19 mars, 2011

La coalition internationale bombarde par air et mer des objectifs en Libye

AFP

Le pilote de l'avion abattu s'éjecte le 19 mars 2011 au dessus de Benghazi

La coalition internationale est passée à l'action samedi, bombardant par air et par mer des objectifs en Libye afin de stopper la répression sanglante de la révolte lancée depuis plus d'un mois par le régime autoritaire de Mouammar Kadhafi.

Après des semaines d'hésitations, un mandat de l'ONU et un appui arabe, une réunion extraordinaire à Paris entre l'Europe, les Etats-Unis, l'ONU et des pays arabes a abouti à cette intervention militaire souhaitée par l'opposition libyenne après les vains appels au départ de M. Kadhafi.

La première frappe aérienne française a visé à 16H45 GMT un véhicule militaire des forces du régime dans un lieu indéterminé, le premier tir après le feu vert jeudi de l'ONU au recours à la force pour protéger la population civile dans le pays.

AFP

Des insurgés libyens à Benghazi, le 19 mars 2011

En soirée, les Etats-Unis ont commencé à tirer des missiles de croisière Tomahawk sur des sites antiaériens afin de faciliter l'application de la zone d'exclusion aérienne. Ces frappes doivent se dérouler essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata, à 200 km plus à l'est, selon un responsable américain.

A Londres, le Premier ministre David Cameron a annoncé que les forces britanniques étaient également entrées en action.

Au total, une vingtaine d'avions français Rafale et Mirage ont survolé le territoire, procédant au total à quatre frappes, alors que les troupes fidèles à M. Kadhafi avaient bombardé dès l'aube Benghazi (est), l'un des derniers bastions de l'opposition qui tentait de repousser leur avancée.

De fortes explosions ont en outre retenti à l'est de Tripoli, où des boules de feu ont été vues à l'horizon, ont dit des témoins sans être en mesure de préciser leur origine. Les médias officiels libyens ont annoncé que des "objectifs civils" avaient été touchés et qu'il y avait des "blessés".

Des bombardements "ennemis" ont aussi touché des réservoirs de carburant alimentant Misrata et sa région, a annoncé un porte-parole des forces armées libyennes cité par la télévision d'Etat.

ECPAD/AFP

Photo transmise par l'ECPAD montrant des militaires français armant un avion avant son décollage de Saint-Dizier vers la Libye, le 19 mars 2011

Le lancement de l'opération militaire a été salué par des tirs de joie et des coups de klaxon à Al-Marj, à une centaine de kilomètres au nord-est de Benghazi, où se sont arrêtés certains des civils ayant fui les bombardements de Benghazi.

Le porte-avions français à propulsion nucléaire Charles de Gaulle devait appareiller dimanche de Toulon (sud) en direction de la Libye.

"Le peuple libyen doit être protégé", avait affirmé le président américain Barack Obama. "Kadhafi continue de défier le monde (...), tout retard supplémentaire mettrait encore davantage de civils en danger", avait estimé sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton.

La Russie, qui s'était abstenue lors du vote de jeudi à l'ONU, a cependant regretté l'intervention armée.

Le comité de l'Union africaine sur la Libye, attendu dimanche à Tripoli, a lui aussi rejeté "toute intervention militaire".

Au pouvoir depuis plus de 40 ans, M. Kadhafi, qui a juré d'écraser la révolte, a prévenu samedi prévenu Paris, Londres et l'ONU qu'ils "regretteraient" toute ingérence dans son pays.

La résolution de l'ONU impose une zone d'exclusion aérienne en Libye et permet des frappes aériennes contre les troupes pro-Kadhafi pour les contraindre à cesser la répression qui a fait des centaines de morts et poussé 300.000 personnes à fuir le pays depuis le début de la révolte le 15 février. Elle exige l'arrêt complet des attaques contre des civils.

Mais sur le terrain, et alors que rebelles et gouvernement se sont accusés mutuellement d'avoir violé le cessez-le-feu annoncé vendredi par le régime, des combats ont eu lieu depuis l'aube à l'entrée de Benghazi. Un avion militaire des rebelles a été abattu par les pro-Kadhafi.

Dans l'après-midi, les loyalistes continuaient de tirer à l'arme lourde contre des quartiers résidentiels tout proches de Benghazi, selon des témoins. "Ils ont l'ordre de tirer indistinctement. Ce qui se passe est un massacre", a affirmé l'un d'eux. Selon des rebelles, l'artillerie et les chars ont tiré contre les quartiers ouest et des obus ont touché le centre-ville.

Redoutant le pire, des milliers de personnes ont fui par familles entières. Voitures, minibus, camions ont pris la direction du nord-est, et de longues files d'attente se sont formées devant les stations service et les boulangeries.

