-de-France depuis 2010 et conseillère municipale d'opposition à Colombes depuis 2008, la numéro 2 du Parti radical rêve de conquérir aux prochaines élections législatives la deuxième circonscription des Hauts-de-Seine, celle du député UMP Manuel Aeschlimann.

Avec

Pourquoi la Birmanie s'éveille

Pourquoi la Birmanie s'éveille

Aung San Suu Kyi, à Rangoon, le 20 novembre, devant le siège de son parti. L'opposante a l'intention de se présenter aux prochaines élections.

REUTERS/Soe Zeya Tun

Hillary Clinton effectue ce mercredi la première visite d'un chef de la diplomatie américaine en Birmanie en plus d'un demi-siècle... Dans ce pays si fermé, le pouvoir reste aux mains des militaires, même s'ils semblent approuver un dégel politique. Spécialiste du pays, le politologue Renaud Egreteau décrypte cette ouverture inattendue.

Que se passe-t-il dans cette Birmanie si longtemps recluse et réfractaire au changement? Depuis quelques mois, diplomates onusiens et occidentaux se bousculent à Rangoon pour y rencontrer l'égérie démocrate, Aung San Suu Kyi. Pour la première fois depuis 1955, un secrétaire d'Etat américain, Hillary Clinton, y est accueilli cette semaine. La nouvelle élite dirigeante "civile", qui a succédé à la junte du général Than Shwe en mars, enchaîne les visites de courtoisie auprès de ses voisins: Inde, Chine, Vietnam, mais aussi, plus loin encore, Japon et Russie. En 2014, la Birmanie présidera l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est, après avoir organisé les Jeux du Sud-Est asiatique de 2013, avant de rejoindre, en 2015, une zone de libre-échange asiatique. Les droits de grève, de manifestation et les syndicats sont désormais légaux. Journalistes et dissidents birmans obtiennent leurs visas. Le monde à l'envers?

Pas vraiment. Car la Birmanie a cessé depuis longtemps de vivre dans un splendide isolement à la nord-coréenne. La Chine a su y étendre ses réseaux d'influence, alors que l'Occident pliait bagages, imposant ses sanctions dès les années 1990. Singapour, la Thaïlande, l'Inde ou la Corée du Sud ont développé de précieux liens économiques avec cette région riche en ressources. La Russie, fournisseuse d'armes, est devenue un partenaire essentiel des autorités birmanes. Malgré l'isolement imposé par Bruxelles et Washington, et malgré une opinion internationale fascinée par le combat souvent caricaturé de Mme Suu Kyi, de nombreuses ONG ont pu pénétrer dans le pays. Surtout, quelque 3 millions de Birmans vivent aujourd'hui hors des frontières de leur pays. Migrants, commerçants expatriés, réfugiés, étudiants, tous restent connectés avec leur patrie, à laquelle ils apportent une ouverture sur le monde bien plus grande qu'on ne l'imagine.

Des possibilités de coopération inédites

Par sa récente mue "civile", le pouvoir militaire birman semble prendre acte de ces évolutions et cherche à redéfinir son rapport à la société, tout en adoptant une nouvelle vision du monde. Il en va de sa survie en tant qu'institution prétorienne dominante. La Birmanie doit s'ouvrir, ne serait-ce que pour assurer la paix sociale à une nation minée par ses divisions ethniques et ses oligarchies mafieuses. Incapable de réformes, l'ancienne junte n'avait su projeter à marche forcée le pays vers l'avenir.

Depuis le passage tragique du cyclone Nargis, en 2008, de nouvelles forces sont apparues. Société civile, milieux intellectuels, Birmans de l'étranger et jeunesse branchée étendent leur influence sur le fait politique et, donc, sur l'armée. Tous ont su profiter de l'oeil bienveillant d'une partie de cette institution polymorphe, dont certaines de ses élites se montrent aujourd'hui résolument réformistes.

Les jeux de la démocratisation et du retour dans le concert des nations ne sont pas pour autant faits। Les sanctions occidentales demeurent en place, et les réviser demandera d'interminables négociations. De même, des décennies de nationalisme autarcique birman ne se balaient pas d'un revers de la main. Mais, au moins, la levée de l'intransigeance américaine, facilitée par le rapprochement entre Mme Suu Kyi et le régime du général Thein Sein, laisse entrevoir des possibilités de coopération inédites depuis 1990. La Birmanie, avec prudence, va sortir du bois. Elle ne peut faire autrement.

