15 août, 2011

L'or africain ne brille pas pour tous

L'or est l'une des principales matières premières exploitées en Afrique. Le 9 août 2011, l'once d'or a atteint le prix record de 1750 dollars (environ 1300 euros). Pourtant, cette hausse ne profite pas aux producteurs africains selon le site Aps.

S’exprimant lors d’une réunion de cadres chargés des politiques minières en Afrique, le ministre des Mines sénégalais, Abdoulaye Baldé, a déclaré:

«les gouvernements africains ont conclu des contrats avec des sociétés minières qui prévoient des relations déséquilibrées de nature à empêcher les gouvernements et les citoyens de maximiser les avantages de l’exploitation minière».

Le ministre pointe du doigt les politiques minières passives et les arrangements fiscaux défavorables. Des constats qui avaient déjà été faits par Survie, une ONG française dans un livre publié en 2007 et intitulé L’or africain, pillages, trafics et commerce international.

S’appuyant sur l’exemple malien, le livre dénonce les méfaits d’une exploitation incontrôlée aux conséquences humaines et environnementales désastreuses. Rappelons que le Mali avec 60 tonnes par an est le troisième producteur africain après l’Afrique du sud (300 tonnes) et le Ghana (70 tonnes).

Revenant sur la production africaine qui représente le quart de la production mondiale avec près de 600 tonnes par an, l’auteur du livre souligne que 80% des sites aurifères de l'Ouest et centrafricains restent aux mains d’une poignée de multinationales.

Des multinationales qui ne réservent que 20% des recettes d’exploitation à l’Etat dans le meilleur des cas. Le livre cite même l’exemple d’une mine au Botswana où l’Etat ne touche rien. Il ajoute à cela l’exploitation d’une main-d’œuvre africaine bon marché, la répression des mouvements syndicaux et le non-respect des normes environnementales.

Déjà en 2007 dans un rapport, la Fédération internationale des droits de l’Homme (Fidh) regrettait que le Mali n’ait pas tiré profit de sa place de troisième producteur africain. Au contraire le pays a même reculé sur le plan de l’indice du développement humain occupant le 175e rang sur les 177.

Pour l’organisation de défense des droits humains, les codes miniers mis en place avec l’aide de la Banque mondiale ont accordé aux entreprises des exemptions fiscales pendant 5 ans privant l’Etat de ressources indispensables dans les secteurs comme l’éducation ou la santé. Or, ajoute la Fidh, l’exploitation d’une mine dure rarement plus de 10 ou 15 ans.

Que faut-il faire alors pour que l’Afrique qui continue d’abriter la moitié des réserves mondiales d’or tire profit de cette ressource? Le ministre des Mines sénégalais estime:

«Il est urgent pour nos Etats de former des techniciens rompus aux méthodes de négociation des grands contrats internationaux.»

Lu sur Aps

BURKINA FASO Innovation agricole : Succès d’un tandem entre paysans et chercheurs

Autrefois, on venait leur demander d’adopter une nouvelle technologie sans qu’ils ne sachent trop pourquoi. Aujourd’hui, des producteurs du Burkina Faso participent à l’identification et à l’expérimentation des meilleures pratiques agricoles adaptées à leur besoin.

Nadion, village situé à 175 kilomètres de Ouagadougou dans la province de la Sissili au Burkina Faso. Le soleil poursuit inexorablement sa course vers l’ouest. Il fait une chaleur de plomb. Pendant ce temps, la famille Nignan effectue une course- contre- la- montre. Il ne reste plus que trois jours pour amorcer le mois d’août alors qu’elle n’a pas encore fini de mettre en terre ses semences de maïs. La faute à cette foutue poche de sécheresse ayant entraîné le démarrage tardif de la campagne agricole. Auparavant, les semis de maïs se faisaient en juin. Malgré ce retard, le chef de famille Abdoul Aziz Nignan, ne se fait pas trop de soucis. La variété de semence de maïs qu’il a adoptée, « wari », est une extra précoce de 70 jours, à haut rendement. Il a fait son choix variétal grâce aux différents tests qu’il effectue dans son champ depuis quatre ans.

Ces tests consistent à faire reprendre par le producteur, les essais scientifiques ayant conduit les chercheurs à approuver une technologie. L’objectif est de lui permettre de déterminer par lui-même, les meilleures pratiques agricoles qui lui conviennent et de les appliquer systématiquement. « Voyez cette parcelle de maïs, là-bas. Elle sert à faire des tests de fertilisation de sol. Sur la première portion, j’ai mis deux charretées de terre de bas-fonds (argile) et un sac d’engrais comme fertilisant. Sur la deuxième, j’ai fait un mélange d’engrais, de phosphate Burkina et de compost. La troisième a été nourrie avec 2 charretées de fumure organique et un sac d’engrais. Enfin, sur la dernière portion, j’ai mis uniquement de l’engrais », explique Abdoul Aziz Nignan.

A l’image de M. Nignan, bien d’autres paysans se prêtent à cet exercice dans la province de la Sissili, sous la houlette d’une organisation professionnelle très active dans la région, la Fédération Nian Zwè (qui signifie en langue locale Nuni, « la faim est finie »). Pour la campagne agricole en cours, 500 tests de démonstration y sont conduits. Il s’agit de tests de fertilisation, de variété de maïs et de sésame. « Les innovations techniques inconnues des paysans, les poussent à la méfiance. Et ils attendent très souvent que les autres les appliquent avant de s’y engager. Les testeurs constituent de ce fait, des relais de transfert de technologies », souligne Mahamadou Korogho, producteur et conseiller agricole de la Fédération Nian Zwè.