Mais plus loin le long de la route, les passagers de ce début d'exode ont pu bénéficier de la solidarité des habitants, qui offraient de l'eau, de l'essence, de la nourriture, un hébergement.

Dans l'ouest, les loyalistes avançaient avec des chars vers Zenten, à 145 km au sud-ouest de Tripoli, pilonnant les abords de cette ville rebelle et poussant ses habitants à la fuite, selon un témoin.

Les rebelles ont aussi annoncé avoir repoussé, au prix de 27 morts dans leurs rangs, une offensive des forces gouvernementales vendredi à Misrata, à 200 km à l'est de Tripoli. Samedi, la ville était calme.

A Tripoli, des centaines de Libyens se sont rassemblés au quartier général de M. Kadhafi "en prévision de frappes françaises", selon la télévision d'Etat, et les autorités ont emmené une cinquantaine de journalistes étrangers, dont celui de l'AFP, y faire un tour.

Benghazi dans le «brouillard de la guerre»

De la fumée s'élève au-dessus de Benghazi où s'écrase un avion, le 19 mars 2011

De la fumée s'élève au-dessus de Benghazi où s'écrase un avion, le 19 mars 2011 (© AFP Patrick Baz)

Samedi un peu avant 9 heures, le bruit menaçant d'un avion de chasse remplit d'écho le ciel au dessus de Benghazi. Il tourne de plus en plus bas. Puis soudain, une déflagration et une boule de feu.

Le Mig-23 s'enflamme, plonge en torche vers le sol. Le pilote s'éjecte peu avant le crash mais son parachute n'a pas le temps de s'ouvrir. L'appareil s'écrase dans une gerbe de flammes sur une maison de la banlieue sud de Benghazi.

Les combattants en ville explosent de joie: «Allah akbar, Allah akbar», s'écrient-ils en levant leurs armes au ciel. En fait, des responsables de la rébellion révéleront quelques heures plus tard que l'avion abattu appartenait aux forces insurgées. Qui a tiré? Les forces de Kadhafi, qui sont aux portes de la ville? Les insurgés eux-mêmes qui souffrent de problèmes de communication et de coordination endémiques? Personne ne sait exactement. Ce qu'on a coutume d'appeler le «brouillard de la guerre» est ici particulièrement épais...

Une seule chose est sûre: la guerre est arrivée samedi à l'aube dans Benghazi. D'abord à 7h30, quand deux bombes ont été larguées, semble-t-il par avion, à hauteur de Gueremis, le dernier point de contrôle à l'entrée sud-ouest de Benghazi. Un quart d'heure plus tard, six à sept roquettes de type Grad ou Katioucha tombent sur un quartier sud de la ville, près de l'Université. Puis, un peu avant 10 heures du matin, une colonne de tanks de l'armée libyenne est vue sur un autopont, dans le quartier de Tabalino.

«Habitants de Benghazi, n'ayez pas peur»

La panique s'empare pour de bon de Benghazi. En fait, elle a commencé vendredi dans la soirée, l'information a commencé à circuler que l'armée de Kadhafi avait atteint Magroun, à 80 km au sud de Benghazi, sur la route d'Ajdabyia. Pourtant, ce hameau, à mi-chemin entre Benghazi et Ajdabiya, était encore calme à 16 heures. Les forces gouvernementales ont donc avancé à toute allure, empruntant peut-être par le désert pour contourner les défenses rebelles.

Dès vendredi soir donc, la radio rebelle lançait un appel aux combattants à rejoindre le front immédiatement. A 22 heures, des dizaines de pick-ups franchissaient la sortie sud de Benghazi, équipés de canons antiaériens. Un orgue de Staline et quelques rares blindés, récupérés dans les arsenaux, étaient postés de part et d'autre de la route. «Habitants de Benghazi, n'ayez pas peur», diffusait en boucle la radio dans une ville soudain devenue folle d'inquiétude. Jusqu'à tard le soir, des bruits d'explosion sourdes ou légères ont tenu la ville en éveil.

A l'annonce de l'entrée de tanks dans la ville, l'exode débuté la veille au soir s'accélère. «Moi je reste, je n'ai pas peur», hurle un homme faisant la queue dans une station-service. Tous les commerces sont fermés, on fait la queue devant les boulangeries. Des chebab (jeunes, NDLR) se regroupent aux carrefours. Certains prennent position au coin des bâtiments publics, d'autres mettent leur pick-up à couvert sous les arbres. Des civils sortent aux nouvelles, demandent ce qui se passent, où sont les troupes de Kadhafi. A mesure qu'on approche de la sortie de la ville, le flot de véhicules grossit. Les familles sont parties sans rien emmener. Pas le temps. Une panique indescriptible et communicative se déroule le long de la route avec le flor des réfugiés.