LEXPRESS.fr

La Chine soutient le peuple palestinien pour résoudre le problème du Moyen-Orient

xinhua
La Chine se tient fermement au côté du peuple palestinien et le soutient dans la solution le plus tôt possible du problème du Moyen-Orient, a déclaré mardi Feng Zuoku, vice-président de l'Association du peuple chinois pour l'amitié avec l'étranger.

Feng Zuoku a souligné, lors d'une réception marquant la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien, que l'amitié entre la Chine et les pays arabes aiderait à promouvoir les liens entre les deux parties.

"Le mois prochain parque le 10ème anniversaire de l'établissement de l'Association de l'amitié sino-arabe", a rappelé M. Feng, qui a ajouté que cette association a toujours contribué au développement de la coopération et de la communication dans les domaines politiques, économiques et culturels entre les deux parties.

Mirghani Mohamed Salih, chef des missions diplomatiques arabes et ambassadeur de la République du Soudan en Chine, a salué la lutte du peuple palestinien pour ses droits nationaux légaux.

Il a aussi apprécié le soutien de la Chine au peuple palestinien pour les droits légaux et aux peuples des autres pays arabes.

Ahamad A.M. Ramadan, l'ambassadeur de Palestine en Chine, a remercié le gouvernement et le peuple chinois pour leur soutien ferme au peuple palestinien.

Environ 120 personnes, dont responsables gouvernementaux et diplomates, étaient présentes lors de la réception.

En 1977, les Nations unies ont désigné le 29 novembre comme la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien.

La Conférence d'amitié sino-arabe s'est tenue en 2006 à Khartoum, au Soudan, à l'issue de laquelle le 29 novembre a été désigné comme Journée d'amitié sino-arabe.

Turquie : l'assaillant est libyen

Par Europe1.fr avec AFP

L'homme armé qui a ouvert le feu mercredi dans un quartier historique et touristique d'Istanbul, blessant deux personnes avant d'être abattu par la police, est un ressortissant libyen, a affirmé le ministre turc de l'Intérieur, Idris Naim Sahin, cité par l'agence de presse Anatolie. L'individu, né en 1975, est entré en Turquie dimanche dernier, a-t-il ajouté.

Le ministre a ensuite précisé que la voiture avec laquelle l'homme est arrivé sur les lieux de son acte est immatriculée en Syrie. Le véhicule ne lui appartient cependant pas. Mais selon Idris Naim Sahin, les liens entre l'assaillant et le propriétaire de la voiture "ne sont pas très clairs".

Le rythme de déforestation accélère

Le rythme de la déforestation s'est accéléré sur la planète depuis l'an 2000, avec la perte de 6,4 millions d'hectares par an, a déploré dans un rapport paru mercredi la FAO, l'Organisation des Nations Unies pour l'Agriculture et l'Alimentation. Indiquant avoir utilisé les techniques d'imagerie satellitaire les plus récentes, la FAO a souligné qu'entre 1990 et 2000, environ 4,1 millions d'hectares de forêts disparaissaient chaque année et que la moyenne a grimpé à 6,4 millions entre 2000 et 2005.

Les chiffres montrent que "la planète a perdu en moyenne 4,9 millions d'hectares de forêt par an, soit près de 10 hectares de forêt par minute" entre 1990 et 2005. Selon la FAO, ce phénomène est dû en grande partie à la conversion de forêts tropicales en surfaces agricoles cultivables en particulier en Amérique du sud et en Afrique.

Une bonne nouvelle toutefois, la nouvelle étude montre que "les pertes nettes de couvert forestier, partiellement compensées par le reboisement ou l'expansion naturelle" ont représenté au total 72,9 millions d'hectares sur 15 ans, 32% de moins qu'une précédente estimation (107,4 millions d'hectares)।

.europe1.fr/

Ce qui attend Laurent Gbagbo à La Haye

Par Gabriel Vedrenne avec BP et agences

Laurent Gbagbo reste campé sur ses positions, refusant de céder aux pressions. © REUTERS

DECRYPTAGE - L’ex-président ivoirien est soupçonné de crimes contre l'humanité.

Placé en détention dans le nord de la Côte d’Ivoire depuis avril 2011, Laurent Gbagbo a voyagé à nouveau à l’étranger, mais sous bonne garde cette fois. Mercredi, il est arrivé à La Haye aux Pays-Bas pour s’expliquer sur son rôle dans la crise qui a ensanglanté la Côte d’Ivoire pendant quatre mois. L'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo a découvert qu'il était soupçonné de crimes contre l'humanité. Europe1.fr fait le point sur ce dernier épisode de la crise ivoirienne.