La mise en place des différents tests de démonstration est le fruit d’une collaboration fructueuse entre la Fédération Nian zwè et l’Institut national de l’environnement et de la recherche agricole (INERA). Cette collaboration est une suite logique de l’approche de Développement participatif des Technologies (DPT) ou Recherche participative adoptée par les chercheurs autour des années 1999-2000. Il s’agit d’impliquer les bénéficiaires dans le processus de recherche, depuis la mise au point des technologies jusqu’à leur adoption.

Selon le directeur de la Vulgarisation agricole et de la recherche- développement du Burkina (DVRD), Bouma Thio, ces tests de démonstration en milieu paysan connaissent de plus en plus du succès dans le système de vulgarisation agricole au Burkina Faso. Ils permettent ainsi d’éviter que les agents de vulgarisation encouragent les agriculteurs à adopter des techniques qui ne conviennent pas à leur type d’agriculture ou à leurs besoins immédiats. « Nous avons, avec l’appui des chercheurs, testé dans nos champs plusieurs variétés de maïs. En fin de compte, nous avons identifié dix variétés comme les plus performantes et les mieux adaptées aux conditions climatiques de notre région », témoigne Mahamadou Korogho.

Les organisations paysannes se responsabilisent

Pour le directeur de l’INERA de Farakoba, Dr Bruno Sanou, cela permet au chercheur de ne pas être en déphasage avec les préoccupations réelles des paysans. « Dans l’ancienne méthode, beaucoup de résultats de nos recherches restaient dans nos tiroirs. Mais depuis que nous sommes sortis des laboratoires pour être en contact direct avec les producteurs, toutes les techniques que nous avons mises au point ont été adoptées », a-t-il signifié.

Le président de la Fédération Nian Zwè, Moussa Dagano, reconnaît que ce tandem entre la recherche et les producteurs a permis d’accroître la productivité des céréales comme le maïs, le sésame et le niébé dans sa région. Par exemple, les variétés hybrides (maïs castré) expérimentées atteignent jusqu’ à 7 à 8 tonnes à l’hectare, faisant du maïs une culture de rente dans la Sissili. « Ces résultats sont exactement ceux que nous avons obtenus au laboratoire », confirme Bruno Sanou avec satisfaction.

Avec l’émergence d’organisations paysannes mieux structurées, cette approche participative a connu une évolution qualitative. Tout comme la Fédération Nian zwé, les organisations professionnelles et les Chambres régionales d’agriculture ont pris leur responsabilité dans la vulgarisation agricole. Dans plusieurs localités, elles ont ravi la vedette aux services publics de vulgarisation. Elles sont même devenues des demandeurs d’appui-conseil. On parle, de plus en plus, de contractualisation et d’appui - conseil guidé par la demande. A Fada N’Gourma dans la région de l’Est burkinabè, l’Union régionale des organisations professionnelles des jeunes de l’Est (UROPAJE) mène également la même expérience avec la station de recherche de Kamboinsè. Elle a fait appel aux chercheurs pour aider ses membres à trouver des traitements phytosanitaires efficients pour le niébé. Selon son président, Jules Zongo, cette expérience s’est avérée très enrichissante pour les deux parties, notamment dans le cadre du traitement phytosanitaire et de la gestion post-récolte du niébé. « La recherche a proposé l’utilisation des feuilles de neem. A travers des tests, nous les avons comparés avec nos connaissances endogènes. A l’issue de l’expérience, nos connaissances locales qui consistaient à l’utilisation de feuilles de balanites et d’urines de bœuf pour traiter les plantes se sont avérées plus efficaces, même si elles méritent d’être mieux étudiées. La balle est alors dans le camp des chercheurs qui doivent revenir avec des propositions plus optimales à partir des savoirs locaux », explique Jules Zongo.

En plus de la valorisation des connaissances endogènes, cette démarche de co-recherche résout les difficultés de communication constatées de par le passé. « Dans l’ancienne approche, l’analphabétisme constituait un gros frein à la vulgarisation agricole car, les rapports publiés par les chercheurs sont inaccessibles à un grand nombre de paysans. La démarche participative brise cet obstacle dans la mesure où les paysans ont l’occasion d’échanger directement avec les chercheurs en langues locales », témoigne le docteur Bruno Sanou.

Le déficit de financement limite les actions

L’appui-conseil à la demande est également une opportunité de financement de la recherche. L’Etude comparative des méthodes de vulgarisation à grande échelle au Burkina Faso, réalisée en 2009 par l’UA/SAFGRAD (Recherche et développement Agricoles dans les zones semi-arides d’Afrique) révèle que l’INERA a établi sept (7) contrats de partenariat avec des organisations de producteurs entre 1999 et 2002 pour une enveloppe totale d’environ 30 millions de F CFA. Au regard du succès de cette approche sur le terrain, le Système national de vulgarisation et d’appui-conseil agricole (SNVACA) en cours depuis 2009 en a fait l’un de ses principes directeurs.