«Civils, écartez-vous de la route»

Saïd a entassé 15 personnes dans son pick-up: deux femmes et trois enfants à l'avant avec lui, tous les autres derrière, dont un vieillard aveugle: «Mais que font les Arabes, les Français, les Américains? Pourquoi ils le laissent entrer dans Benghazi? Après, ce sera trop tard.»

Sur la route, au niveau d'Al-Marj, à 100 km à l'ouest de Benghazi, des habitants distribuent des bouteilles d'eau et des petits sacs de nourriture. Les stations services offrent l'essence gratuitement. Une voiture passe avec un haut-parleur: «Citoyens de Marj, le comité de protection de la révolution vous demande de rester vigilants. Si vous voyez des combattants ennemis dénoncez les ou capturez les! Civils, écartez vous de la route pour laisser passer les combattants qui montent au front.»

D'après des journalistes restés à Benghazi, les chars se seraient retirés en début d'après-midi et certaines voitures faisaient demi tour, klaxons enfoncés... Tout le monde attendait anxieusement l'annonce imminente des premières frappes aériennes sur des cibles militaires libyennes

Libye: Kadhafi menace d'attaquer des objectifs en Méditerranée

TRIPOLI - Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi a menacé samedi d'attaquer des objectifs "civils et militaires" en Méditerranée et affirmé que les "dépôts d'armes" étaient ouverts pour défendre la Libye, après le lancement par l'Occident d'une opération militaire contre ses troupes.

Dans un enregistrement sonore diffusé par la télévision officielle libyenne, il a aussi a affirmé que la Méditerranée était devenue "un vrai champ de bataille" et jugé que les frappes aériennes et aux missiles étaient une "agression croisée injustifiée" contre laquelle "le peuple libyen va lutter".

(©AFP /

En Libye, le régime de Mouammar Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu, mais les combats se poursuivent dans le pays...

20minutes.fr23h: Kadhafi «va distribuer des armes à la population»
Le chef Libyen Mouammar Kadhafi a affirmé, lors de son intervention sur la chaine libyenne, qu'il allait ouvrir les arsenaux et distribuer tous types d'armes à la population qu'elle défende le pays après les attaques de la coalition internationale. Il a aussi affirmé que désormais les intérêts des pays de la Méditerranée et d'afrique du nord sont en danger.

La Libye en direct: Plus de 110 missiles Tomahawk tirés sur des sites libyens

ONFLIT - En Libye, le régime de Mouammar Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu, mais les combats se poursuivent dans le pays...

>> Pour comprendre les enjeux de la résolution 1973, lire notre décryptage ici.

22h20: Un avion français aurait été abattu dans la région de Tripoli, selon la télévison libyenne.

22h15: Coordination entre les insurgés et la coalition internationale
Le conseil militaire des insurgés libyens opère en coordination avec la coalition internationale qui a lancé samedi des frappes aériennes et tiré des missiles contre des zones où sont présentes des forces du colonel Kadhafi, a rapporté la chaîne d'information Al Djazira. Les forces occidentales ont bombardé une école militaire près de la ville de Misrata dans l'Ouest libyen, où étaient basées des forces fidèles à Kadhafi, a ajouté la chaîne.

22h: Les «ennemis croisés» bombardent des objectifs civils à Benghazi, Zouarah et Misrata
C'est ce qu'affirme la télévision d'etat libyenne ce soir. Un porte-parole de l'armée libyenne cité par cette même télévision affirme que des cibles civiles ont été visées par la coalition à Tripoli, Zouara, Misrata et Benghazi, toutes des villes côtières.

21h35: Plus de 110 missiles Tomahawk ont déjà été tirés contre plus de 20 sites libyens
Des sous-marins et de navires américains et britanniques croisant en Méditerranée ont ouvert le feu ce soir, a annoncé samedi un responsable américain. Les sites libyens pris pour cibles par ces missiles de croisière représentaient des menaces pour les pilotes de la coalition mais aussi pour le peuple libyen, a-t-il expliqué. Ces tirs de missiles créent des conditions favorables à l'intervention d'avions au-dessus de la Libye, a-t-il continué en précisant que samedi soir, aucun avion américain n'était encore entré en action au-dessus du pays.

21h20: «Kadhafi n'a pas tenu compte des occasions que lui a données la communauté internationale», affirme Obama
Le président américain Barack Obama, en visite au Brésil, aborde atuellement la question libyenne. Il affirme aussi qu'il a donné le feu vert aux forces américaines pour engager des opérations militaires limitées contre les forces libyennes.