Pourquoi Laurent Gbagbo est-il poursuivi ? Lors de la dernière élection présidentielle en novembre 2010, Laurent Gbagbo avait refusé de reconnaître sa défaite, dénonçant "un complot" et provoquant un conflit armé de deux semaines suivi d’une guerre civile larvée faisant au moins 3.000 morts et de nombreuses victimes civiles, notamment à Duékoué.

De quoi est-il soupçonné ? Textuellement, Laurent Gabgbo est soupçonné de quatre chefs de crimes contre l'humanité en tant que coauteur indirect, "pour quatre chefs de crimes contre l’humanité à raison de meurtres, de viols et d’autres violences sexuelles, d’actes de persécution et d’autres actes inhumains", a annoncé la CPI dans un communiqué. "Il y a des motifs raisonnables de croire qu'au lendemain des élections présidentielles en Côte d'Ivoire, les forces pro-Gbagbo ont attaqué la population civile à Abidjan et dans l'ouest du pays. Elles ont pris pour cibles des civils qu'elles pensaient être des partisans d'Alassane Ouattara et les attaques étaient souvent dirigées contre des communautés ethniques ou religieuses spécifiques", indiquent les juges de la CPI dans le mandat d'arrêt émis sous scellés le 23 novembre.

Pourquoi la CPI se penche-t-elle sur la crise ivoirienne ? C’est à la demande du nouveau président ivoirien, Alassane Ouattara, que la CPI conduit depuis octobre sa propre enquête sur des crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis pendant la crise post-électorale de décembre 2010 à avril 2011.

Qu’est-ce que la CPI ? La Cour pénale internationale est le premier tribunal international permanent chargé de poursuivre des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide commis depuis 2002. La Cour n'intervient que si la justice nationale ne peut pas ou ne veut pas traiter les crimes tombant sous sa juridiction. Il est le premier ex-chef d'Etat à être écroué à la CPI.

Où est incarcéré Laurent Gbagbo ? Mercredi soir, l'ancien président ivoirien, 66 ans, va passer sa première nuit dans le quartier pénitentiaire de la CPI, aménagé dans l'enceinte d'une prison à La Haye. Les détenus disposent de cellules individuelles équipées notamment d'un ordinateur leur permettant de "travailler sur leur dossier". Ils peuvent suivre des cours d'informatique, utiliser un terrain d'exercice en plein air et participer à des activités sportives et de loisirs. Ils sont également autorisés à cuisiner et peuvent recevoir leur famille. Le greffier de la CPI Silvana Arbia, chargé de l'administration du quartier pénitentiaire, "s'efforce de garantir le bien-être mental, physique et spirituel des personnes détenues", affirme la Cour sur son site internet.

Quelle sont les prochaines échéances qui l'attendent ? Très rapidement, Laurent Gbagbo va comparaître devant la chambre préliminaire. Cette audience servira notamment à vérifier son identité, à l'informer des crimes qui lui sont imputés et des droits que lui reconnaît le Statut de Rome, traité fondateur de la Cour. Lors de ce premier contact avec la justice internationale, Laurent Gbagbo devrait connaître la date "à laquelle elle entend tenir l'audience de confirmation des charges", étape préalable à la tenue d'un éventuel procès.

Une étape lors de laquelle le procureur doit convaincre les juges qu'il existe des "motifs substantiels de croire que la personne a commis chacun des crimes qui lui sont imputés" et que les preuves qu'il a recueillies sont assez solides pour la tenue d'un procès. Luis Moreno-Ocampo, le procureur, paraît assez sûr de son fait. "L’enquête suit son cours. Nous continuerons de recueillir des éléments de preuve en toute impartialité et en toute indépendance, et nous saisirons la Cour d’autres affaires, quelle que soit l’affiliation politique des personnes concernées", a-t-il expliqué.

Quelles sont les réactions en Côte d’Ivoire ? La République ivoirienne, désormais dirigée par Alassane Ouattara, a promis à la CPI sa pleine coopération. Depuis plusieurs semaines, le nouveau pourvoir ne cachait d’ailleurs pas son impatience de voir Laurent Gbagbo transféré à La Haye, présentant parfois cet éloignement comme une condition de la "réconciliation".

Mais le camp Gbagbo, qui dénonce une "justice des vainqueurs" alors qu'aucun responsable pro-Ouattara n'a été inquiété, a réclamé la libération de son champion. "Cette décision de la Cour Internationale de Justice est illégale et va à l’encontre des intérêts du pays et de la réconciliation nationale", a réagi Lucie Bourthoumieux, qui représente Laurent Gbagbo à Paris, avant d'ajouter : "au lieu d’oeuvrer pour la réconciliation nationale, la CPI exacerbe les antagonismes entre toutes les parties en présence, alors que la situation appelle une solution politique et locale, qui ne pourrait résulter que d’un dialogue entre celles-ci".

