31 mars, 2011

Côte d`ivoire: frontières fermées "jusqu`à nouvel ordre" (camp Ouattara)

ABIDJAN,Les frontières ivoiriennes sont fermées
"jusqu`à nouvel ordre", a annoncé jeudi dans un communiqué le gouvernement
d`Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale.
"Les frontières terrestres, aériennes et maritimes sont fermées jusqu`à
nouvel ordre", indique le ministre de l`Intérieur de M. Ouattara, Hamed
Bakayoko, appelant les Ivoiriens au "strict respect" de cette mesure et "au
calme et à la sérénité".
Le gouvernement Ouattara, qui contrôle la quasi-totalité du pays après
quatre jours d`offensive contre le régime du président sortant Laurent Gbagbo,
a aussi décrété un couvre-feu nocturne à Abidjan jusqu`à dimanche, de 21H00
(locales et GMT) à 06H00.

USA: des élus du Congrès envisagent un vote sur les opérations en Libye

WASHINGTON - Plusieurs élus du Congrès américain ont indiqué jeudi qu'ils envisageaient un vote formel sur les opérations militaires américaines en Libye, avec des points de vue différents concernant la marche à suivre.

Le sénateur démocrate John Kerry, son collègue républicain John McCain et l'indépendant Joe Lieberman ont indiqué jeudi qu'ils travaillaient à un projet de résolution pour autoriser la mission militaire américaine en Libye contre le régime du colonel Mouammar Kadhafi.

Aucun détail n'était encore disponible jeudi sur le texte qui doit être présenté "le plus tôt possible", a-t-on appris auprès du bureau de M. McCain.

"Nous entamons les travaux pour élaborer une résolution adéquate. Allons-nous en avoir besoin ou pas? Nous ne savons pas", a dit M. Kerry en ajoutant que le but était d'être prêt à un vote si nécessaire.

De son côté, le sénateur républicain Marco Rubio a lui aussi appelé à un vote au Sénat américain sur le même sujet.

Mais, le sénateur, proche de la mouvance ultra-conservatrice du "Tea Party", a envoyé une lettre aux chefs de file démocrates du Sénat dans laquelle il estime qu'obliger le colonel Kadhafi à quitter le pouvoir est dans "l'intérêt national" des Etats-Unis.

De plus, pour M. Rubio, toute résolution d'autorisation de la force doit encourager le président Barack Obama à reconnaître le Conseil national de transition (CNT) formé par l'opposition libyenne.

"Tant que Kadhafi reste au pouvoir, il sera en mesure de terroriser son propre peuple et potentiellement le reste du monde", a estimé M. Rubio dans sa lettre.

Dans une réponse cinglante à M. Rubio, Jon Summers le porte-parole du chef de la majorité démocrate Harry Reid affirme: "le sénateur Rubio semble négliger les vies de nos soldats que son plan mettrait en jeu".

"Ses suggestions irréfléchies engageraient nos soldats irrévocablement dans un effort de changement de régime et de reconstruction qui prendrait des mois ou des années et coûterait des milliards de dollars aux contribuables", a-t-il ajouté en rappelant que l'administration Obama a fait le choix "justifié" d'une coalition internationale avec des objectifs limités.

Nombre d'élus des deux camps se sont montrés plus critiques ces derniers jours vis-à-vis de l'intervention américaine en Libye qui a commencé le 19 mars, s'interrogeant notamment sur les objectifs et la stratégie de la coalition internationale.

Côté Chambre, ce sont des démocrates qui ont réclamé jeudi un débat sur le dossier libyen, dans une lettre au président républicain de la Chambre John Boehner.

Les représentants s'inquiètent d'une intervention prolongée de l'armée américaine en Libye. "Beaucoup de questions restent sans réponses concernant nos responsabilités de court et de long terme en Libye et notre stratégie pour mettre fin aux opérations militaires américaines", ont-ils indiqué.

Barbara Lee, Lynn Woolsey, Michael Honda, Raul Grijalva et Maxine Waters rappellent dans leur lettre qu'un texte de 1973, le "War Powers Act", donne au Congrès seul la prérogative de déclencher des opérations de guerre.

(©AFP

Jeux vidéo : quand les "méchants" viennent d'Afrique

jeuneafrique.com
Les conflits sur le continent ont inspiré les créateurs de jeux vidéo. Les conflits sur le continent ont inspiré les créateurs de jeux vidéo. © D.R.

Mais d’où sont originaires les méchants des jeux vidéos ? C’est la question posée par le site américain spécialisé Complex, qui a créé une carte du monde pour les répertorier. Le continent africain est l’un des fournisseurs de ces ennemis virtuels.

Les développeurs de ces jeux, essentiellement anglo-saxons, sont à la recherche de méchants plausibles. Ils s’inspirent des relations internationales pour concevoir leurs systèmes. Pas étonnant que dans les 20 jeux de guerre sélectionnés, parus ces dix dernières années, les méchants ne sont jamais américains, français, anglais ou italiens. Une conception très manichéenne veut que l’ennemi vienne forcément d’ailleurs : mafias de l’ex-bloc soviétique, guérillas d’Amérique latine ou mercenaires africains.

Les traces de la guerre froide sont encore bien ancrées dans l'imaginaire collectif : une grande partie des méchants proviennent de l’ex-bloc communiste (Russie, Chine et Cuba). Mais les conflits plus récents inspirent également les concepteurs de jeux, comme ceux dans les pays en développement d’Afrique (Somalie, Tchad, Éthiopie) et d’Amérique latine (Mexique, Brésil, Colombie). Et ces dernières années, les jeux de guerre sur l’Irak et l’Afghanistan se sont aussi fortement développés.

Les États-Unis face au reste du monde

Parmi les 20 jeux sélectionnés, quatre s’inspirent directement de conflits africains. Dans « Tom Clancy’s ghost recon : desert siege », sorti en 2002, une coalition internationale s’oppose au colonel éthiopien Tesfaye Wolde. Ce dernier envahit l’Erythrée et menace les transports maritimes dans la mer rouge.

En 2003, dans « Delta force : Black Hawk Down », le joueur est un soldat de l’armée américaine, participant à l’opération Restore Hope, une intervention qui a eu lieu en 1992-1993, sous l’égide de l’ONU, pour mettre fin à la famine et à la guerre civile en Somalie.

Dans « Delta force Xtrem », sorti l’année suivante, le but du jeu est d’éliminer des terroristes au Tchad. En 2008 enfin, « Army of two » met en scène deux rangers américains, contactés par une société militaire privée, pour assassiner en Somalie le seigneur de guerre Abdullahi Mo’Alim. De quoi satisfaire les Américains ou les Européens passionnés de jeux vidéo… mais pas forcément les autres.

Desmond Tutu et Graçia Machel portent un coup fatal à la crédibilité dont Laurent Gbagbo pensait encore bénéficier en Afrique noire.

C’est fini. Vous pouvez retirer le couvercle de la poubelle de l’Histoire et y balancer Laurent Gbagbo. Ceux qui pensaient qu’il avait encore une once de crédibilité en Afrique noire vont être profondément déçus. Ce matin (mercredi 30 mars 2011), Le Figaro a publié une tribune de Desmond Tutu et de Graça Machel - le Prix Nobel de la paix 1984 et l’épouse de Nelson Mandela (par ailleurs, ni l’un ni l’autre francophones) - dans laquelle ces deux personnalités africaines majeures disent ce qu’il faut dire au sujet de Gbagbo et de sa clique.

1 - C’est « le refus de Laurent Gbagbo de se retirer du pouvoir [qui] risque d’aboutir à la reprise de la guerre civile ».
2 - « Ce refus risque également d’encourager d’autres dirigeants désavoués par les urnes à ignorer la volonté de leurs concitoyens ».
3 - La présidentielle était « un élément clé de l’accord de paix négocié par l’Union africaine avec le soutien des Nations unies ».
4 - « Le scrutin s’est déroulé dans de bonnes conditions et […] il a indiscutablement été remporté par Alassane Ouattara », victoire « largement reconnue par la communauté internationale ».
5 - Gbagbo, qui refuse d’accepter le résultat, « utilise désormais la peur et la violence pour se maintenir au pouvoir ».
6 - Il accroît ainsi « les tensions ethniques » et « utilise, à fin de mobiliser les foules, une inquiétante manipulation de la rhétorique religieuse dans un conflit qui est essentiellement politique ».

Tout est dit. Tutu et Machel, après avoir dressé des lieux actuels en Côte d’Ivoire (« après avoir enduré près d’une décennie d’instabilité, le pays se trouve aujourd’hui au bord de la guerre civile ») et souligné que le pays faisait face à « une grave crise humanitaire », « exhortent l’ancien président Gbagbo a respecter les résultats de l’élection » et appellent la « communauté internationale » à « exiger [son] retrait » sous la « direction » de la Cédéao et de l’Union africaine. Dans ce texte, il n’y a trace qu’aucune complaisance à l’égard du comportement de Gbagbo ; pas de porte ouverte, pas de négociation, pas de tergiversation. Rien ; c’est clair et net : Gbagbo a perdu, n’accepte pas sa défaite, et c’est par « la peur et la violence » qu’il entend, envers et contre tous, se maintenir au pouvoir ; une seule issue pour lui : son « retrait ». On est bien loin de « ces ronds de jambe » pratiqués à l’égard de Gbagbo par trop de chefs d’Etat africains, ce souci permanent de « ménager la chèvre et le chou », ces mots sans consistance employés par les différentes médiations.

Or, ceux qui s’expriment ainsi ne sont pas de quelconques Africains. Plus encore, ils s’expriment, font-ils remarquer, en tant que membres de The Elders. Un groupe d’influence dont ils disent qu’il n’a « aucun pouvoir politique », certes, mais qui n’est quand même pas qu’un « club du troisième âge » même s’il est composé de vieilles gloires de la politique mondiale.

C’est Nelson Mandela, figure emblématique de l’Afrique en lutte contre l’injustice et l’oppression, qui a créé The Elders en 2007 (à l’occasion de son 89ème anniversaire) sur une idée de Richard Branson, PDG de Virgin, et de Peter Gabriel, le « protest songer ». Il s’agissait de réunir un groupe indépendant de dix personnalités mondiales afin que leur influence serve à renforcer la paix, résoudre les « principales causes de la souffrance humaine » et « promouvoir les intérêts communs de l’humanité ».