Même si les résultats enregistrés sont très encourageants, le déficit de financement limite les actions des organisations paysannes. Selon Jules Zongo, l’appui - conseil à la demande nécessite beaucoup de ressources financières. Sans l’accompagnement des structures de financement, elle est vouée à l’échec. « Nous avons beaucoup de projets mais les financements sont rares. Pour l’instant, seule l’ONG DANIDA a accepté de nous accompagner », a-t-il précisé. Une réussite totale de cette approche nécessite selon le chargé de communication de la Confédération paysanne du Faso (CPF), Omar Ouédraogo, un renforcement de la capacité financière des organisations paysannes.

L’appui-conseil à la demande pose également la question de l’accès équitable de toutes les catégories de producteurs aux technologies. Pour la CPF, tel que conçu, elle convient mieux aux agro-businessmen qu’aux petites exploitations familiales qui ne sont pas affiliées à une organisation paysanne. D’ou la nécessité, selon Jules Zongo, de concilier la nouvelle approche avec l’approche classique de vulgarisation. « L’essentiel, c’est de maintenir une liaison étroite entre la recherche et la production. Car nous savons maintenant que lorsque chercheurs et paysans se donnent la main, la faim tremble », conclut-il.

Fatouma Sophie Ouattara (Sofifa2@yahoo.fr)

Sidwaya

Emeutes en Grande-Bretagne: Cameron dénonce «l'effondrement moral» de la société

VIOLENCE - Le Premier ministre britannique annonce tout une série de mesures après la flamblée de violence dans le pays...

Le Premier ministre britannique David Cameron a promis lundi de réexaminer l'attribution des prestations sociales semaine dernière, qu'il a attribuées à un "effondrement moral" de la société.

"Notre riposte sécuritaire doit être assortie d'une réponse sociale", a affirmé M. Cameron, qui avait annoncé la semaine dernière des mesures anti-émeutes et des renforts importants de police pour faire face aux pires violences urbaines en Grande-Bretagne depuis au moins 30 ans.

Ces émeutes, qui ont embrasé quatre nuits consécutives plusieurs villes du pays, dont la capitale, ont fait cinq morts et terni l'image du pays à un an des jeux Olympiques d'été de Londres.

Révision des politiques sociales

"Les problèmes sociaux qui couvent depuis des décennies nous ont explosé au visage", a poursuivi M. Cameron, dénonçant "l'effondrement moral à petit feu" de la société britannique et accusant pêle-mêle "les enfants sans père, les écoles sans discipline, les récompenses accordées sans effort".

Le Premier ministre conservateur, qui multiplie depuis près d'une semaine les interventions, a aussi pointé du doigt l'Etat qui a "toléré (...), encouragé parfois, certains des pires aspects de la nature humaine", promettant une "révision" des politiques notamment "sur les écoles, les prestations sociales, l'éducation des enfants".

"Il devrait arrêter de faire porter la faute sur les autres, s'il avait fait son boulot, tout cela ne serait pas arrivé", a critiqué Jake Parkinson, 17 ans, présent lors du discours de M. Cameron devant un club de jeunesse de sa circonscription aisée du sud de l'Angleterre.

"Réparer notre société cassée"

Dans le détail, M. Cameron a annoncé "une guerre totale" contre les "gangs" - affirmant que les "éradiquer était une nouvelle priorité nationale" - et un service civique pour les jeunes d'au moins 16 ans qui souhaitent volontairement "entraîner des enfants au foot" ou encore "rendre visite à des personnes âgées".

Le gouvernement britannique va aussi réfléchir à "durcir les conditions de ceux qui ne travaillent pas et reçoivent des aides", a prévenu M. Cameron. Les personnes reconnues coupables d'avoir participé aux émeutes pourraient perdre leurs allocations, même si elles n'écopent pas d'une peine de prison, a précisé le ministre du Travail, Iain Duncan Smith, sur la BBC.

L'objectif de toutes ces mesures vise à "réparer notre société cassée", a expliqué M. Cameron, qui a exclu de revenir sur les coupes budgétaires dans la police.

Critiques de l'opposition

L'opposition travailliste a immédiatement dénoncé les réponses "simplistes" et "toutes faites" du gouvernement.

Le "comportement malade" observé lors des émeutes n'est pas confiné "au sous-prolétariat", a affirmé Ed Miliband, le chef des travaillistes, pointant du doigt l'irresponsabilité de toute une société, des banquiers "goulus, égoïstes et immoraux" jusqu'aux députés qui ont "magouillé leurs notes de frais".

"L'éducation, les compétences, les services pour les jeunes, le travail: est-ce que c'est important pour détourner les jeunes des gangs, de la criminalité? Oui, c'est important", a-t-il ajouté depuis une école du nord de Londres, où il avait été élève.

Des milliers d'interpellation

La police continuait par ailleurs lundi à procéder à des arrestations dans la foulée des pillages et violences de la semaine dernière: plus de 2.300 personnes ont jusqu'à présent été interpellées, obligeant pour la première fois des tribunaux à rester ouverts dimanche pour faire face à l'afflux de suspects.

Le gouvernement, qui a tenu lundi une nouvelle réunion d'urgence sous la houlette de la ministre de l'Intérieur Theresa May, n'a annoncé aucune réduction du nombre de forces de police déployées dans la capitale, portées exceptionnellement à 16.000, bien qu'aucun incident sérieux n'ait été déploré depuis mercredi matin dans le pays.

© 2011 AFP

Libye: au moins 3 ans avant une production pétrolière normale

BENGHAZI (Libye) - Il faudra au moins trois ans avant que la Libye soit à nouveau capable de produire 1,6 million de barils de pétrole par jour, son niveau d'avant le conflit qui secoue le pays depuis six mois, a déclaré lundi un expert à l'AFP.