21h15: Les armées de cinq pays tirent des missiles le long de la côte libyenne
Ces attaques visent les défenses anti-aériennes du régime près de Tripoli et Misrata, dans l'ouest du pays, a déclaré samedi le Pentagone. Les forces françaises, britanniques, américaines, italiennes et canadiennes n'ont pas prévu initialement des frappes majeures dans la région de Benghazi, fief des rebelles dans l'Est, a déclaréun haut responsable de l'armée américaine. L'opération de la coalition, baptisée «Aube de l'Odyssée», vise à arrêter les attaques de Mouammar Kadhafi contre les Libyens et à faire respecter la zone d'exclusion aérienne, a-t-il dit à la presse. Les Etats-Unis sont en pointe dans cette opération, qu'ils dirigent depuis leur poste de commandement unifié pour l'Afrique.

21h: Tirs de missiles Tomahawk sur la Libye
Un navire américain a tiré samedi des missiles de croisière contre la Libye, a rapporté la chaîne CNN, qui cite des responsables américains de la défense.

20h45: Le calme semble être revenu à Benghazi
Sur son compte Twitter, le correspondant du journal britannique The Telegraph affirme que le calme est revenu sur Benghazi, détenue par les insurgés

20h40: De fortes explosions à l'est de Tripoli
Selon des témoins, cités par l'AFP, de fortes explosions ont été entendues à l'est de Tripoli suivies de boules de feu à l'horizon.

20h30: «L'armée française poursuivra ses opérations en Libye jusqu'à ce que Kadhafi applique la résolution des Nations unies»
«Les opérations vont se poursuivre dans les jours qui viennent, jusqu'à ce que le régime libyen accepte les résolutions des Nations unies, c'est-à-dire cesse toute violence contre ses populations, retire ses troupes de là où il les a fait pénétrer et laisse s'exprimer l'aspiration du peuple libyen à la liberté et à la démocratie», a martelé Alain Juppé sur France 2.
Il y a malheureusement «peu d'espoir» que Mouammar Kadhafi se plie aux exigences de l'ONU, a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie française a précisé que «les Américains participeront pleinement à l'opération. On le verra dans les heures et les jour qui viennent.»

19h20: Des voix internationales se font entendre contre l'intervetion militaire en Libye
La Russie, qui s'est abstenue à l'ONU lors du vote de la résolution 1973, a fait savoir aujourd'hui quelle regrette l'intervention armée de la coalition en Libye. De son côté, le président vénézuélien Hugo Chavez réclame un cessez-le-feu et juge «irresponsable» l'intervention armée de la coalition internationale. Elle vise, selon lui, à s'emparer du pétrole libyen.

18h45: Quatre chars libyens détruits par des avions français
Selon la chaîne Al-Jazira, l'armée française aurait détruit quatre blindés des forces fidèles à Kadhafi au sud-ouest de Benghazi.

18h15: L'avion de chasse abattu au-dessus de Benghazi était un appareil des insurgés
«Le chasseur qui a été abattu ce matin était un chasseur révolutionnaire et il a été touché par erreur. Il n'y a pas de communication au sol», a confirméAzeldine al Charif un militant de l'opposition, dirigeant de la British-Libyan Solidarity Campaign. Dans un premier temps, cet avion était attribué aux forces restées loyales à Kadhafi.

La vidéo par ici:

17h57: Des avions français ont ouvert le feu sur un véhicule militaire libyen à 17h45, selon le ministère de la Défense français de la Défense.
Il précise que les opérations françaises se concentrent autour de la ville de Benghazi.

17h47: De son côté, Hillary Clinton refuse de préciser l'implication militaire des Etats-Unis dans l'opération internationale en Libye.
«Les Etats-Unis soutiendront leurs alliés et leurs partenaires dans l'application de la résolution 1973» des Nations unies, a-t-elle dit lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet international organisé par la France à Paris. «Nous nous tenons aux côtés du peuple libyen et nous ne relâcherons pas nos efforts pour les soutenir.»
Un peu plus tôt, Barack Obama avait déclaré: «Notre coalition est prête à agir» en Libye, ajoutant que «les Libyens doivent être protégés».

17h46: Le porte-avions Charles-de-Gaulle devrait appareiller dimanche depuis Toulon vers la Libye, ajoute le ministère français de la Défense.
Deux patrouilles françaises sont pour l'instant en opération au-dessus du territoire libyen, précise-t-il, se refusant à donner un compte-rendu de cet engagement militaire pour le moment.

17h45: «Une vingtaine d'appareils sont engagés aujourd'hui»
Le colonel Burkhard présente les différents dispositifs mis en place par l'armée française pour intervenir en Libye dans le cadre de la résolution prise à l'ONU.