Il y a là des Africains bien sûr : le Sud -Africain Desmond Tutu, président de The Elders, prêtre anglican, lutteur infatigable contre l’apartheid, Prix Nobel de la paix 1984 ; la Mozambicaine Graça Machel, ancienne combattante pour l’indépendance du Mozambique, ex-première dame (épouse du président Samora Machel, assassiné en 1986, compagne puis épouse de Mandela) ; l’Algérien Lakdar Brahimi, ancien combattant nationaliste, diplomate de carrière, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Algérie, médiateur qualifié de « super-pompier » de l’ONU (il a été notamment en mission en Irak), engagé aujourd’hui dans la lutte contre les violences faites aux chrétiens dans les pays musulmans ; le Ghanéen Kofi Annan, ancien secrétaire général de l’ONU qu’il n’est plus nécessaire de présenter. Les Américains sont deux anciens présidents : Fernando Henrique Cardoso, président du Brésil (1995-2002) qui a ouvert la voie au succès électoral de Luiz Inàcio Lula da Silva (Cardoso est engagé aujourd’hui dans la lutte contre les violences liées à la drogue), et Jimmy Carter, président des Etats-Unis (1977-1981), Prix Nobel de la paix en 2002. L’Asie est représentée par l’Indienne Ela Bhatt, syndicaliste pionnière du combat pour les femmes et la micro-finance (elle a notamment présidé la Women’s World Banking).

Les Européens sont au nombre de trois : le Finlandais Martti Ahtisaari, diplomate de carrière, ancien président de Finlande, Prix Nobel de la paix 2008 et Prix Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix (cf. LDD Finlande 03 et 04/Jeudi 25 et Vendredi 26 septembre 2008) ; l’Irlandaise Mary Robinson, juriste, militante du parti travailliste, ancienne présidente de l’Irlande (1990-1997) et ancien haut-commissaire des Nations unies pour les droits de l’homme (1997-2002) ; la Norvégienne Gro Harlem Brundtand, docteur en médecine, ministre, premier ministre, directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), également femme de gauche. Mandela et l’opposante birmane Aung San Suu Kyi, l’un et l’autre Prix Nobel de la paix, sont tous deux membres honoraires de The Elders.

Du très beau monde ! Pas d’affreux réactionnaires ; des progressistes. C’est dire que le « papier » signé de Desmond Tutu et Graça Machel en tant que membres de The Elders, interdit de dire que ce sont les « impérialistes » et les « multinationales » qui réclament le départ d’un Gbagbo qui serait le plus beau fleuron du nationalisme africain. Il est publié dans un contexte difficile pour Gbagbo : l’asphyxie économique se fait de plus en plus sentir et, surtout, son isolement diplomatique est désormais total depuis que l’Afrique du Sud a officiellement basculé dans le « camp Ouattara ». Enfin, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI), récemment constituées par le regroupement des « rebelles » des Forces nouvelles et des éléments armés des ex-FANCI qui ont fait défection, avancent sur tout le territoire. Duékoué, dans l’Ouest, Daloa au centre, Bondoukou dans l’Est sont tombées entre les mains des forces pro-Ouattara et les prochains objectifs sont Yamoussoukro, la capitale politique, et le port de San Pedro. Jean-Philippe Rémy écrit aujourd’hui dans Le Monde (daté du jeudi 31 mars 2011) que « les forces de Laurent Gbagbo se sont dématérialisées dans les heures écoulées ».

Reste à « dématérialiser » Gbagbo qui, une fois encore, cherche à gagner du temps en appelant, le mardi 29 mars 2011, à un « cessez-le-feu immédiat ». Ses jours seront comptés dès lors que les « gbagboïstes » auront pris conscience qu’une page politique se tourne en Côte d’Ivoire et que la négociation vaudra mieux pour tout le monde qu’un affrontement stérile qui a déjà fait trop de morts, trop de victimes, trop de drames. La reconstruction du pays prendra bien plus de temps que sa destruction. Bravo Gbagbo !

Jean-Pierre Béjot
La Dépêche Diplomatique

Abidjan: une cinquantaine de soldats français déployés sans incident

AFP/Archives

Des soldats français de la force Licorne patrouillent à Bouaké le 5 mars 2009

Une cinquantaine de soldats français patrouillent à Abidjan en zone 4, un quartier sud de la ville où habitent des ressortissants européens, afin d'éviter les pillages et sans pour le moment avoir "été pris à partie", a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées.

"Plus qu'une accumulation de forces de sécurité, il y a plutôt une sorte de vide sécuritaire dans certains quartiers d'Abidjan. Quelques groupes crapuleux tentent de profiter de la situation et se livrent à quelques pillages", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.

Selon le porte-parole, la force française Licorne "a déployé trois ou quatre patrouilles renforcées", soit "une cinquantaine de soldats en tout".

"Nous n'avons pas été pris à partie, nous n'avons pas eu besoin d'ouvrir le feu et pour l'instant nous continuons nos patrouilles dans cette zone là", a-t-il précisé, en soulignant que la situation à Abidjan "évolue très vite".

"Il n'y a pas eu d'incident. La zone sur laquelle on a un visuel est plutôt une sorte de vide sécuritaire, ce sont des groupes crapuleux qui cherchent à profiter de la situation", a poursuivi le colonel Burkhard.

"Les ressortissants français, c'est notre souci numéro un, pour l'instant ne sont pas spécifiquement menacés", a-t-il précisé.

"L'ensemble des unités (de l'armée française) sont regroupées sur Abidjan. Il y a des mesures de vigilance renforcées, on suit la situation avec beaucoup d'attention", a-t-il ajouté.

La force française Licorne, dont la mission principale est la protection des ressortissants français et d'autres pays étrangers, compte environ 950 hommes.

Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara n'avait jeudi jamais été aussi près de la victoire: ses combattants étaient aux portes d'Abidjan et le chef des armées de son rival, le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, a fait défection.

Abidjan, hérissée de barrages de jeunes pro-Gbagbo, était sous haute tension et la plupart des habitants préféraient rester chez eux dans la crainte d'une bataille finale dans cette métropole d'au moins quatre millions d'habitants.

Les forces pro-Ouattara aux portes d'Abidjan, le régime Gbagbo vacille

AFP

Les forces pro-Ouattara le 29 mars 2011 à Duekoué

Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara n'avait jamais été aussi près de la victoire jeudi soir: ses combattants étaient aux portes d'Abidjan, suspendu à un couvre-feu, tandis que le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo était sous le coup d'un ultimatum pour démissionner.

Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a "jusqu'à 19H00 (locales et GMT) pour démissionner", a indiqué à l'AFP Guillaume Soro, Premier ministre du président reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara, sinon "on viendra, hélas, le chercher là où il est".

"S'il démissionne, c'est bien, sinon il sera traduit devant la justice internationale", a-t-il déclaré. "On est aux portes d'Abidjan".

Alors que l'heure de l'ultimatum était dépassée, sans nouvelles du camp Gbagbo, les forces des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) ont pris le contrôle de l'aéroport d'Abidjan, a indiqué un responsable de l'ONU.

Le commandant en chef de l'aéroport d'Abidjan, à la tête d'une centaine de soldats, a remis le contrôle de l'aéroport aux forces de l'Onuci pacifiquement, a ajouté ce responsable.

Côte d'Ivoire : Abidjan «encerclé», le régime Gbagbo vacille

Un couvre-feu a aussi été instauré à Abidjan, à partir de jeudi et jusqu'à dimanche, de 21H00 à 06H00 (locales et GMT), a indiqué à l'AFP Anne Ouloto, porte-parole du président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara.

"Un couvre-feu a été instauré à compter d'aujourd'hui (jeudi) jusqu'à dimanche, de 21H00 à 06H00. Les miliciens de (Laurent) Gbagbo (le président sortant) pillent et terrorisent la population. Il faut donc remettre les choses en place, il faut mettre fin à ce désordre", a-t-elle ajouté.

Selon une source diplomatique occidentale, "l'avancée des forces de Ouattara a été étonnamment rapide" et il "reste à savoir si (...) le camp Gbagbo comprend que le jeu est fini ou s'il préfère jouer Fort Alamo".

"Nous savons que l'entourage de Gbagbo est pour une renonciation" mais "sa femme semble s'y opposer", a ajouté cette source, jugeant que "les sanctions (contre Gbagbo) ont fait leur effet. Il n'a payé personne en fin de mois".

De son côté, Alassane Ouattara a promis que l'"intégrité physique" de Laurent Gbagbo serait préservée s'il se rendait, selon Ally Coulibaly, l'ambassadeur de Côte d'Ivoire en France nommé par M. Ouattara.

Abidjan, hérissée de barrages de jeunes pro-Gbagbo, était sous haute tension, et la plupart des habitants préféraient rester chez eux dans la crainte d'une bataille finale dans cette métropole d'au moins quatre millions d'habitants.

Le chef de l'ONU en Côte d'Ivoire, Choi Young-jin, a annoncé que le blocus de l'hôtel du Golf à Abidjan - qui servait de base à Alassane Ouattara depuis l'élection présidentielle du 28 novembre - a été levé jeudi.

"Les 50.000 policiers et gendarmes armés ont tous quitté Gbagbo. Il n'y a que les forces spéciales de la Garde républicaine et les Cecos (commandos de forces spéciales)" qui restent, a-t-il déclaré sur France-Info, précisant que les forces encore fidèles à Gbagbo sont positionnées au "palais présidentiel" et la "résidence" de ce dernier.

AFP/Archives

Laurent Gbagbo le 17 décembre 2010 au palais présidentiel à Abidjian

Au quatrième jour d'une offensive éclair, alors que son rival gardait le silence, les troupes de M. Ouattara présentes dans la moitié nord depuis 2002 avaient pris le contrôle de la grande majorité du pays, sans rencontrer de résistance majeure sauf dans quelques villes de l'ouest, région natale de M. Gbagbo.

Depuis le début de la crise post-électorale fin novembre, qui a fait près de 500 morts selon le dernier bilan de l'ONU, M. Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, a résisté aux sanctions internationales, tant politiques qu'économiques, avant que son régime ne vacille sous l'effet de la pression militaire et d'une défection de poids.

Le chef d'état-major de l'armée, le général Philippe Mangou, s'est réfugié mercredi soir à la résidence officielle de l'ambassadeur sud-africain à Abidjan.

D'autres généraux se sont ralliés à Alassane Ouattara, a affirmé sur la télévision France 24 son Premier ministre Guillaume Soro, exigeant que Laurent Gbagbo "parte maintenant" car Abidjan est "encerclé".

Jeudi, dans une solennelle adresse à la Nation diffusée sur sa radio et sa télévision, M. Ouattara a appelé les militaires encore fidèles au chef d'Etat sortant à rallier ses forces.

"Il est encore temps de rallier vos frères d'armes des Forces républicaines. Le pays vous appelle", leur a-t-il lancé.

Depuis le début de l'avancée lundi, les troupes de M. Gbagbo, sauf exceptions locales, ont officiellement opéré vers Abidjan un "repli" tactique, mais qui avait tout l'air d'une déroute.