Ils ne vont pas tout de suite revenir au niveau de production habituel, a expliqué Ross Cassidy, analyste de la société d'analyse et de conseil Wood Mackenzie spécialisée dans le domaine des industries de l'énergie et de la métallurgie. Trente-six mois est un scénario optimiste.

Auteur d'une étude publiée lundi, M. Cassidy affirme qu'après le conflit, la Libye pourrait produire relativement vite quelque 600.000 barils par jour, mais aurait besoin d'expertise et d'investissements étrangers pour que la production puisse atteindre son niveau antérieur.

Un délai de trois ans est envisageable, si les dégâts sur les infrastructures pétrolières sont limités, si les sanctions internationales sont rapidement levées et si les sociétés et les travailleurs étrangers reviennent rapidement, explique M. Cassidy.

Il souligne que cela va dépendre en particulier de l'état des plus grandes installations situées dans le centre du pays, autour du golfe de Syrte, où étaient produits 60% du pétrole libyen et aujourd'hui à l'arrêt.

Cette région a changé de main plusieurs fois au début du conflit. Le front s'est ensuite stabilisé en avril, mais depuis fin juillet, les rebelles ont lancé une offensive sur Brega, un important terminal pétrolier sur la Méditerranée.

Selon les rebelles, les forces pro-Kadhafi ont déposé des centaines de mines dans la zone. Et on ignore l'ampleur des dégâts causés par les combats passés et en cours sur les infrastructures, d'autant que Mouammar Kadhafi a menacé de pratiquer la terre brûlée, promettant que les rebelles n'auraient pas le pétrole libyen.

La Libye, membre de l'Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep), exportait avant la guerre civile 1,49 million de barils par jour, en majeure partie (85%) vers l'Europe. Plusieurs entreprises étrangères exploitaient alors les gisements pétroliers, tel l'Italien Eni et le Norvégien Statoil.

ENI

STATOILHYDRO


(©AFP /

La caféine a bien des vertus contre le cancer de la peau, montre une étude

WASHINGTON - La caféine a bien des vertus contre certains cancers de la peau, confirme une étude menée sur des souris et publiée lundi, qui en explique le mécanisme protecteur au niveau moléculaire.

Les chercheurs, dont le Dr Masaoki Kawasumi de la faculté de médecine de l'Université de l'Etat de Washington à Seattle (nord-ouest), le principal auteur, ont modifié génétiquement des souris pour réduire dans leur peau la fonction de la protéine ATR (Telangiectasie d'ataxie, Rad3).

ATR joue un rôle clé pour la multiplication des cellules de la peau endommagées par les rayons ultraviolet du soleil.

Des recherches précédentes avaient déjà montré que le caféine inhibait ATR qui, en étant neutralisée, entraîne donc la destruction de ces mêmes cellules.

Chez les souris génétiquement modifiées exposées à des rayons ultraviolets dont l'action de la protéine ATR était fortement diminuée, des tumeurs de la peau se sont développées trois semaines plus tard que chez les rongeurs du groupe témoin.

Après 19 semaines d'exposition aux ultra-violets, les souris génétiquement modifiées avaient 69% de tumeurs de la peau en moins, et quatre fois moins de cancers agressifs que les autres, précisent les auteurs de ces travaux publiés dans la version en ligne des Annales de l'Académie nationale américaine des sciences (PNAS).

La persistance de l'irradiation a fini par endommager les cellules de la peau des souris génétiquement modifiée après 34 semaines.

Les résultats de cette recherche indiquent que les effets protecteurs de la caféine contre les ultraviolets, déjà documentés dans de précédentes études, s'expliquent probablement par la neutralisation de la protéine ATR durant le stade pré-cancéreux, avant que la tumeur de la peau ne se développe totalement, soulignent ces chercheurs.

Selon eux, des applications de caféine sur la peau pourraient contribuer à empêcher la survenue de cancers. De plus, la caféine absorbe les rayons ultraviolets, agissant comme un écran solaire.

Le cancer de la peau est le plus fréquent aux Etats-Unis avec plus d'un million de nouveaux cas diagnostiqués annuellement, selon l'Institut national du cancer.

La plupart ne sont pas des mélanomes --forme la plus grave-- et sont très souvent curables si le diagnostic est effectué tôt.


(©AFP /

Corne de l'Afrique : la Chine donne 55 M $

Par Europe1.fr avec AFP

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao a promis lundi de verser un don de 353,2 millions de yuans (55,3 millions de dollars) de denrées alimentaires aux pays africains en proie à l a pire sécheresse depuis des années . Cette annonce survient après que Washington a pressé la Chine, qui a d'énormes intérêts commerciaux en Afrique, de faire davantage pour venir en aide aux millions de personnes menacées par la famine dans les pays de la Corne de l'Afrique.

Cette contribution s'ajoute aux 90 millions de yuans que Pékin s'est engagé à offrir le mois dernier pour venir en aide à la Corne de l'Afrique. Les Nations unies ont évalué à 2,4 milliards de dollars les fonds nécessaires pour faire face à cette crise, qui touche tout particulièrement la Somalie, déjà en proie à un conflit et des restrictions dans les zones contrôlées par les insurgés shebab.