17h40: «Les rôles [militaires] sont répartis en fonctions des compétences de chacun»
L'état-major des armées tient une conférence de presse pour effectuer une présentation détaillée des opérations militaires.

17h27: Des opérations aériennes «d'importance» seront menées très bientôt au-dessus de la Libye, affirme le Premier ministre canadien. Il ajoute qu'un «blocus naval» de la Libye est en place.

17h18: Un Awacs, deux Rafale et deux Mirage français participent à l'opération militaire au-dessus de la Libye
C'est ce qu'affirme une source militaire française à Reuters.

16h46: L'ancien ministre libyen de l'Intérieur dément son retour à Tripoli
Le général Abdel Fattah Younis, qui avait fait défection pour prendre en charge le commandement des insurgés à Benghazi (est), a démenti ce samedi avoir repris ses anciennes fonctions au sein du gouvernement, selon la chaîne Arabiya.

16h32: Berlusconi affirme que, pour l'heure, l'Italie ne fournit que des bases pour l'opération en Libye, selon l'agence de presse italienne Ansa.
Le président du Conseil a toutefois ajouté que son pays pourrait éventuellement participer à des raids. Peu auparavant, la chaîne de télévision Al Arabia avait annoncé que des avions italiens participaient à des missions de surveillance dans le ciel libyen, tout comme des appareils français.

16h26: En Algérie, la levée de l'état d'urgence est une étape, affirme Bouteflika
«La levée de l'état d'urgence sera une nouvelle page ouverte sur la voie des réformes globales (...) qui ne sauront être fructueuses en l'absence de réformes politiques», affirme le chef de l'Etat algérien, cité par l'agence de presse officielle APS, dans un message adressé à une conférence à Mostaganem, dans l'ouest du pays. Le 24 février, l'Algérie avait officiellement levé l'état d'urgence en vigueur depuis 19 ans, répondant ainsi à une exigence de l'opposition dans le contexte du printemps arabe qui souffle dans le monde arabe, et notamment au Maghreb.

16h22: Bombardements et chars de Kadhafi près de Zentane
La ville de Zentane, dans l'ouest de la Libye, est la cible de bombardements et les chars de Mouammar Kadhafi s'en approchent, affirme un témoin à la chaîne de télévision Al Arabia. Zentane est l'une des rares bourgades tenues par les rebelles dans l'ouest de la Libye. Elle est située à environ 140 km au sud-ouest de Tripoli. «Nous sommes maintenant bombardés à Zentane de plusieurs directions: du nord et du sud», déclare le témoin, qui n'a pas été identifié. «Il y a des chars qui approchent de l'entrée sud de Zintane, entre 20 et 30 chars qui tirent sur la ville et sur des quartiers résidentiels du sud», ajoute-t-il.

16h20: Les jeunes empêchés de manifester à Alger
La jeunesse algérienne qui s'était donné rendez-vous sur Facebook samedi matin devant la Grande Poste d'Alger pour réclamer le changement du régime, en a été tenue à l'écart par la police et peu de contestataires ont pu s'y exprimer, a constaté une journaliste de l'AFP.

16h14: ElBaradei bousculé et empêché de participer au référendum, en Egypte
Le candidat déclaré à la présidence en Egypte a été bousculé ce samedi par une foule hostile et n'a pu entrer dans un bureau de vote pour participer au référendum constitutionnel. «Nous ne voulons pas de toi, nous ne voulons pas de toi», a scandé un groupe de jeunes. L'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a été bousculé alors qu'il rejoignait la file d'attente pour voter et été contraint de rentrer dans sa voiture. Des opposants ont alors jeté des pierres sur la voiture d'ElBaradei, qui s'est prononcé contre les amendements constitutionnels.

16h13: Des avions italiens entament des missions de surveillance dans le ciel libyen
C'est ce qu'affirme un correspondant d'Al Arabia.

15h53 Nicolas Sarkozy a précisé dans son discours, prononcé ce samedi à Paris, qu'il «est encore temps pour Kadhafi d'éviter le pire, la porte de la diplomatie se rouvrira au moment où cesseront les agressions»

15h51 L'Allemagne ne prendra pas part à des opérations militaires selon Angela Merkel

15h50 «Nous intervenons au nom de la conscience universelle qui ne peut tolérer [ces] crimes» a expliqué Nicolas Sarkozy, insitant sur l'idée qu'il ne s'agissait d'intervenir que pour le bien du peuple libyen; «nous intervenons pour protéger la Libye des folies meurtrières» de Kadhafi a précisé le président français, ajoutant «Nous intervenons pour permettre aux Libyens de choisir leur destin».