AFP/Archives

Le chef d'état-major de l'armée ivoirienne Philippe Mangou à Yammasoukro le 17 février 2010

Au fil des jours, les principales villes du pays sont tombées aux mains des combattants pro-Ouattara, souvent à bord de pick-ups surmontés de mitrailleuses: la capitale politique Yamoussoukro (centre) mercredi, et jeudi le premier port d'exportation de cacao au monde, San Pedro (sud-ouest).

Des tirs à l'arme lourde ont été entendus à la mi-journée à Abidjan près d'un important camp de la gendarmerie fidèle au président sortant. Et des rafales d'arme automatique étaient signalées par intermittences, notamment dans le quartier du Plateau, qui abrite le palais présidentiel.

Des soldats de la force française Licorne (900 hommes) sont intervenus à la suite de pillages dans un quartier sud de la ville où habitent des ressortissants européens, notamment français, et qui abrite de nombreux commerces.

Amnesty International a mis en garde jeudi contre un risque de "violations massives des droits de l'Homme" au moment où les forces d'Alassane Ouattara entreraient à Abidjan, "au bord du chaos".

Les Etats-Unis ont réclamé aux deux camps opposés de faire de la protection des civils "leur principale priorité", Washington annonçant que Gbagbo devra rendre des comptes en cas de violences à Abidjan.

Malgré le vacillement rapide de son régime, le président sortant entretenait le mystère sur ses intentions, livrer bataille ou se retirer.

A la mi-journée, la télévision d'Etat RTI, pilier de son pouvoir, avait assuré qu'il était "dans sa résidence" d'un quartier chic d'Abidjan.

Les Etats-Unis appellent Gbagbo à partir, avant l'expiration d'un ultimatum

WASHINGTON - La Maison Blanche a une nouvelle fois appelé Laurent Gbagbo à quitter le pouvoir, peu avant l'expiration jeudi à 19H00 GMT d'un ultimatum du camp de son adversaire Alassane Ouattara qui a pris ces derniers jours l'ascendant sur les forces du président ivoirien sortant.

Interrogé par l'AFP sur la possibilité de voir les Etats-Unis proposer à M. Gbagbo une porte de sortie, comme des responsables américains l'ont évoqué depuis le début de la crise fin 2010, le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney a répondu "attendre de voir si Laurent Gbagbo parle".

Ce dernier, selon le camp de M. Ouattara, est encerclé à Abidjan. L'ONU a affirmé que la plupart des membres des forces armées l'avaient abandonné, au quatrième jour d'une offensive éclair de son rival.

Le Premier ministre désigné par M. Ouattara, Guillaume Soro, a affirmé à l'AFP que M. Gbagbo avait "jusqu'à 19H00 (locales et GMT) pour démissionner", sinon "on viendra, hélas, le chercher là où il est".

Selon M. Carney, "nous espérons que (M. Gbagbo) agira dans le meilleur intérêt des Ivoiriens en évitant la guerre, en démissionnant et en respectant les résultats de l'élection" présidentielle de fin novembre.

(©AFP /

Libye: "Pas de troupes au sol" confirme Gérard Longuet

MINUTE PAR MINUTE - Lors d'un point presse, le ministre de la Défense Gérard Longuet vient de reconfirmer qu'il n'y aurait pas de troupes au sol en Libye et qu"une "assistance aux rebelles n'est pas à l'ordre du jour" . Suivez les derniers événements en direct sur leJDD.fr.

Blindé Rebelles Libye

Les insurgés poursuivent le combat à Brega (Reuters)

12h13: Le Vatican parle de victimes civiles
Une quarantaine de civils ont trouvé la mort lors de bombardements aériens alliés dans la capitale libyenne, a déclaré le vicaire apostolique de Tripoli cité jeudi par l'agence missionnaire du Vatican Fides. "Les prétendus raids humanitaires ont tué des dizaines de victimes civiles dans certains quartiers de Tripoli", a déclaré le prélat, Innocenzo Martinelli.Dans le camp allié, on affirme pour le moment ne disposer d'aucun preuve de pertes civiles.

11h46: Pas de troupes au sol en Libye
Il n'y a pas de troupes françaises déployées au sol en Libye dans le cadre des opérations de la coalition internationale contre les forces de Mouammar Kadhafi, a déclaré jeudi le ministre de la Défense. "Il y a une limite technique dans la résolution 1973, pas d'occupation au sol", a dit Gérard Longuet lors d'un point de presse."Les moyens de reconnaissance de la coalition n'identifient plus de mouvements lourds de la part des troupes fidèles à Mouammar Kadhafi", a-t-il dit par ailleurs. Une assistance aux rebelles n'est pas à l'ordre du jour, a ajouté le ministre.

11h41: La Croix-Rouge envoie une mission à Benghazi
La Croix-Rouge française a envoyé une mission à Benghazi en vue du déploiement d'une équipe médicale et d'aider les populations des zones de conflit où le manque de médicaments et de nourriture sont "alarmants". La Croix-Rouge française a envoyé un médecin et un logisticien à Benghazi "pour évaluer les besoins du Benghazi Medical Center et aider le Croissant-Rouge libyen", a indiqué l'ONG.

10h40: Les insurgés se battent pour Brega
Les forces insurgées massées aux abords de Brega ont déclaré jeudi qu'elles affrontaient toujours l'armée de Mouammar Kadhafi pour le contrôle de cette cité pétrolière du golfe de Syrte. La veille, les rebelles avaient promptement battu retraite le long de la côte vers l'est en raison d'une pluie de roquettes tirées par l'armée régulière après avoir progressé ce week-end. Certains insurgés ont du se replier à Ajdabiah, ville située à 140 km au sud de Benghazi qu'ils contrôlaient toujours jeudi.

10h04: La communauté internationale est "unie" selon le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon
"Nous sommes unis. Nous avons eu une très bonne réunion à Londres il y a deux jours et donc la communauté internationale est unie pour traiter cette question", a-t-il déclaré à un journaliste de l'AFP en marge d'une visite à Nairobi. "Avant toute chose, le colonel Kadhafi doit mettre un terme à sa stratégie militaire, puis nous devons fournir une assistance humanitaire à ceux qui souffrent de cette crise", a-t-il ajouté

09h50: Les jours du régime libyen "sont comptés"
La démission mercredi du ministre des Affaires étrangères Moussa Koussa est un "signe que les jours du régime sont comptés. C'est la fin", a estimé sur France 24 l'ancien ministre libyen de l'Immigration, Ali Errishi qui a lui-même fait défection peu après le début du soulèvement populaire en Libye mi-février.

09h11: L'Otan prend le commandementdes opérations
L'Otan a pris le commandement de toutes les opérations menées en Libye jeudi à 08h00 du matin, succédant ainsi à la coalition multinationale engagée depuis le 19 mars, a indiqué un diplomate allié.

04h00: Démission du ministre des Affaires étrangères

Moussa Koussa, ministre libyen des Affaires étrangères, longtemps chef des services d'espionnage libyens, a fait défection et est arrivé mercredi en Grande-Bretagne, en provenance de Tunisie. Un de ses proches a déclaré qu'il ne cautionnait pas les attaques commises par les forces de Kadhafi contre des civils. Il s'agit là d'un "coup dur" pour le régime du colonel Mouammar Kadhafi, a-t-on déclaré à Reuters de source gouvernementale britannique. De son côté, le régime libyen continue de soutenir que son ministre n'a pas fait défection et qu'il est en simple "mission diplomatique".

MERCREDI

21h17: Le représentant de Kadhafi à l'ONU traité de "mercenaire"
L'ancien ministre des Affaires étrangères du Nicaragua, Miguel D'Escoto, nommé représentant du régime de Mouammar Kadhafi à l'ONU, a été qualifié de "mercenaire" mercredi par l'ancien ambassadeur de Libye aux Nations unies, qui a fait défection. Le président du Nicaragua, Daniel Ortega, a pris la défense de Mouammar Kadhafi, dont les partisans sont confrontés aux bombardements de la coalition et mardi, l'administration de M. Ortega a annoncé que Miguel D'Escoto serait dorénavant le représentant libyen à l'ONU. "Kadhafi fait usage de mercenaires comme soldats, maintenant il les utilise comme diplomates", a jugé Abdulrahman Shalgham, l'ancien ambassadeur de Libye à l'ONU.

20h37: Pas d'"éléments" d'Al-Qaïda chez les insurgés (porte-parole des rebelles)
Un porte-parole des rebelles libyens a nié catégoriquement que des éléments d'Al-Qaïda se trouvent dans les rangs des combattants contre le régime du dirigeant Mouammar Kadhafi comme l'a laissé entendre un chef militaire de l'Otan. "Nous n'avons pas cette organisation en Libye parce que sa culture est différente de la nôtre", a dit le colonel Ahmad Bani à des journalistes à Benghazi, bastion des rebelles dans l'est de la Libye. "Si des Libyens ont été associés dans le monde à Al-Qaïda, et s'ils sont maintenant en Libye, alors ils combattent pour le compte des (autorités) libyennes. S'il y en a", a-t-il insisté.

18h51: Un journaliste de Reuters expulsé
Le gouvernement libyen a expulsé mercredi un journaliste de l'agence Reuters, Michael Georgy, qui a quitté Tripoli pour la Tunisie, a annoncé l'agence. Le gouvernement libyen n'a donné aucune explication. Michael Georgy, habituellement basé au Pakistan, travaillait à Tripoli depuis le 28 février, parmi un groupe de correspondants étrangers autorisés à couvrir le conflit libyen. Le journaliste de nationalité américaine a été informé de la mesure d'expulsion mardi soir.

18h33: Ras Lanouf repris par les pro-Kadhafi

Les frappes aériennes de la coalition ont repris mercredi après-midi à l'est de Tripoli alors que les insurgés subissaient de nouveaux revers, les forces du dirigeant Mouammar Kadhafi ayant repris le site pétrolier de Ras Lanouf et progressé vers Brega. L'Otan a de son côté annoncé avoir commencé mercredi à assurer le commandement des opérations aériennes de bombardement sur la Libye en prenant la suite de la coalition dirigée par les Etats-Unis.

17h45: Les Pays-Bas gèlent plus de 3 milliards d'euros d'actifs libyens
Les Pays-Bas ont gelé 3,1 milliards d'euros d'actifs appartenant au régime libyen du colonel Mouammar Kadhafi, conformément aux sanctions décrétées par l'Union européenne, a-t-on appris mercredi auprès du ministère néerlandais des Finances. "Le gouvernement a informé le Parlement que 3,1 milliards d'euros d'actifs libyens avaient été gelés depuis le 2 mars", a déclaré à l'AFP un porte-parole du ministère néerlandais des Finances, Niels Redeker.