Pitroipa a besoin « d’amour et de confiance »

Pitroipa a besoin « d'amour et de confiance »

Mis en lumière par sa prestation devant le Paris Saint-Germain, Jonathan Pitroipa continue d’attirer l’attention des médias. Objet d’un portrait dans l’édition du jour du Parisien, l’ailier burkinabé y reçoit les louanges de son sélectionneur, le Portugais (et ex-Manceau) Paulo Duarte, ainsi que de coéquipiers en équipe nationale.

« Il est phénoménal, a une grande créativité et c’est un incroyable technicien », clame Duarte, qui le compare même à « Harry Potter » pour sa capacité à réaliser des tours de passe-passe devant les défenseurs adverses.
Joueur de l’AJ Auxerre mais coéquipier sous les couleurs du Burkina Faso, Alain Traoré appuie le compliment de son sélectionneur. « Il sait tout faire. Pour moi, il est encore plus fort que Gervinho, tente le milieu bourguignon. Son seul défaut, c’est son manque d’efficacité. Il doit être plus méchant devant le but. Physiquement, il est fin, mais je ne me fais pas de souci. Avec sa pointe de vitesse, il passe partout ».

Un manque d’efficacité face au but que Pitroipa devra continuer à gommer, même si ses premières performances rennaises sont encourageantes. Une chose est sûre en tout cas, la dernière recrue du Stade rennais marche à l’affectif. « C’est un petit enfant et physiquement il n’est pas très fort, affirme Duarte. Il a besoin d’amour et de confiance. Je pense que Frédéric Antonetti l’a compris ».
Une confiance qu’il n’avait pas pu obtenir, il y a quelques années, du côté de la Bourgogne. « Il a fait deux essais à Auxerre, mais il ne l’ont pas gardé car il était trop maigre », affirme Traoré. Les dirigeants icaunais pourraient bien s’en mordre les doigts à l’avenir
stade-rennais-online.com

Le titre de RIM grimpe après l'annonce de Google

Les actions du géant technologique ontarien Research In Motion (T.RIM)... (Photo La Presse Canadienne)

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Photo La Presse Canadienne

Les actions du géant technologique ontarien Research In Motion (T.RIM) ont grimpé, lundi, après l'annonce par Google (GOOG) de l'acquisition du fabricant de téléphones sans fil Motorola Mobility (MMI) pour 12,5 milliards de dollars US en espèces.

Le titre de RIM s'appréciait de 91 cents, ou près de 4%, en début d'après-midi, à 25,20$.

Environ 1,9 million d'actions de RIM ont changé de mains, mais il n'était pas clair pour l'instant si des investisseurs misaient sur une éventuelle offre d'achat pour le fabricant ontarien du BlackBerry dans une consolidation du secteur des téléphones intelligents.

Des informations circulaient aussi quant à l'augmentation de la valeur de la compagnie depuis qu'elle a fait partie d'un consortium de poids lourds technologiques pour l'acquisition des milliers de brevets de Nortel Networks pour 4,5 milliards US.

L'analyste de Financière Banque Nationale, Kris Thompson, a souligné que Motorola Mobility compte plus de 17 000 brevets et que Google entend protéger le système d'exploitation Android de poursuites, probablement par l'entremise d'acquisition d'autres brevets.

Il a affirmé que les brevets de RIM pourraient valoir désormais 10 milliards et a ajouté que les paris sur leur valeur pourraient aussi faire monter le prix de l'action de la compagnie canadienne à court terme.

Le conflit avec al-Qaida entraîne la hausse des prix alimentaires en Mauritanie

L'activité terroriste qui a lieu le long de la frontière entre le Mali et la Mauritanie a un impact négatif sur les consommateurs, entraînant une hausse des prix des produits alimentaires en plein Ramadan.

Par Jemal Oumar pour Magharebia à Nouakchott

[Jemal Oumar] Les commerçants qui parcourent la région du Sahel-Sahara ressentent l'impact de la récente activité d'AQMI.

[Jemal Oumar] Les commerçants qui parcourent la région du Sahel-Sahara ressentent l'impact de la récente activité d'AQMI.

Les attaques d'al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) entraînent une hausse des prix des aliments et d'autres produits de base dans l'est de la Mauritanie.

Ces hausses de prix, renforcées par une augmentation de la demande pendant le Ramadan, inquiètent les habitants de Bassiknou et d'autres villes situées dans l'est du pays.

"Après la bataille entre l'armée et les terroristes, les prix des légumes ont plus que triplé", dit Sidi Brahim Ould Mesoud, vendeur de viande à Bassiknou, à plus de 1 000 kilomètres de la capitale. "Avant ces évènements, je pouvais acheter les chèvres dont j'avais besoin à des prix raisonnables, ce qui me permettait d'engranger des profits journaliers appréciables. Mais aujourd'hui, j'obtiens rarement ce que je veux par suite de la hausse des prix des animaux."

Des préoccupations partagées par Elkassem Ould Mouftah, négociant en bétail, qui affirme que les éleveurs de bétail mauritaniens avaient l'habitude de faire paître leurs troupeaux dans la région de la forêt de Wagadou, lieu d'un camp d'al-Qaida aujourd'hui détruit.

