31 mars, 2011

Abidjan: une cinquantaine de soldats français déployés sans incident

AFP/Archives

Des soldats français de la force Licorne patrouillent à Bouaké le 5 mars 2009

Une cinquantaine de soldats français patrouillent à Abidjan en zone 4, un quartier sud de la ville où habitent des ressortissants européens, afin d'éviter les pillages et sans pour le moment avoir "été pris à partie", a indiqué jeudi à Paris l'état-major des armées.

"Plus qu'une accumulation de forces de sécurité, il y a plutôt une sorte de vide sécuritaire dans certains quartiers d'Abidjan. Quelques groupes crapuleux tentent de profiter de la situation et se livrent à quelques pillages", a indiqué à l'AFP le porte-parole de l'état-major, le colonel Thierry Burkhard.

Selon le porte-parole, la force française Licorne "a déployé trois ou quatre patrouilles renforcées", soit "une cinquantaine de soldats en tout".

"Nous n'avons pas été pris à partie, nous n'avons pas eu besoin d'ouvrir le feu et pour l'instant nous continuons nos patrouilles dans cette zone là", a-t-il précisé, en soulignant que la situation à Abidjan "évolue très vite".

"Il n'y a pas eu d'incident. La zone sur laquelle on a un visuel est plutôt une sorte de vide sécuritaire, ce sont des groupes crapuleux qui cherchent à profiter de la situation", a poursuivi le colonel Burkhard.

"Les ressortissants français, c'est notre souci numéro un, pour l'instant ne sont pas spécifiquement menacés", a-t-il précisé.

"L'ensemble des unités (de l'armée française) sont regroupées sur Abidjan. Il y a des mesures de vigilance renforcées, on suit la situation avec beaucoup d'attention", a-t-il ajouté.

La force française Licorne, dont la mission principale est la protection des ressortissants français et d'autres pays étrangers, compte environ 950 hommes.

Le président ivoirien reconnu par la communauté internationale Alassane Ouattara n'avait jeudi jamais été aussi près de la victoire: ses combattants étaient aux portes d'Abidjan et le chef des armées de son rival, le chef d'Etat sortant Laurent Gbagbo, a fait défection.

Abidjan, hérissée de barrages de jeunes pro-Gbagbo, était sous haute tension et la plupart des habitants préféraient rester chez eux dans la crainte d'une bataille finale dans cette métropole d'au moins quatre millions d'habitants.

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