17h25: Raids aériens contre les forces pro-Kadhafi

Un raid aérien contre les forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a été mené mercredi peu avant 15h GMT à l'ouest d'Ajdabiya. Suite à la frappe aérienne, à plusieurs kilomètres de la ville, une énorme boule de feu de plusieurs dizaines de mètres est montée dans le ciel, suivie d'un immense champignon de fumée noire, selon un journaliste de l'AFP. Le raid a été immédiatement salué par une centaine de rebelles rassemblés à la porte ouest d'Ajdabiya, a-t-il témoigné. Par ailleurs, l'état-major français des armées a confirmé que des avions de chasse français ont procédé mardi à des frappes aériennes sur "un site de missiles anti-aériens" à une centaine de kilomètres au sud-ouest de Tripoli

17h00: Des civils fuient Ajdabiah
Des familles entières fuyaient mercredi la ville d'Ajdabiah, dans l'est de la Libye, devant l'avancée des forces fidèles à Mouammar Kadhafi, a rapporté un correspondant de Reuters sur place. De nombreuses voitures sont sorties d'Ajdabiah et ont pris la direction de Benghazi, le fief des rebelles à environ 170 km au nord, a précisé Alexander Dziadosz. Les forces gouvernementales appuyées par l'artillerie poursuivent leur progression vers l'Est et ont chassé les insurgés de Ras Lanouf et Es Sider. Elles se dirigent vers Brega, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Ajdabiah.

15h41: Alain Juppé: "Premières défections autour de Kadhafi"
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a fait état mercredi de "premières défections" autour de Mouammar Kadhafi, au lendemain d'une conférence internationale à Londres sur l'avenir de la Libye conclue par le constat que le leader libyen devait "partir". "Vous m'interrogez sur le sort de Kadhafi, nous pensons qu'il n'a plus sa place dans la construction de la Libye de demain, (...) c'est aux Libyens d'en décider et c'est à cela que nous les aiderons", a déclaré Alain Juppé lors de la séance des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale.

Le Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens, a promis lundi de pardonner aux partisans du colonel Kadhafi s'ils tournaient le dos au leader libyen. Mardi, une quarantaine de pays et d'organisations réunis à Londres dans la foulée des frappes militaires en Libye ont affiché leur unité pour construire l'avenir politique du pays autour d'un constat quasi unanime, selon lequel "Kadhafi doit partir". Dans leur communiqué final, ils ont souligné "que Kadhafi et son régime ont perdu toute légitimité".

15h34: Les forces de Kadhafi avancent vers Brega
Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont repris mercredi leur avance vers le port pétrolier stratégique de Brega, dans l'est de la Libye, ont annoncé les rebelles qui s'étaient déjà retirés dans la matinée de la ville de Ras Lanouf. Un correspondant de Reuters sur place a vu de nombreux insurgés se retirer à l'est de Brega, en direction d'Ajdabiah.
Les forces gouvernementales, malgré les attaques aériennes de la coalition occidentale, ont repris en début de semaine leur offensive en direction de la Cyrénaïque aux mains de l'insurrection.

13h45: La Chine met en garde Sarkozy
Les frappes aériennes en Libye pourraient violer l'esprit de la résolution de l'ONU, a déclaré mercredi le président chinois Hu Jintao en recevant son homologue français Nicolas Sarkozy, dont le pays a été en pointe dans la décision de lancer ces attaques, a annoncé la télévision.

13h37: Les pro-Kadhafi font 18 morts à Misrata
Les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi ont tué mardi 18 personnes dans la poursuite de leur offensive contre les rebelles à Misrata, à l'est de Tripoli, a indiqué mercredi un médecin de l'hôpital de la ville interrogé au téléphone.

13h22: Des armes anglaises pour les rebelles?
La Grande-Bretagne "n'exclut pas" de fournir des armes aux rebelles libyens, mais "n'a pas encore pris la décision de le faire", a déclaré mercredi le Premier ministre britannique, David Cameron, devant le Parlement.

11h36: Moscou opposé à la fourniture d'armes aux rebelles
La Russie estime qu'aucun pays n'a le droit d'armer les rebelles en Libye, en vertu du mandat approuvé par le Conseil de sécurité de l'ONU, a déclaré mercredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov. "Le ministre français des Affaires étrangères a dit que la France était prête à discuter avec ses partenaires de la coalition de la fourniture d'armes à l'opposition libyenne", a déclaré Sergueï Lavrov pendant une conférence de presse à Moscou. "Immédiatement après, le secrétaire général de l'Otan, (Anders) Fogh Rasmussen, a déclaré que l'opération en Libye avait été préparée pour protéger la population et non (dans le but) de l'armer -- et là-dessus nous sommes totalement d'accord avec le secrétaire général de l'Otan", a-t-il ajouté.

10h50: Les pro-Kadhafi ont repris Ras Lanouf
Les forces du régime libyen de Mouammar Kadhafi ont repris mercredi matin le contrôle du site pétrolier de Ras Lanouf, forçant les rebelles à abandonner leurs positions et à fuir plus à l'est vers Brega, selon des journalistes de l'AFP. Le terminal pétrolier de Ras Lanouf était tombé le 27 mars aux mains des insurgés dont l'avancée a été stoppée ces deux derniers jours par les forces du régime.

10h20: La Libye représentée par le Nicaragua à l'ONU
Un ancien ministre nicaraguéen des Affaires étrangères représentera la Libye aux Nations Unies, a annoncé mardi le Nicaragua après que le délégué libyen s'est vu refuser un visa. Miguel D'Escoto Brockmann, ancien chef de la diplomatie du gouvernement sandiniste, remplacera Ali Abdoussalam Treki, qui devait succéder à l'ancien ambassadeur libyen ayant rejoint les opposants à Mouammar Kadhafi.

09h52: L'Italie refuse d'armer les rebelles

Armer les rebelles libyens serait une mesure "extrême" et susceptible de "diviser la communauté internationale", a estimé mercredi à Rome le porte-parole du ministère italien des Affaires étrangères, Maurizio Massari. "Armer les rebelles serait une mesure controversée, une mesure extrême (qui) diviserait certainement la communauté internationale", a déclaré le porte-parole sur Radioanch'io.

06h22: Obama convaincu que Kadhafi quittera le pouvoir
Barack Obama s'est dit persuadé mardi que Mouammar Kadhafi céderait "en fin de compte" aux pressions militaires et diplomatiques contre son régime et quitterait le pouvoir, mais n'a pas exclu d'armer l'opposition si l'opération en cours n'affaiblissait pas suffisamment le régime libyen. L'opération militaire lancée contre le régime libyen par la coalition internationale "a remis Kadhafi sur la défensive", a déclaré le président des Etats-Unis dans un entretien à la télévision NBC.

MARDI

21h38: Le CNT attend le "responsable diplomatique" français
Le Conseil national de transition (CNT) formé par l'opposition libyenne attendait mardi soir les représentants français et américain dans son fief de Benghazi, à 1.000 km à l'est de Tripoli. Un diplomate français, Antoine Sivan, a pris mardi ses fonctions de représentant de la France auprès de l'opposition libyenne, a annoncé le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé. "Il n'est pas ambassadeur car nous n'avons pas formellement reconnu un Etat à travers le Conseil national de transition", a précisé Alain Juppé. C'est "le responsable diplomatique chargé des relations avec le Conseil national de transition".

21h22: Morales, lauréat du "prix Kadhafi", contre la coalition mais aussi contre le pouvoir libyen
Le président bolivien Evo Morales a souhaité mardi que les auteurs de répression en Libye soient "jugés, condamnés", dans une critique apparente du régime libyen, sa plus claire depuis le début de la crise, tout en condamnant de nouveau l'intervention militaire internationale. La Bolivie s'est à ce jour abstenue de critiquer Kadhafi, auquel Morales avait rendu visite à Tripoli en 2008 à Tripoli, année où la Bolivie et la Libye avaient établi des relations diplomatiques. En 2000, Morales alors dirigeant syndical aspirant à la présidence, avait été lauréat du "prix Kadhafi des droits de l'Homme", créé par le numéro un libyen.

20h14: L'Otan, seul ma^tre des opérations militaires
Le choix des cibles en Libye ne va pas être de la responsabilité du groupe de contact officiellement créé mardi mais de celle de l'Otan, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, en estimant désormais claire la division du travail entre politiques et militaires. Dans l'hypothèse d'un cessez-le-feu annoncé par le régime libyen, le groupe de contact aura à se pencher sur cette question pour le vérifier, voir si les troupes libyennes rentrent dans leurs casernes, a donné à titre d'exemple le ministre lors d'une conférence de presse.

19h13: La coalition veut unanimement le départ de Kadhafi
Un consensus s'est dégagé "à l'unanimité" à la conférence sur la Libye mardi à Londres pour dire que "Kadhafi doit quitter le pays", a déclaré à l'AFP le chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini.

19h06: Juppé évoque une aide militaire aux insurgés

La France est prête à discuter avec ses alliés d'une aide militaire aux rebelles en Libye, a déclaré mardi le chef de la diplomatie française, Alain Juppé, tout en soulignant que ce n'était pas prévu par les récentes résolutions de l'ONU sur ce pays.

18h41: Neuf fortes explosions secouent Tripoli et sa banlieue
Deux fortes explosions ont secoué mardi Tripoli, dans le secteur de la résidence du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et sept autres ont été entendues à Tajoura, dans la banlieue-est de la capitale. Une première détonation a été entendue vers 16H30 suivie d'une autre, trois minutes après, dans le secteur de Bab Al-Azizya, résidence du colonel Kadhafi, où des sirènes d'ambulances étaient entendues. En même temps, sept fortes détonations ont retenti à Tajoura, visée quasi-quotidiennement par les raids de la coalition. Selon un habitant du quartier, des avions ont largué "cinq bombes" sur un site militaire de radars dans ce quartier.

18h32: Prochaine réunion du "groupe de contact" au Qatar
La conférence internationale de Londres a convenu mardi d'établir officiellement un "Groupe de contact" politique sur la Libye dont la prochaine réunion aura lieu au Qatar, dans son communiqué final diffusé par le ministère britannique des Affaires étrangères. "Les participants à la conférence ont convenu d'établir un Groupe de contact sur la Libye. Le Qatar a accepté de réunir la première réunion du Groupe aussi tôt que possible", indiquent les participants dans leur communiqué final. Le Qatar est le seul pays arabe, avec les Emirats arabes unis, à participer aux opérations en Libye.

17h50: L'opposition libyenne lance une chaîne de télévision à Doha
L'opposition libyenne lance mardi depuis Doha une chaîne de télévision, Libya TV, avec des programmes axés sur le conflit en Libye et d'autres nouvelles du monde arabe et internationales, ont annoncé ses promoteurs. Libya TV, en coopération avec le Conseil national de transition (CNT) qui regroupe l'opposition au dirigeant Mouammar Kadhafi, commencera à transmettre dans les prochaines heures sur le satellite Nilesat, ont-ils précisé dans un communiqué.