"La plupart des négociants en viande dans les villages frontaliers mauritaniens n'osent plus pénétrer dans cette forêt par crainte des éléments de l'organisation ou des mines que ceux-ci ont placé sur les chemins forestiers", explique Ould Mouftah. "De même, la présence des Mauritaniens sur les marchés hebdomadaires au Mali a fortement baissé, car ils craignent que les routes ne soient coupées par les terroristes, dont l'hostilité à l'égard des habitants de la zone frontalière mauritano-malienne n'a fait que grandir."

Dans le même ordre d'idées, Deya Ould Chenane, président de l'Association de protection des consommateurs à Bassiknou, déclare : "Sur le marché central, les prix ont flambé, notamment pour les biens de consommation, en particulier les légumes et les denrées quotidiennes, par suite de la bataille de Wagadou, car les légumes présents sur ce marché local proviennent des plantations forestières de Wagadou, devenu le théâtre d'une guerre qui peut reprendre à tout moment."

"Les prix de la viande ont également augmenté, car les abattages journaliers ne répondent plus aux besoins essentiels de la population", ajoute-t-il.

La forêt de Wagadou était autrefois un haut lieu de l'activité économique pour les commerçants mauritaniens. Mais après les récents affrontements avec al-Qaida, la population commence à ressentir l'impact de la présence du groupe terroriste.

"Du fait de la forte proximité de la forêt avec la frontière mauritanienne, les effets de la bataille et des évènements qui ont suivi affectent la population de la région dans son ensemble, au niveau économique, social et psychologique", indique Mohameden Ould Badi, un analyste économique.

Il explique que la région est "située précisément au départ de la frontière sud de la Mauritanie, non loin du centre de Fassala, du district de Bassiknou et du district d'Adel Bagrou, connus comme une région offrant d'importants moyens de subsistance et un important centre d'élevage animalier". '

"Il est donc naturel que la Mauritanie s'intéresse à sa sécurisation, en plus des échanges sociaux, ethniques et culturels entre les populations des deux côtés de la frontière avec le Mali", ajoute Ould Badi.

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Le conflit avec al-Qaida a également entraîné une baisse du volume des échanges entre les habitants du Mali et de Mauritanie, selon Mahmoud Ould Elvilai, un fournisseur.

"Aujourd'hui, les types de marchandises qui provenaient essentiellement de la capitale, Nouakchott, s'entassent sur le marché de Bassiknou en attendant d'être expédiés dans les villages et les communautés situés de chaque côté de la frontière, et parfois au-delà", dit-il, soulignant que la ville doit désormais assurer sa reprise économique après la récente attaque à Bassiknou.

L'analyste Mokhtar Salem déclare à Magharebia que le renforcement des patrouilles de l'armée mauritanienne a également donné un coup de frein aux trafics de cigarettes et de drogue.

"Le terrorisme a fait son apparition soudaine dans les milieux commerciaux de cette région frontalière entre le Mali et la Mauritanie", indique Salem. "Il est devenu impératif pour les citoyens ordinaires et les commerçants de s'adapter à un nouveau climat auquel ils étaient auparavant peu accoutumés."

Le plus attrayant des IDE de tous les pays d’Afrique Le Maroc en pole position

Quel est le pays le plus prometteur d’Afrique pour cette année et celle qui suit ? Le Maroc, selon le FDI Intelligence, une division du groupe britannique de presse, The Financial Times, spécialisée dans le domaine des investissements étrangers directs (IED). Car c’est grâce au 8% de croissance des investissements directs étrangers (IDE) enregistrés l’année écoulée que le Maroc doit son premier rang africain.
Mis à part le fait que ça fait plaisir de voir les efforts du Maroc reconnus à l’échelle internationale, un tel classement ne manquerait pas d’encourager d’autres investisseurs étrangers à faire confiance en l’économie nationale et à croire en ses potentialités. A condition de ne pas sombrer dans une autosatisfaction de mauvais alois. Il faudrait plutôt se dire que l’on peut mieux faire.
De 3ème «Pays Africain de l’Avenir pour l’année 2009/2010», le Maroc a donc grimpé à la première place au palmarès 2011/2012, reléguant l’Afrique du sud à la deuxième position. L’Egypte a glissé encore plus bas, cédant la 3éme place à l’Île Maurice, pour se contenter de la 4ème position. C’est qu’aussi bien en Afrique du sud qu’en Egypte, les IDE ont plutôt connu une tendance baissière.
D’autres atouts ont joué, comparativement, en faveur du choix du Maroc par les analystes de FDI Intelligence. Parmi les critères pris en considération, les infrastructures et la stratégie de promotion des IDE. Le Maroc est premier de la classe africaine à ces deux sujets. En matière de démocratisation de l’accès aux Nouvelles Technologies de l’Information et Communication (NTIC), les Marocains sont les plus connectés à Internet de tous les Africains.
Le constat de satisfécit du FMI, à propos des résultats satisfaisants de l’économie nationale au cours des deux dernières années, dans un contexte marqué par la morosité des marchés, ainsi que de la gestion des finances publiques, concernant le respect des équilibres macro-économiques, ont été les autres facteurs déterminants dans ce classement.
Aussi abstraite que puisse paraître la notion de respect des équilibres macro-économiques pour le commun des citoyens, elle n’en demeure pas moins importante pour les investisseurs étrangers, qui veulent légitimement s’assurer du sort de leurs fonds engagés. Les Marocains, qui n’ont pas oublié la crise des finances publiques qu’a connue le pays au début des années quatre vingt du siècle dernier et les douloureuses et socialement très coûteuses réformes qu’il a dû entreprendre, sous l’œil vigilant du FMI, pour redresser la situation, ont érigé de solides gardes fous en la matière. La sauvegarde des équilibres macro-économiques est désormais inscrite dans la Constitution. Aucun gouvernement, quelque soit sa couleur politique, ne pourra faillir à cette règle.
Une fois ce principe admis, la question des dépenses sociales se pose avec grande acuité. Avec le déficit budgétaire estimé pour cette année à plus de 5% du PIB, le Maroc pourra-t-il continuer à figurer en tête de peloton des pays africains en matière d’attraction des IDE ? Tant qu’une solution efficace et viable n’a pas été élaborée et mise en œuvre pour apaiser l’insatiable appétit de la Caisse de compensation, si indispensable à la stabilité sociopolitique du pays ne faut-il pas manquer de souligner, les prochains argentiers du Royaume vont continuer à se faire des cheveux blancs. Alors que les sombres nuages du renchérissement du coût de l’énergie et des produits alimentaires continuent de grisonner le ciel, partout à travers le monde.
Soutenir le pouvoir d’achat de tous les Marocains, alors que cet effort public devrait être réservé aux seuls démunis, coûte cher à l’Etat. ça fait autant de fonds qui n’iront pas à l’investissement public. Les subventions aux prix de l’énergie et des produits alimentaires de base grèvent le budget de l’Etat depuis de très longues années. Il est à espérer que les efforts consacrés, dans le cadre de l’INDH, à la promotion de l’auto-emploi porteront rapidement leurs fruits. D’autres secteurs sociaux nécessitent autant de sacrifices collectifs, sinon plus.
Si le Maroc a été classé par FDI Intelligence deuxième seulement en matière de potentialité économique, derrière l’Afrique du sud, c’est on ne peut plus logique, le Maroc n’ayant ni la superficie, ni le poids démographique, ni les richesses minières de cette puissance régionale. Mais il est plus difficile à admettre que le Maroc soit classé carrément 4éme pays africain en matière de ressources humaines. Tel un boomerang, les tares de notre système éducatif et de formation finissent par nous revenir à la figure.
Combien d’investissements directs étrangers ne prennent pas la destination du Maroc pour son manque de cadres et de techniciens qualifiés ? Peut être largement de quoi couvrir nos besoins en devises pour acheter pétrole et produits alimentaires qui nous font défaut.
lopinion.ma