15h49 «Nous avons le devoir de répondre aux appels angoissés [des Libyens]»

15h48 «Le colonel Kadhafi a méprisé les avertissements et ses forces ont intensifié la répression»

15h47 «Nous avons décidé d'assurer l'application de la résolution du Conseil de sécurité (...) Les participants sont convenus de mettre en ouvre tous les moyens nécessaires y compris militaires. D'ores et déjà nos avions empêchent les attaques aériennes sur la ville»

15h46 Nicolas Sarkozy prend la parole

15h12: Des Rafale français survolent le territoire libyen
C'est ce qu'affirme une source militaire citée par la chaîne Al Arabi. Il s'agirait d'avions de reconnaissance.

14h45: Au Bahreïn, le roi promet des réformes
Le roi du Bahreïn a promis la poursuite de ses efforts de réforme en dépit du scepticisme de l'opposition, et les Etats-Unis, son puissant allié, l'ont exhorté à cesser d'user de la violence contre les protestataires, selon l'AFP. Les autorités ont également annoncé samedi une interdiction de naviguer la nuit dans les eaux territoriales le long de la côte de l'archipel qui fait face à l'Iran, un pays dont Washington et l'Arabie saoudite redoutent l'influence.

14h41: Le Canada, favorable à une action rapide contre la Libye, a besoin de deux jours pour préparer une mission, selon un porte-parole canadien cité par Reuters.

14h40: Un manifestant de Bahreïn succombe à ses blessures
Un quatrième manifestant bahreïni a succombé à des blessures reçues mercredi lors de la répression de manifestations par les forces gouvernementales. Les autorités bahreïnies ont de leur côté allégé le couvre-feu et annoncé que les ministères et les écoles rouvriraient dimanche.
Les autorités de Bahreïn ont arrêté au moins sept dirigeants de l'opposition et dispersé des manifestants, majoritairement chiites, après des semaines de manifestations qui ont incité le roi, de confession sunnite, à proclamer la loi martiale et à faire appel à des forces saoudiennes.
Le principal mouvement chiite de Bahreïn, Wefaq, a déclaré que le nouveau décès portait à 11 le nombre de protestataires tués depuis le début des manifestations, le mois dernier.

14h22: Un hôpital de Benghazi fait état de 26 morts
L'hôpital Jala de Benghazi a fait état ce samedi de 26 morts et de plus de 40 blessés à la suite du bombardement de cette ville de l'est de la Libye, bastion des insurgés, a rapporté sans autre précision la chaîne de télévision Al-Jazeera. Les insurgés ont accusé les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi d'avoir bombardé la ville samedi. Le gouvernement libyen a assuré de son côté respecter le cessez-le-feu qu'il a annoncé vendredi et il a accusé les insurgés d'attaquer des villages et des villes afin d'inciter les Occidentaux à leur venir en aide.

13h38: La progression des forces de Mouammar Kadhafi dans Benghazi ces dernières heures pose «de grandes difficultés» selon une source proche des discussions.

13h37 Les frappes seraient imminentes
Des pays participants au sommet de Paris sur la Libye pourraient effectuer des frappes contre les forces de Mouammar Kadhafi dès la fin de la réunion, a-t-on appris samedi de source proche des discussions.

«Les frappes commenceront vers 15h00 ou 16h00» (heure française), a-t-on ajouté de même source.

13h35 L'avion abattu appartenait aux insurgés
Des précisions sont apportées sur l'avion abattu samedi matin en Libye. «Il s'agit d'un avion des rebelles abattu par les forces gouvernementales», a confirmé à l'AFP un responsable de l'oppposition joint par téléphone.

13h30: Tripoli affirme que des Libyens s'offrent en boucliers humains Des foules de Libyens convergent sur des cibles potentielles d'une intervention militaire étrangère, affirme samedi l'agence officielle de presse Jana. Kadhafi avait déclaré plus tôt que les Libyens étaient prêts à mourir pour lui.

L'agence Jana précise qu'il s'agit d'objectifs que pourrait attaquer la France, l'un des pays se disant prêt à faire appliquer la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'Onu.

13h32: La Norvège devrait aussi monter en première ligne

13h30 La France, la Grande-Bretagne et le Canada seraient les premiers à effectuer des frappes. Ils devraient ensuite etre suivis des Etats-Unis puis de plusieurs pays arabes, selon une source proche des discussion.

13h03: La pré-réunion entre Sarkozy, Juppé, Clinton et Cameron est en cours à Paris.

12h41: L'ancien ministre de l'Intérieur retrouve son poste
Le général Abdel Fattah Younis, qui avait fait défection pour prendre le commandement des insurgés à Benghazi, a été rétabli dans ses fonctions...