17h06: Pas de représentant de l'Otan en contact avec les rebelles
L'Otan n'a "pas de représentant" en Libye pour assurer une liaison avec les forces rebelles, a déclaré mardi le commandant suprême des forces alliées en Europe (Saceur), l'amiral américain James Stavridis. "Il n'y a pas de représentant de l'Otan sur le terrain en Libye en ce moment à ma connaissance", a affirmé l'amiral Stavridis, patron militaire de l'Otan et commandant des forces américaines en Europe, lors d'une audition devant la commission de la Défense du Sénat américain.

15h40: Clinton pour une poursuite des raids alliés
Les raids alliés se poursuivront en Libye jusqu'à ce que le leader libyen Mouammar Kadhafi se conforme aux demandes de l'ONU et arrête en particulier les attaques contre les civils, a affirmé mardi à Londres la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton.

15h02: Un "ambassadeur" de France pour les insurgés

Un "ambassadeur" nommé par la France, Antoine Sivan, était en voie mardi de prendre ses fonctions à Benghazi, fief de la rebellion libyenne contre Mouammar Kadhafi, a indiqué à l'AFP un responsable français sous couvert d'anonymat. Antoine Sivan a quitté la France dimanche pour la Libye, où il devait se rendre par la route depuis l'Egypte, a-t-on précisé de même source. Ce diplomate de 53 ans, qui parle arabe, a occupé plusieurs postes dans la région et a notamment été à Paris sous-directeur pour le Moyen-Orient au ministère des Affaires étrangères.

14h42: L'Otan prend les commandes des opérations jeudi

L'Otan va relayer les Américains et prendre le commandement effectif de l'ensemble des opérations en Libye jeudi à 06h GMT, soit une journée plus tard que prévu à l'origine, pour être tout à fait prête, a indiqué mardi un diplomate allié. "L'Otan prendra le commandement effectif des opérations libyennes jeudi à 06h GMT", a-t-il déclaré à l'AFP. "Actuellement, la conduite des opérations est toujours coordonnée par les Américains", a-t-il précisé. Le président américain Barack Obama avait annoncé pour mercredi le transfert de la responsabilité des opérations, mais le haut commandement de l'alliance a jugé que "pour mener à bien le processus de transfert (...), il faut une journée de plus".

14h11: La rébellion promet des "élections libres et justes"
Le Conseil national de transition (CNT), "gouvernement" de la rébellion libyenne, a promis des "élections libres et justes" après la chute du colonel Mouammar Kadhafi, selon un communiqué diffusé mardi en marge d'une réunion internationale à Londres sur la Libye. Soulignant ses "aspirations à un Etat uni, libre et moderne", le CNT "garantit" à "tout Libyen le droit de vote pour des élections législatives et présidentielles libres et justes". Une "Constitution nationale approuvée par référendum" garantira "la formation de partis politiques et le respect de la liberté d'expression grâce à des médias et des manifestations pacifiques".

13h39: 142 morts depuis le 18 mars à Misrata

Les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi ont tué au moins 142 personnes et en ont blessé plus de 1.400 autres dans leur offensive contre les rebelles à Misrata, à l'est de Tripoli, à indiqué jeudi à l'AFP un médecin de l'hôpital de la ville.

13h30: A 14h00, début de la conférence à Londres
Plus de quarante ministres des Affaires étrangères et représentants d'organisations participent mardi à une réunion à Londres du "groupe de contact" sur la Libye. Parmi les principaux participants, figurent le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, le secrétaire général de l'Organisation de la conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, et le Premier ministre du Qatar, Cheikh Hamad Bin Jissim Bin Jabr Al Thani. Sont également présents la responsable de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton, ainsi que l'émissaire de l'ONU pour la Libye, Abdelilah Mohamed Al Khatib.

La Ligue arabe ne sera représentée que par son ambassadeur, Hesham Youssef. La plupart des 36 pays représentés ont dépêché leur ministre des Affaires étrangères. Il s'agit notamment d'Alain Juppé pour la France, de Guido Westerwelle pour l'Allemagne et de Franco Frattini pour l'Italie. Outre le Qatar, les pays musulmans, dont la présence dans la coalition est jugée cruciale par les Occidentaux, sont représentés par les Emirats arabes unis, la Turquie et la Jordanie, au niveau de leur ministre des Affaires étrangères. Koweït, le Liban, le Maroc et la Tunisie ont de plus envoyé leur ambassadeur. L'Union africaine n'a dépêché aucun représentant à Londres.

13h11: Les forces de Kadhafi avancent dans Misrata, la rébellion craint un massacre
Les forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi avancent mardi à coups d'obus de chars dans la ville de Misrata, à 150 km à l'est de Tripoli, dont plusieurs secteurs sont toujours sous le contrôle des insurgés.

12h39: Pour les rebelles, Kadhafi doit être jugé, pas exilé
La conférence de Londres sur la Libye devrait décider que Mouammar Kadhafi soit jugé pour crimes contre l'humanité et non lui proposer l'exil, a affirmé mardi un porte-parole des rebelles. Kadhafi "doit être inculpé de crimes contre le peuple libyen", a déclaré Chamsiddine Adbulmoula, un porte-parole du Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens. "Ce n'est pas négociable". Le porte-parole s'exprimait quelques heures avant le début d'une réunion à Londres du "groupe de contact" sur la Libye, qui réunit une quarantaine de pays et d'organisations régionales. Cette conférence vise notamment à préparer l'"après-Kadhafi".

11h28: Face aux forces de Kadhafi, les rebelles reculent dans l'Est
Les rebelles recule mardi sous le feu des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi et se retrouvent à une centaine de kilomètres à l'est de la ville de Syrte, dont ils veulent s'emparer. Les insurgés, qui avançaient victorieusement depuis dimanche, avaient été bloqués lundi soir a 60 km de Syrte par les forces du colonel Kadhafi. Mais, mardi matin, ils ont dû reculer face aux tirs nourris à l'arme lourde et au mortier des loyalistes, d'une quarantaine de km pour se retrouver dans la localité de Nofilia.

10h51: Repli des insurgés vers Bin Djaouad
Les insurgés libyens ont dû se replier vers Bin Djaouad après avoir essuyé des tirs de la part des forces fidèles à Mouammar Kadhafi et d'habitants à l'approche de Syrte, ont fait savoir mardi des combattants insurgés. Plusieurs dizaines de combattants insurgés et de civils étaient rassemblés autour de pick-ups et de voitures près de Bin Djaouad, à environ 150 km à l'est de Syrte, selon les informations de Reuters. Les forces du régime libyen ont utilisé des roquettes, des grenades et des armes de calibre moyen pour repousser les insurgés s'approchant à l'est de Syrte. D'autres insurgés et leurs partisans ont souligné que certains hameaux sur la route menant à Syrte pouvaient être dangereux en raison du soutien apporté par leurs habitants à Mouammar Kadhafi.

10h12: Un exil de Kadhafi possible, selon Madrid
L'exil du colonel Kadhafi est toujours "juridiquement" possible, selon la ministre espagnole des Affaires étrangères, Trinidad Jimenez. "Il est vrai qu'il n'existe pas encore d'accusation formelle ou de mandat d'arrêt contre Kadhafi. Par conséquent juridiquement, en ce moment (un exil de Kadhafi) serait toujours possible", explique-t-elle. Une enquête pour crimes contre l'humanité a été ouverte le 3 mars dernier par la Cour pénale internationale.

8h21: Kadhafi appelle à cesser "l'offensive barbare"
Le colonel Kadhafi appelle le "groupe de contact" de la coalition à cesser "l'offensive barbare" contre la Libye, en la comparant aux guerres menées par Hitler en Europe. "Laissez la libye aux Libyens, vous êtes en train de vous livrer à une opération d'extermination d'un peuple en sécurité et de détruire un pays en développement", prétend-il aussi.

7h35: Vers l'"option politique"
Interrogé sur Europe 1 mardi, Pascal Boniface, directeur de l'Iris (Institut des relations internationales et stratégiques), estime que la conférence de Londres, qui se tient dans la journée, avec une quarantaine de pays, a pour but de "préparer l'après-Kadhafi et d'éviter l'enlisement".

Pour Paris et Londres, "ce qui est important, c'est de montrer qu'il y a une option politique et qu'il y a une vaste coalition qui soutient un projet global, que ça n'est pas une guerre occidentale contre un pays arabe", analyse-t-il.

Selon lui, la préparation d'un exil de Kadhafi est possible, même s'il "n'est pas moralement satisfaisant". Il rappelle toutefois que "l'opposition libyenne ne veut pas d'exil".

Avant tout, "les pays de la coalition comptent sur une usure rapide et une décomposition interne du régime de Kadhafi", ajoute-t-il.

6h49: L'Otan prendra les commandes mercredi

Le président américain a assuré, lundi lors d'une allocution télévisée, que l'Otan prendra mercredi les commandes de l'ensemble des opérations militaires de la coalition internationale en Libye. "Avec le temps, la direction de l'application de la zone d'exclusion aérienne et de la protection des civils sur le terrain sera transmise à nos alliés et partenaires, et j'ai entièrement confiance dans la capacité de notre coalition à maintenir la pression sur ce qui reste des forces de Kadhafi", a assuré Barack Obama.

6h46: Obama justifie l'intervention en Libye
Les Etats-Unis doivent agir quand "leurs intérêts et leurs valeurs" sont menacés et "c'est ce qui est arrivé en Libye". C'est ce qu'a déclaré, lundi, le président Barack Obama pour justifier l'intervention américaine en Libye. Le chef d'Etat américain s'est dit "conscient" des "risques et des coûts" posés par une telle opération. Il s'exprimait depuis l'Université de Défense nationale à Washington. Mais, a-t-il affirmé, l'intervention américaine a "empêché un massacre".

Barack Obama a indiqué que les Etats-Unis "ne peuvent pas se permettre" de refaire les erreurs de la guerre d'Irak en essayant de renverser militairement le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré lundi le président américain Barack Obama lors d'une allocution télévisée. "Si nous tentons de renverser Kadhafi par la force, notre coalition va voler en éclats", a assuré le président américain. "Nous devrions alors probablement envoyer des troupes américaines sur le terrain", a-t-il affirmé avant d'ajouter: "les dangers courus par nos hommes et femmes en uniformes seraient bien plus grands. De même que les coûts et la part de notre responsabilité pour ce qui arriverait par la suite" en Libye.

Enfin, sur la situation libyenne, le président des Etats-Unis a jugé qu'une transition démocratique en Libye sera une "tâche difficile".

6h35: Khamis, fils de Kadhafi, apparaît en public
Après des rumeurs sur sa mort, Khamis Kadhafi, le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, est apparu en public lundi soir à la résidence de Bab el-Aziziya à Tripoli. Des images de Khamis Kadhafi ont été diffusées "en direct" de la télévision nationale libyenne.