Burkina -Plus de 200 fonctionnaires "fictifs" repérés chaque année

Jusqu'à 200 fonctionnaires "fictifs" sont repérés chaque année au Burkina Faso, a déclaré lundi le gouvernement, affirmant sa volonté de combattre les fraudeurs.

"On peut se trouver avec 50, 100 ou 200 fonctionnaires fictifs" recensés chaque année, a déclaré le ministre de la Fonction publique, Soungalo Apollinaire Ouattara, dans un entretien avec l'AFP et la radio la Voix de l'Amérique.

"Un fonctionnaire fictif, c'est un fonctionnaire qui est engagé et qui ne vient pas du tout au travail. Cela peut être un abandon de poste pour une longue durée. Ca peut être un fonctionnaire (dont le poste) a été créé en doublon à un autre fonctionnaire", a-t-il expliqué.

"Nous travaillons justement à faire disparaître les doublons", a assuré le ministre, indiquant que ses services croisent leurs données avec celles du ministère du Budget pour débusquer les fraudeurs.

Le Burkina Faso, l'un des pays les plus pauvres du monde, compte quelque 107.000 fonctionnaires, dont le salaire moyen est de 60.000 francs CFA par mois (90 euros).

En juin, l'Autorité supérieure du contrôle d'Etat avait révélé que "plus des deux tiers" des fonctionnaires ne vont pas à l'heure au travail, et réclamé un système de contrôle du respect des horaires.

L'Iran soutient la Syrie face à "l'Amérique et Israël"

L'Iran soutient la Syrie face à "l'Amérique et Israël"

Contesté par sa population, condamné par des pays arabes et en Occident, le président syrien Bachar al Assad peut compter sur un allié indéfectible: l'Iran. Selon Mohammed Marandi, professeur associé à l'université de Téhéran, l'Iran n'a d'autre choix que de soutenir Bachar al Assad, car les deux régimes soutiennent les adversaires d'Israël que sont le Hamas et le Hezbollah. (Reuters/Sana/Handout)

Contesté par sa population, condamné par des pays arabes et en Occident, le président syrien Bachar al Assad peut compter sur un allié indéfectible: l'Iran.

Là où plusieurs pays du Golfe ont rappelé leurs ambassadeurs et où Moscou et Ankara, anciens alliés de Damas, se font de plus en plus critiques en raison de la répression, l'Iran est le dernier grand pays à soutenir ouvertement la Syrie.

Téhéran, qui s'y connaît en matière d'isolement diplomatique, considère le gouvernement syrien comme un bastion de la résistance à Israël et aux alliés des Etats-Unis.

"En ce qui concerne la Syrie, nous avons deux choix devant nous", a exposé Alaeddine Boroudjerdi, président de la commission des Affaires étrangères au Parlement.

"Le premier est de jeter la Syrie dans la gueule du loup nommé Amérique et changer la situation de sorte que l'Otan attaquerait la Syrie."

"Le deuxième est de contribuer à la fin des combats en Syrie. L'intérêt du peuple musulman ordonne que nous nous mobilisions pour soutenir la Syrie en tant que centre de gravité de la résistance palestinienne", a-t-il dit.