12h22: Le correspondant de la BBC rapporte que le Qatar devrait faire partie des pays arabes prenant part au sommet international de ce samedi, à Paris

12h15 En Libye, Misrata bombardée
Selon un habitant, les forces de Mouammar Kadhafi ont bombardé Misrata, ville à l'Est de Tripoli. Samedi matin cette ville tenue par les rebelles dans l'ouest de la Libye était toujours privée d'eau courante, a déclaré un habitant. «(Les forces de Kadhafi) ont bombardé la ville avec quatre ou cinq obus d'artillerie aux premières heures de la journée. La situation est relativement calme désormais. Mais elles se trouvent encore aux abords de la ville et l'eau est toujours coupée», a dit cet habitant, Mohamed, interrogé au téléphone par Reuters. Ces affirmations n'ont pas pu être vérifiées de manière indépendante car le régime libyen empêche les journalistes étrangers de se rendre à Misrata.

12h00: En Syrie, Facebook mobilise
Une page Facebook, qui avait lancé les appels aux manifestations qui ont eu lieu vendredi dans plusieurs villes de Syrie, a appelé ce samedi à des manifestations à Homs, à 160 km au nord de Damas. Cet appel est lancé sur une page Facebook intitulée «La révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011», qui compte près de 55.000 membres, selon l'AFP.

11h42: Rencontre entre Nicolas Sarkozy, Hillary Clinton et David Cameron
Elle est prévue avant le début du sommet de Paris sur la crise libyuenne, selon un responsable américain. La réunion aura lieu à 12h30 , 30 minutes avant le début du sommet entre l'Union européenne, la Ligue arabe, l'Union africaine et d'autres responsables consacré à la préparation d'éventuelles frappes aériennes contre les forces fidèles au colonel Mouammar Kadhafi.

11h20: Le gouvernement libyen dément des frappes sur Benghazi
Le porte-parole du gouvernement libyen, Ibrahim Musa, vient de s'exprimer en conférence de presse, selon la BBC. «C'est notre pays», a-t-il expliqué. «Nous ne pourrions jamais tirer la moindre balle sur notre peuple... Venez vous en rendre compte par vous-même, c'est la réalité».

11H12: Kadhafi menace les dirigeants voulant intervenir en Libye
Il aurait notamment déclaré à l'intention de Nicolas Sarkozy et David Cameron: Vous «regretterez» toute ingérence en Libye, et à Barack Obama, il aurait déclaré: «Les Libyens sont prêts à mourir pour moi.»

11h03 Des centaines de personnes fuient Benghazi selon les médias
Des centaines de personnes fuyaient ce samedi par le nord-est la ville de Benghazi où des bombardements ont eu lieu dans la matinée, a constaté un journaliste de l'AFP.

10h42: Les rebelles reprochent à la communauté internationale de réagir trop lentement
Moustafa Abdeldjeïl, le chef du Conseil national libyen formé par les insurgés, réclame une intervention rapide de la communauté internationale contre les forces de Mouammar Kadhafi qui bombardent Benghazi. «Il y a actuellement un bombardement à l'artillerie et à la roquette sur tous les quartiers de Benghazi», a-t-il dit à Al-Jazeera. «La communauté internationale tarde à intervenir pour protéger les civils face aux forces de Kadhafi.» «Il y aura aujourd'hui une catastrophe à Benghazi si la communauté internationale ne met pas en oeuvre les résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU», a-t-il poursuivi. «Nous lançons un appel à la communauté internationale, à l'ensemble du monde libre, pour qu'elle empêche ce régime tyrannique d'exterminer des civils.»

10H35 Des manifestations sans précédent en Syrie Quatre manifestants ont été tués et des centaines d'autres blessés vendredi par les forces de l'ordre en Syrie, où plusieurs villes ont connu des manifestations contre le pouvoir sans précédent depuis l'arrivée du président Bachar al-Assad en 2000.

10h10. Les troupes de Kadhafi progressent. Les tirs d'artillerie ainsi que les bombardements aériens sont bel et bien en cours à Benghazi, rapporte Ian Pannell, le journaliste de la BBC. Selon Reuters, toute la ville de Benghazi est soumise à des tirs d'artillerie

10h22 Au Yémen, cinquante-deux personnes ont été tuées et 126 blessées
Des tirs contre des manifestants vendredi à Sanaa ont de nouveau élevé le bilan des victimes. «Le bilan s'élève maintenant à 52 tués et 126 blessés, après le décès de plusieurs personnes qui ont été atteintes par balles», a indiqué l'un des médecins de l'hôpital de fortune installé près du lieu de manifestation à l'entrée de l'Univsersité de Sanaa.

Le dernier bilan de ces tirs, les plus meurtriers depuis le début de la contestation du régime fin janvier, communiqué vendredi soir de sources médicales, faisait état de 46 tués et de dizaines de blessés.