Vêtu en militaire, le fils du dirigeant libyen s'est offert un bain de foule au milieu des supporteurs de son père, rassemblés dans la résidence du colonel Kadhafi pour former des "boucliers humains" en vue de protéger "leur leader".

Des rumeurs avaient circulé ces derniers jours, selon lesquelles Khamis aurait été tué par une frappe aérienne de la coalition. Des médias avaient rapporté que Khamis Kadhafi, âgé de 27 ans et militaire à la tête du bataillon le plus redoutable par les Libyens, avait été victime d'un pilote libyen kamikaze. Selon le tabloïd britannique The Sun, il serait mort à l'hôpital.

6h26: 1e réunion du "groupe de contact"
Une quarantaine de pays sont attendus, mardi à Londres, pour la première réunion du "groupe de contact" sur la Libye. Ce rassemblement est chargé du "pilotage politique" des frappes militaires désormais sous commandement de l'Otan et de la préparation de l'après-Kadhafi.

"La communauté internationale tout entière aura l'occasion d'exprimer son soutien au peuple libyen dans sa lutte visant à faire tomber une dictature violente, et à créer les conditions propices qui lui permettront de décider de son avenir (...). Le régime actuel a perdu toute légitimité. Kadhafi doit donc partir immédiatement", ont écrit le président français, Nicolas Sarkozy, et le Premier ministre britannique, David Cameron, dans une déclaration conjointe à la veille de la rencontre. Les dirigeants des deux pays, en pointe avec les Etats-Unis dans l'intervention en Libye, invitent le Conseil national de transition (CNT) libyen, organe représentatif des insurgés, à "instaurer un dialogue politique national".

Le processus devra "déboucher sur un processus de transition représentatif, une réforme constitutionnelle et l'organisation d'élections libres et régulières", affirment-ils.

Lundi 28 mars

20h08: Un procès pour Mouammar Kadhafi

Le dirigeant du Conseil national de transition (CNT) libyen, Moustapha Abdeljalil, a déclaré que Mouammar Kadhafi serait jugé en Libye "après la victoire" de l'opposition, ajoutant avoir "un besoin urgent d'armes légères", dans une interview diffusée lundi par France 2.

19h16: Longuet à bord du Charles de Gaulle mardi, en Crète mercredi
Le ministre de la Défense, Gérard Longuet, effectuera mardi une visite à bord du Charles de Gaulles avant de se rendre en Crète mercredi pour y rencontrer un détachement de pilotes de Mirage 2000 franco-qatari également engagé en Libye, a annoncé lundi le ministère de la Défense. Gérard Longuet "rendra visite en fin de journée (mardi) aux pilotes et aux marins" du porte-avions qui croise au large de l'Italie avant de se rendre mercredi en Crète, a indiqué le général Philippe Pontiès, porte-parole ajoint du ministère lors d'un point de presse.

18h13: Le CNT promet la clémence aux pro-Kadhafi qui feront défection
Le Conseil national de transition (CNT), organe représentatif des insurgés libyens, a promis lundi de pardonner aux partisans du colonel Kadhafi s'ils tournaient le dos au leader libyen. "Nous demandons aux gens qui entourent Kadhafi de l'abandonner. S'ils le font, nous pardonnerons leur méfaits", a assuré à la presse un porte-parole du CNT, Abdoulhafiz Ghoga, à Benghazi, place forte des rebelles.

17h53: Des avions français ont frappé un "centre de commandement"

Des avions de chasse français ont effectué dimanche soir des frappes sur un "centre de commandement important" de l'armée libyenne situé "à 10 kilomètres au sud des faubourgs de Tripoli", a annoncé lundi l'état-major des armées à Paris. Ces frappes ont été conduites par des Rafale de la marine, partis du porte-avions Charles de Gaulle qui croise au sud de l'Italie, et par d'autres Rafale de l'armée de l'air, a précise le colonel Thierry Burkhard, porte-parole de l'état-major. "L'évaluation des dommages est en cours" et à vocation à rester "confidentielle", a-t-il ajouté lors d'un point de presse au ministère de la Défense.

16h32: Pour Sarkozy et Cameron "Kadhafi doit partir immédiatement"

Nicolas Sarkozy et David Cameron affirment que "Kadhafi doit partir immédiatement" et appellent ses partisans à "le quitter avant qu'il ne soit trop tard", dans une déclaration conjointe, publiée à la veille de la réunion, à Londres, du "groupe de contact" sur la Libye. Ils appellent également le Conseil national de Transition libyen à "instaurer un dialogue politique national" afin d' "organiser la transition."

14h58: Libye : l'Otan entrée en fonction dimanche
Des avions de l'OTAN ont commencé à faire respecter dès dimanche la zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye, a annoncé lundi à Naples le général canadien Charles Bouchard, à la tête des opérations de l'OTAN en Libye. "Hier les avions de l'OTAN ont accompli leur première mission pour le respect" de la zone d'exclusion aérienne, a déclaré le général.

12h51: Les forces libyennes bombarderaient Misrata
Les forces fidèles à Mouammar Kadhafi bombarderaient lundi Misrata, dans l'Ouest de la Libye, rapporte un porte-parole des rebelles, Saadoun al Misrati, cité par Al Djazira. Selon un autre représentant des insurgés cité par une autre chaîne de télévision, Al Arabia, les combats de Misrata auraient fait huit morts et 24 blessés.

12h35: Rasmussen à la réunion de Londres
Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, participera à la réunion mardi à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, a annoncé lundi l'Alliance atlantique. Les pays membres de l'Otan ont décidé dimanche d'assumer la totalité de l'opération militaire en Libye dans le cadre de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays ainsi que le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, avaient confirmé dimanche leur participation à la réunion de Londres, de même que le président de la Commission de l'Union africaine Jean Ping.

12h26: Les insurgés auraient pris Nofilia
Les insurgés libyens ont pris la ville de Nofilia en direction de Syrte, rapporte lundi la chaîne de télévision Al-Jazeera. Nofilia est située à l'ouest de Ben Jawad, qui était jusqu'ici la localité la plus occidentale atteinte par les rebelles dans leur avancée le long de la côte méditerranéenne. Elle est située à 120 km de Syrte. Selon Al-Jazeera, les forces fidèles à Mouammar Kadhafi ont pris position à 30 km de Syrte.

11h53: La Turquie offre sa médiation
Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a offert lundi sa médiation entre le colonel libyen Mouammar Kadhafi et la rébellion afin d'éviter que le pays ne se transforme en un "nouvel Irak ou Afghanistan".

Si les deux parties le souhaitent, Ankara "prendra les mesures nécessaires" afin de jouer un rôle de médiateur dans le cadre de l'Otan, de la Ligue arabe et de l'Union africaine, a déclaré M. Erdogan dans une interview au journal britannique The Guardian publiée lundi. Le Premier ministre a indiqué avoir parlé à son homologue libyen depuis le déclenchement des frappes aériennes internationales. Le ministre turc des Affaires étrangères maintient des contacts avec la rébellion installée à Benghazi, dans l'est du pays.

11h48: La Russie conteste la légitimité de la coalition
Les opérations militaires de la coalition internationale en Libye reviennent à une intervention en faveur des rebelles dans le cadre d'une guerre civile et n'a pas été autorisée par la résolution des Nations unies, a estimé lundi le ministre russe des Affaires étrangères.

"Nous considérons que l'intervention de la coalition dans ce qui est essentiellement une guerre civile n'est pas mandatée par la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU", a déclaré Segueï Lavrov lors d'une conférence de presse.

11h46: Le Qatar offre sa médiation
Le Qatar a reconnu lundi le Conseil national de transition (CNT) en Libye, organe de la rébellion contre le régime de Mouammar Kadhafi, devenant le deuxième pays après la France à reconnaître ce Conseil, a rapporté l'agence officielle QNA.

11h44: La coalition bombarde le sud
Des avions de la coalition internationale ont bombardé lundi la localité de Sebha, dans le sud de la Libye, où des victimes ont été signalées, rapporte l'agence de presse officielle Jana. "Des ambulances et des pompiers ont été dépêchés sur les lieux. Des sources proches du ministère de la Santé à Sebha parlent de plusieurs victimes dans ces secteurs", ajoute l'agence.

10h13: La rébellion stoppée à 140 km de Syrte
L'avancée des rebelles libyens a été stoppée lundi matin par les forces de Mouammar Kadhafi à la sortie de Ben Jawad, une ville située à 140 km de la ville de Syrte, d'après les informations de l'agence France-Presse.

9h49: Des doutes sur la reprise de Syrte
Selon un correspondant de l'agence de presse Reuters, rien n'indique en l'état que Syrte ait été reprise par la rébellion libyenne. Un porte-parole de l'insurrection a annoncé lundi matin que la ville natale de Mouammar Kadhafi était tombée aux mains des insurgés. Syrte, qui se situe à mi-chemin entre Benghazi et Tripoli, n'est pas un fief de l'insurrection.

9h43: Les troupes de Kadhafi bombardent Zentane
Des roquettes tirées par les forces fidèles à Mouammar Kadhafi se sont abattues sur Zentane, au sud de Tripoli, annonce lundi un représentant des insurgés libyens sur place, joint par Al-Jazzera. "La ville de Zentane a été bombardée ce matin depuis le nord par les forces de Kadhafi", a ainsi déclaré Ali Saleh, ajoutant que les rebelles avaient reçu une aide des Emirats arabes unis et de la Tunisie.

8h56: Le viol comme arme de guerre?
Un reportage de la chaîne anglophone Al-Jazeera montre lundi des témoignages de médecins, qui indiquent avoir retrouvé du Viagra et des préservatifs dans les poches de combattants pro-Kadhafi. D'après ces médecins, les forces loyales à Kadhafi utiliseraient le viol comme une arme de guerre.

Le reportage d'Al-Jazeera à Ajdabiyah :

8h18: Le calme règne à Syrte
Plus d'une heure après une série d'explosions, les rues de Syrte, reprise par les insurgés dans la nuit de dimanche à lundi, sont désertes. Il n'y avait aucun signe de la présence dans Syrte de rebelles qui avancent vers la ville natale de Kadhafi. Entre 04H20 GMT et 04H35 GMT, neuf puissantes explosions ont secoué la ville qui était survolée par des avions, laissant supposer que les détonations étaient dues à un raid aérien de la coalition.

7h17: Neuf explosions secouent Syrte
Neuf puissantes explosions ont secoué lundi matin Syrte, la ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont les rebelles ont repris le contrôle dans la nuit de dimanche à lundi.

7h59: La femme torturée a été libérée
La Libyenne qui avait interpellé samedi des journalistes dans un hôtel de Tripoli, pour leur faire part des exactions dont elle avait été victime, a été relâchée lundi, selon CNN international. La femme avait affirmé avoir été battue et violée par des troupes pro-Kadhafi. Elle "n'a pas commis d'offense particulière", et son cas est traité comme une "affaire criminelle", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Ibrahim Moussa.