Le grand ayatollah Nasser Makarem Chirazi a renchéri: "Le devoir de tous les musulmans est de contribuer à la stabilisation de la Syrie contre les complots destructeurs de l'Amérique et d'Israël."

Le guide suprême de la Révolution iranienne, l'ayatollah Ali Khamenei, qualifie le "printemps arabe" d'"éveil islamique". Ce mouvement populaire devait selon lui renverser les autocraties soutenues par Washington et unir enfin le monde musulman face à l'Occident et Israël.

"Notre position est claire: là où il y a un mouvement islamique, populaire et anti-américain, nous le soutenons", a dit Khamenei en juin, lors des cérémonies marquant le 22e anniversaire de la mort de l'ayatollah Ruhollah Khomeini.

"Si quelque part un mouvement est suscité par l'Amérique et les sionistes, nous ne le soutenons pas." Aux yeux des dirigeants iraniens, c'est le cas de la Syrie.

Mohammed Marandi, professeur associé à l'université de Téhéran, souligne que l'Iran n'a d'autre choix que de soutenir Bachar al Assad. Les deux régimes soutiennent les adversaires d'Israël que sont le Hamas et le Hezbollah.

"L'Iran a toujours estimé que la Syrie ne devait pas être affaiblie car le régime israélien profiterait certainement de toute forme de faiblesse", dit Marandi à Reuters.

La presse iranienne ne cache pas que l'Iran est de plus en plus seul à soutenir la Syrie.

Le quotidien conservateur Qods accuse la Turquie d'avoir capitulé face aux pressions américaines.

"Si le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan ne change pas de politique envers la Syrie, la Turquie sera le grand perdant des évènements en Syrie si Damas se sort de la crise actuelle", écrivait le journal dans un récent éditorial.

La presse réserve ses mots les plus durs aux voisins de l'Iran, les pays du Golfe et plus particulièrement l'Arabie saoudite dont les relations avec l'Iran se refroidissent de mois en mois.

"Les coups de couteau dans le dos sont à la mode entre pays arabes, comme ils ont précédemment trahi la Palestine, la Libye, l'Irak et le Soudan. La trahison actuelle de la Syrie n'est pas une surprise", écrit le quotidien Siassat-e Rouz.

Pour le quotidien réformiste Arman, l'Arabie saoudite et Bahreïn préparent la région à l'idée que, "si un conflit avec la Syrie survient et que l'Iran la soutient, ils seront de l'autre côté et contre l'Iran."

"Tous les pays qui ont des comptes à régler avec l'Iran seraient heureux que l'Iran entre dans un tel conflit car ils pourraient nuire à l'Iran au nom de la communauté internationale", poursuit Arman.

Mais, pour le journal, il y a urgence à ce qu'Assad mette en oeuvre les réformes politiques qu'il a promises. "Si la situation en Syrie continue, alors il sera temps pour l'Iran de réfléchir à ses intérêts à long terme", écrit-il, soulignant qu'à soutenir Assad trop longtemps, l'Iran finirait par soutenir un gouvernement "qui a été renversé (...) Cela ne peut faire aucun bien à l'Iran."

Clément Guillou pour le service français

Par Reuters

Du chocolat noir pourrait remplacer les crèmes solaires

MONTREAL - Avis aux amateurs de chocolat noir et de bronzage: les deux plaisirs non seulement sont compatibles, mais le premier atténue les effets néfastes du second, autrement dit les coups de soleil, selon des chercheurs québécois qui mènent une étude pour le vérifier.

Un institut de l'université Laval de Québec a lancé une campagne de recrutement de femmes à la peau très claire âgées de 25 à 65 ans, a indiqué à l'AFP le jeune chercheur conduisant cette étude, Bruno Riverin.

Trente ont déjà répondu à l'appel de l'Institut des nutraceutiques et des aliments fonctionnels (INAF) et trente autres sont encore attendues pour constituer un échantillon de 60 personnes. Les premières ont déjà commencé à manger trois carrés de chocolat noir - ou de placebo - par jour, et elles continueront à le faire pendant 12 semaines.

Il s'agit d'un chocolat spécialement préparé et riche en polyphénols, des molécules présentes dans le cacao et constituant des antioxydants naturels. Le placebo, au goût très ressemblant, n'en contiendra pas du tout.

Bien entendu, ni les participantes, ni même les chercheurs, ne sauront qui mange du vrai chocolat et qui ne reçoit qu'un produit nettoyé de ses polyphénols, a précisé M. Riverin.

Au cours de visites périodiques au laboratoire, les participantes recevront sur la face intérieure de leur avant-bras des doses précises de rayons ultraviolets émise par une petite lampe. Et, espère le chercheur, l'expérience devrait montrer que la peau de celles qui auront mangé du chocolat aux polyphénols supportera sans réagir une dose bien plus importante de rayons que la peau de celles qui n'auront goûté qu'au placebo.

Des études menées en Allemagne et en Grande-Bretagne ont déjà fourni des indications en ce sens. Mais le nombre de participants était relativement petit, 18 dans un cas et 30 dans l'autre, relève M. Riverin.

Avec l'échantillon québécois, plus important et dont on exclut les hommes pour avoir un profil hormonal plus homogène, le résultat, s'il confirme les recherches précédentes, pourrait réjouir les fabricants de chocolat noir authentique.


(©AFP /