Suisse : la villa de Tsonga a été cambriolée

Le Français s’est incliné à l’issue de trois sets indécis face à Federer. Photo AFP/Glyn Kirk

Le Français s’est incliné à l’issue de trois sets indécis face à Federer. Photo AFP/Glyn Kirk

Alors qu'il jouait sa finale contre Roger Federer au Masters de Londres, sa demeure établi à Gingins (canton de Vaud) a été visitée par des cambrioleurs.

A lire dans les colonnes de nos confrères du Matin.

Les experts de la CEDEAO réunis à Bamako en vue discuter en profondeur des problèmes de facilitation du transit

BAMAKO (Xinhua) - Le forum sur la facilitation du transit commercial entre les pays enclavés et les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest, s’est ouvert mardi à Bamako avec pour objectif d'accroître le commerce et l’intégration régionale en Afrique de l’Ouest.
Les experts de la CEDEAO réunis à Bamako en vue discuter en profondeur des problèmes de facilitation du transit

Il est organisé par le bureau sous régional pour l’Afrique de l’ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique et la commission de la CEDEAO.


A l' ouverture de cette rencontre, il a été rappelé qu' actuellement, les pays enclavés font face à des coûts de transit et de transactions commerciales élevés en raison de leur manque d' accès territorial à la mer et de leur éloignement des grands marchés, ce qui entame la compétitivité de leurs produits.

Selon un rapport de la banque mondiale publié en 2010, pour les pays enclavés en développement, les coûts de logistiques sont le double de ceux des économies émergentes et le triple de ceux des pays développés.

Certains analystes observent que ces coûts de transports élevés sont plus pénalisants pour le commerce que pour les droits de douane.
Pour apporter des solutions idoines à ces problèmes afin de rendre le transit commercial plus fiable, les experts des Etats membres de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest sont réunies pour discuter en profondeur des problèmes de facilitation du transit commercial en Afrique de l’ouest.


Ces experts examinent les problèmes de facilitation du transit commercial auxquels font face les trois pays enclavés de la sous-région que sont le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Ils mettent également un accent sur les problèmes saillants et leurs effets néfastes sur la circulation des marchandises et partant sur la compétitive des produits de ces pays.

Selon le ministre malien de l'Economie et des finances qui a présidé la cérémonie d’ouverture, il est attendu de ce forum de deux jours, des recommandations pertinentes, des stratégies concrètes pour remédier à ces problèmes qui constituent un obstacle majeur à la compétitive du commerce africain.

Les Frères musulmans en tête aux législatives égyptiennes

Les Frères musulmans, représentés aux élections législatives éyptiennes par le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), annoncent, mercredi 30 novembre, être arrivés en tête lors de la première phase des premières élections de l'ère post-Moubarak.

Selon les résultats préliminaires, le PLJ affirme avoir obtenu les meilleurs scores respectivement à Fayyoum, dans le gouvernorat de la mer Rouge, au Caire et à Assiout, selon le communiqué. 'Le score est plus serré entre le PLJ et le parti Al-Nour dans les gouvernorats d'Alexandrie et Kafr Al-Cheikh', ajoute le parti islamiste.

La premier tour des législatives s'est tenu lundi et mardi dans un tiers des gouvernorats du pays le plus peuplé du monde arabe. Le scrutin, organisé sur trois phases, s'étalera dans les autres régions jusqu'au 11 janvier pour l'Assemblée du peuple (députés) et jusqu'au 11 mars pour la Choura (chambre haute consultative). Les premières estimations rapportées mercredi par les médias égyptiens plaçaient déjà en tête les Frères musulmans, qui présentent pour la première fois un parti aux élections, ayant été officiellement interdits de toute activité politique sous Hosni Moubarak.

Au total, 498 sièges sont à occuper à la Chambre basse du Parlement, dont les deux tiers sont alloués à la proportionnelle sur la base des listes présentées par les partis, le dernier tiers revenant à des candidatures individuelles. Les résultats officiels de la première phase sont attendus dans la journée de mercredi.

ACCROCHAGES SUR LA PLACE TAHRIR

Soixante-dix-neuf personnes ont été blessées mercredi dans des accrochages entre des manifestants sur la place Tahrir et des vendeurs ambulants, selon le ministère de la santé, peu après la clôture dans le calme du premier tour d'élections historiques. Les heurts ont éclaté lorsque les manifestants, qui occupent Tahrir depuis près de deux semaines, ont tenté d'expulser les vendeurs ambulants de la place. La (...) Lire la suite sur lemonde.fr