6h55: Kadhafi dans son complexe fortifié à Tripoli?
La télévision d'Etat libyenne a diffusé dimanche ce qu'elle a présenté comme des images en direct de Mouammar Kadhafi circulant en voiture dans son complexe à Tripoli, où des centaines de ses partisans agitaient des drapeaux verts et scandaient des slogans.

On ne pouvait pas distinguer le colonel Kadhafi à l'intérieur de la voiture blanche mais la télévision a assuré que le Guide libyen se trouvait bien à l'intérieur. Kadhafi n'a plus été vu à la télévision depuis l'allocution qu'il a prononcée mardi dernier.

6h31: Les rebelles annoncent la prise de Syrte

Syrte, la ville natale du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, est tombée aux mains des insurgés, a affirmé aux premières heures de lundi un porte-parole de l'insurrection. Ville d'environ 135.000 habitants, Syrte se trouve à mi-chemin entre Benghazi et la capitale Tripoli, le plus important fief des forces de Kadhafi.

Au cours du week-end, les insurgés ont rapidement progressé, s'emparant samedi d'Ajdabiya, verrou stratégique au sud de Benghazi, puis des terminaux pétroliers de Brega et Ras Lanouf ainsi que de la localité de Ben Jawad, en direction de Syrte.

Dimanche 27 mars

20h51:Explosions entendues à Tripoli

Au moins six explosions ont retenti dimanche soir à Tripoli, signalant une reprise possible des frappes de la coalition sur la capitale libyenne, selon une journaliste de Reuters. Les explosions ont été suivies par des tirs nourris de la DCA des forces libyennes.

20h22: Les opérations sous commandement de l'OTAN
L'OTAN a annoncé dimanche soir, à l'issue d'une réunion des 28 ambassadeurs de ses pays membres, qu'elle acceptait d'appliquer tous les aspects de la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU sur la Libye. Une décision qui implique que toutes les opérations militaires en Libye seront désormais sous commandement de l'OTAN.

19h47: Frappes aériennes françaises contre des blindés
Les avions de chasse français ont effectué dimanche des frappes aériennes contre des véhicules blindés libyens et "un important dépôt de munitions" dans les régions de Misrata et Zintan, dans le cadre de la résolution de l'Onu, a annoncé à Paris l'état-major des armées.

19h27: Lionel Jospin qualifie l'intervention en Libye de "cause juste"
L'ancien Premier ministre socialiste Lionel Jospin a jugé dimanche que l'intervention internationale en Libye était "une cause juste" et "légitime" et qu'elle se faisait "exactement dans l'esprit de la résolution 1973" de l'ONU. "Cette intervention est légitime. Sans elle on aurait de toute façon eu un bain de sang à Benghazi et une répression féroce" de l'opposition libyenne par les forces du colonel Kadhafi, a déclaré Lionel Jospin interrogé sur France Inter en association avec Le Monde. "Je pense que nous sommes exactement dans l'esprit de la résolution 1973" et que "nous défendons vraiment une cause juste", a-t-il ajouté.

19h00: L'Otan a commencé ses opérations

L'Otan a commencé à "exécuter les opérations de la zone d'exclusion aérienne" au-dessus de la Libye et à imposer un embargo naval sur les armes, a indiqué dans un communiqué dimanche le général canadien Charles Bouchard, nommé vendredi à la tête des opérations de l'Otan en Libye. Pour l'heure, le mandat de l'ONU lui confie ces seules actions, mais le général Bouchard pourrait prendre par la suite "le commandement de l'ensemble des opérations militaires", en lieu et place de l'actuelle coalition formée autour des Etats-Unis, de la France et de la Grande-Bretagne. Une réunion de l'Alliance au niveau des ambassadeurs est prévue ce dimanche soir sur la question.

17h45: Ahmadinejad critique l'Occident
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a critiqué dimanche les Etats-Unis et les pays occidentaux pour leur intervention en Libye, lors d'une cérémonie en présence des présidents irakien, afghan, tadjik, turkmène et arménien, venus à Téhéran pour fêter Norouz, le nouvel an.

17h14: Les forces internationales n'armeront pas les rebelles, selon Londres
La coalition internationale qui intervient en Libye ne fournit pas d'armes aux rebelles combattant le régime de Mouammar Kadhafi, et ne prévoit pas de le faire, conformément à l'embargo en vigueur, a déclaré dimanche à la BBC le ministre britannique de la Défense Liam Fox, en marge d'une réunion de l'OTAN à Bruxelles où l'alliance s'apprête à prendre le commandement de l'offensive. Il y a un embargo de l'ONU sur les armes à destination de ce pays d'Afrique du nord et "nous devons l'accepter", a-t-il ajouté. Le ministre réagissait à un article paru dans Sunday Times selon lequel Londres et ses alliés préparent des plans pour armer les rebelles libyens afin de hâter la défaite de Kadhafi.

16h50: L'Otan veut limiter les frappes en Libye à la protection des civils
L'Otan, qui se prépare à prendre le commandement de toutes les opérations militaires en Libye, souhaite strictement limiter les frappes à la protection des civils et des zones habitées, selon les déclarations de diplomates.

16h16: Les rebelles veulent exporter du pétrole d'ici une semaine
Les champs pétroliers situés dans les régions de Libye tenues par les insurgés produisent 100.000 à 130.000 barils par jour et l'opposition projette d'exporter du pétrole d'ici "moins d'une semaine", a déclaré dimanche un porte-parole de l'insurrection.

15h50: La situation en Libye menaçait de déstabiliser la Tunisie et l'Egypte
La Libye ne constituait pas "une menace réelle et imminente" pour les Etats-Unis, a reconnu le secrétaire américain à la Défense Robert Gate. mais La situation du pays menaçait de déstabiliser la Tunisie et l'Egypte, et de "mettre en danger" les révolutions dans ces deux pays voisins, a-t-il affirmé dimanche pour justifier l'intervention américaine, critiquée par des élus du Congrès

15h03: Pour Robert Gates, un changement de régime est "très compliqué"
L'objectif militaire de l'intervention en Libye n'est pas le renversement du colonel Mouammar Kadhafi car tout "changement de régime" est "très compliqué" à mettre en oeuvre, a affirmé dimanche le secrétaire américain à la Défense Robert Gates. "Comme nous l'avons vu par le passé, un changement de régime est quelque chose de très compliqué. Parfois cela prend beaucoup de temps, parfois cela peut arriver très vite. Mais cela n'a jamais fait partie de l'objectif militaire" en Libye, a-t-il soutenu dans l'émission This Week sur la chaîne ABC aux côtés de la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.

14h36: Des "défections" au sein du pouvoir, selon Clinton et Gates
Des proches du colonel Mouammar Kadhafi ont commencé à faire "défection" face à l'intervention de la coalition en Libye, ont affirmé dimanche Hillary Clinton et Robert Gates, respectivement à la tête de la diplomatie et de la défense américaines. Ce dernier a ajouté que la situation en Libye menaçait de déstabiliser la Tunisie et l'Egypte et de "mettre en danger" les révolutions dans ces deux pays voisins.

13h45: Réunion sur la Libye à Londres, déjà plus de 35 pays déjà inscrits
Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 pays ont déjà confirmé leur participation à la réunion mardi à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, a annoncé dimanche le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué. "Les ministres des Affaires étrangères de plus de 35 autres pays ont déjà confirmé leur présence", aux côtés de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon dont la venue avait été annoncée dernièrement, a précisé le Foreign Office.

13h01: La ville de Ben Jawad aux mains des rebelles

La localité de Ben Jawad, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest de Ras Lanouf (est), a été reprise dimanche par les rebelles. Ben Jawad, qui avait été la position la plus avancée des rebelles de l'Est libyen lors de leur première poussée vers l'ouest début mars, avait été reprise par les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi le 6 mars. Les combats avaient alors fait au moins 12 morts et plus de 50 blessés, et marqué le début de la contre-offensive du régime, dont les troupes sont arrivées jusqu'aux portes de Benghazi, siège de l'opposition, le 19 mars avant d'en être chassées par les frappes de la coalition internationale.

12h10: Le pape appelle à un cessez-le-feu et à l'ouverture d'un "dialogue"
Le pape Benoît XVI a lancé un appel dimanche à la communauté internationale et à toutes les parties en présence pour l'ouverture "immédiate d'un dialogue" afin d'aboutir à un cessez-le-feu en Libye.

11h36: Le terminal pétrolier de Ras Lanouf aux mains des rebelles
Le terminal pétrolier de Ras Lanouf, dans l'est de la Libye, était dimanche matin aux mains des insurgés. Ras Lanouf avait été repris aux insurgés le 12 mars par les forces loyalistes. Ras Lanouf est situé à 370 km à l'ouest de Benghazi, le bastion des rebelles dans l'est, et à 210 km d'Ajdabiya, carrefour stratégique tombé samedi sous le contrôle de la rébellion contre le régime de Mouammar Kadhafi. Le long de la route près du terminal pétrolier, des traces de combat étaient visibles. Des munitions étaient abandonnées et un bâtiment en partie détruit.

11h07: "Kadhafi nous a menti sur nos ennemis", disent des soldats prisonniers
Dans leur chambre d'hôpital de Benghazi gardée par des rebelles, des soldats libyens blessés et faits prisonniers disent avoir été dupés par le colonel Mouammar Kadhafi, qui leur a menti pour les pousser à combattre leurs compatriotes dans l'Est de la Libye. Ils racontent leur étonnement d'avoir découvert que l'ennemi ne ressemblait pas aux terroristes d'Al-Qaïda, aux agents israéliens du Mossad ou aux mercenaires étrangers décrits par le régime.

11h04: Les insurgés libyens atteignent Oukaïla

Les insurgés libyens, qui ont repris la veille la ville stratégique d'Ajdabiah, ont poursuivi leur marche vers l'Ouest et sont arrivés dimanche à Oukaïla, rapporte Al Djazira. Située à 110 km à l'ouest d'Ajdabiah, Oukaïla est la dernière localité sur la route menant au port pétrolier de Ras Lanouf, dans le golfe de Syrte.

11h02: Arrivée en Italie du premier bateau de migrants venant de Libye
La première embarcation transportant des migrants africains en provenance de Libye, avec à bord près de 300 personnes, est arrivée dans la nuit de samedi à dimanche dans le sud de l'Italie, ont indiqué les garde-côtes et les organisations humanitaires à Lampedusa. Le bateau, le premier à arriver en Italie depuis le début de la rébellion contre le colonel Mouammar Kadhafi, avait quitté Tripoli dans la nuit de jeudi à vendredi, avec à son bord pour l'essentiel des Erythréens et Ethiopiens dont 80 femmes et 12 enfants.

09h59: Les rebelles avancent vers l'ouest
Les insurgés libyens entendaient dimanche faire reculer encore davantage vers l'ouest les forces fidèles au dirigeant Mouammar Kadhafi, au lendemain de la reprise des villes stratégiques d'Ajdabiya et de Brega dans l'est du pays, les premières victoires majeures des rebelles depuis le début de l'intervention militaire de la coalition internationale le 19 mars. Les opérations internationales se poursuivent à un rythme élevé: selon le Pentagone, les avions de la coalition ont effectué 160 sorties samedi, contre 153 vendredi.

09h39: L'Italie propose une solution prévoyant l'exil de Kadhafi
Le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini a présenté dans un entretien à un journal une proposition de solution à la crise en Libye prévoyant l'exil du colonel Kadhafi. "Maintenant que l'ensemble de l'Europe et les Nations unies ont dit que le colonel n'est plus un interlocuteur acceptable, nous ne pouvons pas envisager une solution dans laquelle il resterait au pouvoir", a expliqué Franco Frattini au quotidien Repubblica de dimanche.

Samedi 26 mars 2011:

22h30: Nouveau pilonnage des pro-Kadhafi
La ville de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, a été à nouveau soumise samedi à un "pilonnage intensif" des forces loyales au dirigeant Mouammar Kadhafi, faisant au moins trois morts, a-t-on appris d'un porte-parole des rebelles et d'un médecin. "Comme chaque jour, les forces de Kadhafi ont bombardé aveuglement la ville de Misrata et des francs-tireurs continuent à terroriser la population", a déclaré ce porte-parole sous couvert de l'anonymat.

22h07: 3.000 personnes manifestent à Madrid
Environ 3.000 personnes ont manifesté samedi à Madrid contre l'intervention militaire occidentale en Libye, à l'appel de la coalition de gauche Izquierda Unida et d'autres organisations, sous le mot d'ordre "Non à la guerre". "Ni dictatures, ni impérialisme" était l'un des slogans de ce défilé, soutenu par plusieurs organisations non gouvernementales et par des personnalités du monde de la culture.

21h25: Ban Ki-moon et le Qatar participeront à la réunion de Londres
Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon et le Premier ministre qatari Hamad ben Jassem participeront à la réunion mardi à Londres du groupe de contact politique sur l'opération militaire en Libye, a annoncé samedi un porte-parole du gouvernement britannique.

20h33: La ville de Misrata pilonnée, plusieurs morts
Les forces fidèles au colonel Kadhafi ont pilonné samedi la ville de Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli. "Comme chaque jour, les forces de Kadhafi ont bombardé aveuglement la ville de Misrata et des francs-tireurs continuent à terroriser la population", a déclaré un porte-parole sous couvert de l'anonymat. "Il y a eu des morts et des blessés", a-t-il ajouté, sans préciser leur nombre. D'après cette source, des "dizaines de francs-tireurs ont été envoyés samedi à Misrata." "Misrata est en danger. Nous demandons une intervention urgente de la communauté internationale pour protéger la population", a-t-il insisté.

20h25: L'aviation française a détruit au moins 7 appareils
Au moins cinq avions et deux hélicoptères ont été détruits samedi par les avions français à Misrata, selon l'état-major.

19h57: Une première embarcation d'immigrés approche de l'Italie
La première embarcation transportant des immigrés illégaux africains en provenance de Libye s'approchait samedi soir des côtes italiennes, ont annoncé des organisations de défense des migrants et des réfugiés. Au total, quelque 350 personnes, essentiellement des Erythréens, des Ethiopiens et des Somaliens, se trouvent à bord de ce bateau qui a quitté Tripoli dans la nuit de jeudi vendredi, a indiqué à l'AFP Mussie Zerai, un prêtre catholique qui a été en contact direct avec le navire.

18h55: Moscou met l'Otan en garde
L'ambassadeur russe auprès de l'Otan a averti samedi que l'alliance risquait d'être entraînée en Libye dans une guerre à part entière, comme en Irak et en Afghanistan. L'Otan a veille au respect de l'embargo sur les livraisons d'armes à la Libye et a accepté de commander la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au dessus du territoire libyen.

17h08: Les rebelles affirment avoir repris Brega

Les combattants rebelles affirment avoir repris aux forces de Kadhafi la ville de Brega, un important site pétrolier, à 80 km d'Ajdabiya.

16h02: L'UE faciliterait l'effort de médiation de l'Union Africaine
L'Union européenne pourrait accéder à la demande de l'Union africaine de débloquer des fonds pour faciliter la conclusion d'un accord mettant fin aux hostilités en Libye, ont indiqué à l'AFP des sources officielles européennes sous couvert de l'anonymat.L'Union africaine, dont la Libye est jusqu'à présent l'un des principaux bailleurs de fonds, aurait besoin de 260.000 euros, selon les mêmes sources.La question devrait être abordée lors de pourparlers prévus en début de semaine à Addis Abeba entre l'UA et une délégation européenne.

15h40: Le témoignage d'une femme à la presse embarrasse le régime
Iman Al-Obeidi fait incursion à l'Hôtel Rixos à Tripoli, appelant les journalistes à l'aide. Elle ouvre son manteau et montre des ecchymoses et des cicatrices sur ses cuisses, affirmant avoir été torturée et violée par des hommes du régime.
L'intervention des agents de sécurité omniprésents à l'hôtel est brutale. Larmes aux yeux, la jeune femme dit avoir été torturée et violée à "plusieurs reprises" par les "Kataeb (bataillons) de Kadhafi". Des journalistes malmenés, une caméra d'une chaîne occidentale endommagée et des téléphones portables arrachés.

Aux journalistes soucieux du sort de la jeune femme emmenée hors de l'hôtel, le vice-ministre des Affaires étrangères, donnant une conférence de presse pour dénoncer le "soutien" des forces de la coalition internationale aux rebelles, les a informé qu"elle a été emmenée dans un hôpital pour s'assurer de ses capacités mentales", sous leur regard stupéfait.

15h35: La majorité des Allemands soutient Merkel, son parti mécontent
La majorité des Allemands soutient l'abstention de Berlin dans la crise libyenne, selon un sondage publié samedi. Dans un sondage réalisé pour l'hebdomadaire Focus, 56% des personnes interrogées se disent favorables à l'attitude de Mme Merkel et de son ministre des Affaires étrangères Guido Westerwelle (libéral, FDP) face à Mouammar Kadhafi, alors que des critiques s'élèvent dans les rangs du parti de la chancelière Angela Merkel.

14h19: Obama: "Innombrables civils" sauvés
Barack Obama a assuré, lors de son allocution radiophonique hebdomadaire, que la mission militaire en Libye était claire, ciblée et limitée et qu'elle avait permis de sauver la vie "d'innombrables civils". Le président américain a déclaré que les défenses anti-aériennes de la Libye avaient été anéanties et que les forces de Kadhafi ne progressaient plus.

14h18: Russie: "Une intervention terrestre équivaudrait à une occupation"
L'ambassadeur de Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, a déclaré samedi qu'une intervention terrestre en Libye équivaudrait à une occupation et insisté sur la nécessité de s'en tenir à la résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU. La Russie, qui dispose d'un droit de veto au Conseil de Sécurité, s'était abstenue le 17 mars au moment du vote de la résolution.

13h39: 21 corps de pro-Kadhafi trouvés à Ajdabiya
Les corps d'au moins 21 combattants des forces loyales au colonel Kadhafi ont été ramassés dans le désert près d'Ajdabiya après les attaques aériennes de la coalition internationale, a-t-on appris samedi de source médicale. Les corps avaient été trouvés à environ 10 km à l'ouest de la ville stratégique d'Ajdabiya, dont les rebelles ont repris le contrôle samedi après les bombardements de la veille. Le bilan devrait s'alourdir, car l'équipe médicale a découvert sur place des morceaux de corps éparpillés.

13h35: La coalition bombarde près de Misrata
Des avions de la coalition occidentale ont bombardé samedi des positions des forces loyales à Mouammar Kadhafi dans les faubourgs de Misrata, dernière ville d'importance tenue par les rebelles dans l'ouest de la Libye, a annoncé un porte-parole des insurgés. Un dépôt de munitions figure parmi les cibles touchées et les tirs de l'artillerie et des chars kadhafistes ont baissé d'intensité après ces raids, a indiqué un porte-parole des insurgés.Le bilan des combats pour la semaine écoulée à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli, serait de 115 morts, selon un habitant de la ville.

12h40: Kadhafi ne désarme pas
Chassées d'Ajdabiya, les forces régulières libyennes continuent de s'en prendre aux civils de Misrata, dernière ville d'importance tenue par les rebelles dans l'Ouest, où le bilan pour la semaine écoulée serait de 115 morts, a rapporté samedi un habitant.

11h11: L'Italie a son propre plan
L'Italie va présenter son propre plan pour la Libye au cours de la réunion, mardi à Londres, des ministres des Affaires étrangères du groupe de contact politique sur l'opération militaire. Avant Rome, Nicolas Sarkozy a annoncé vendredi "une initiative franco-britannique" en vue d'une solution politique au conflit "pour bien montrer que la solution ne peut pas être que militaire".

10h40: La mission "en train de réussir"
Le président américain Barack Obama a déclaré samedi que la mission internationale en Libye "était claire, ciblée et en train de réussir", et avait évité à d'innombrables innocents le "bain de sang" dont menaçait le leader libyen Mouammar Khadafi.

08h41: La ville stratégique d'Ajdabiya aux mains des rebelles

C'est une ville stratégique. Ajdabiya, dans l'est de la Libye, est tombée samedi matin aux mains des rebelles, selon des journalistes de l'AFP sur place. Les positions défensives des pro-Kadhafi à la porte Est de la ville, visée vendredi par des bombardement aériens, étaient désertées. Il ne restait plus que des chars calciné.

Des bombardements aériens avaient visé vendredi après-midi les positions des forces loyalistes dans cette ville côtière où étaient retranchés des soldats pro-Kadhafi. Profitant de cet appui, les rebelles ont repris l'offensive et pénétré dans ce gros bourg situé à 160 km au sud de Benghazi, le fief de l'opposition. Les pro-Kadhafi avaient repris Ajdabiya la semaine dernière au cours de leur offensive contre la rébellion qui tenait l'Est depuis un mois, avant d'attaquer Benghazi. Mais l'intervention militaire de la coalition internationale, lancée le 19 mars, a freiné leur avancée.

07h40: Les rebelles armés par le Américains?
Les Etats-Unis et leurs alliés sont en train d'étudier la fourniture d'armes à l'opposition libyenne, a rapporté samedi le Washington Post. L'administration du président Barack Obama estime que la résolution de l'ONU qui a autorisé l'intervention internationale contre la Libye est assez "souple" pour permettre une telle aide en matériel, ajoute le journal qui cite des responsables américains et européens non identifiés.