10h12: Les forces de Kadhafi sont dans Benghazi, selon la rébellion
C'est ce qu'a déclaré un porte-parole militaire des rebelles à Reuters. Des journalistes de l'agence sur place ont vu une explosion près du siège des rebelles dans cette ville, et ont constaté que des insurgés dressaient des barricades en béton dans les rues menant au tribunal abritant le siège du Conseil national libyen, formé par la rébellion. «Ils sont entrés dans Benghazi par l'Ouest. Où sont les puissances occidentales? Elles disaient qu'elles pourraient lancer des frappes aériennes en quelques heures», a déclaré Khalid al Sayeh, porte-parole militaire des rebelles.


9H40: Bahreïn: le pouvoir a rasé vendredi le monument de la place de la Perle
Au centre de Manama, ce monument est le symbole depuis des semaines de la contestation de la monarchie sunnite par des manifestants en majorité chiites. En dépit de l'éviction par la force cette semaine des protestataires qui campaient sur cette place depuis le 21 février, et l'instauration de l'état d'urgence, des milliers de personnes ont encore appelé vendredi à des réformes politiques.

9h10: Un avion de chasse abattu au-dessus de Benghazi
Un avion militaire, vraisemblablement un Mig-23, a été abattu samedi matin au-dessus de Benghazi, bastion de la rébellion dans l'est de la Libye, ont constaté des journalistes de l'AFP.L'avion militaire survolait la ville depuis quelques minutes, quand l'arrière droit de l'appareil a soudain pris feu. Il est ensuite tombé en vrille sur une zone d'habitation du sud de Benghazi où il s'est écrasé à la verticale provoquant une explosion suivie d'une fumée très noire. Sa chute a été accueillie par des tirs de joie dans Benghazi.

9h: Les Egyptiens votent pour réformer la Constitution
Les Egyptiens se rendaient nombreux aux urnes ce samedi pour un référendum sur la révision de la Constitution, premier verdict populaire pour les projets de transition élaborés sous l'égide de l'armée après la chute du président Hosni Moubarak le 11 février dernier.

8h50: Un sommet international sur la Libye à Paris
La France a convoqué pour samedi un sommet international sur la Libye à Paris. Il devrait être décisif dans le déclenchement éventuel d'une action militaire après l'ultimatum lancé vendredi soir par Paris, Londres, Washington et des pays arabes à Kadhafi. L'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud, a déclaré vendredi qu'une intervention militaire internationale en Libye pourrait avoir lieu «dans les heures» qui suivront le sommet, lors d'une interview à la BBC.

Plusieurs pays, dont la France, ont lancé vendredi le compte à rebours d'une intervention militaire en Libye, avec le feu vert délivré de l'Onu. Le régime de Mouammar Kadhafi a annoncé un cessez-le-feu, mais les combats se poursuivent dans le pays.

«Kadhafi doit mettre fin à l'avancée de ses troupes sur Benghazi et les retirer d'Adjdabiyah, Misratah et Zawiyah », a notamment déclaré l'Elysée vendredi soir. La France a convoqué pour samedi un sommet international sur la Libye à Paris; l'intervention militaire internationale en Libye pourrait avoir lieu «dans les heures» qui suivront le sommet a déclaré l'ambassadeur de France à l'ONU, Gérard Araud.

C.P.

Les USA entrent dans le conflit avec des frappes de missiles sur la Libye

WASHINGTON (AFP)

AFP

Barack Obama le 19 mars 2011 lors d'un déplacement au Brésil, à Brasilia

Les Etats-Unis ont frappé samedi des défenses anti-aériennes libyennes à l'aide de missiles de croisière Tomahawk pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition, a déclaré un haut responsable militaire américain.

"La plupart des premières frappes prévues sont sur la côte parce que c'est là que se trouvent les systèmes" de défense anti-aérienne, selon ce haut-responsable s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Ces frappes doivent se dérouler essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata (environ 200 km à l'est de Tripoli), selon lui.

Deux destroyers américains, le Stout et le Barry, ainsi que trois sous-marins, le Providence, le Florida, et le Scranton, se trouvent actuellement en Méditerranée à proximité de la Libye et sont équipés de missiles de croisière Tomahawk.

Ces premières frappes avaient été annoncées quelques minutes plus tôt par des médias américains, alors que de fortes explosions étaient entendues à l'est de Tripoli.

Les Etats-Unis sont "en première ligne des opérations militaires de la coalition", a soutenu ce haut responsable militaire. Mais interrogé sur la participation américaine aux opérations aériennes, il n'a pas précisé si elle comportait des chasseurs et des bombardiers.

"Nous fournissons les capacités (militaires, ndlr) uniques dont disposent les Etats-Unis", a-t-il affirmé: "capacités de contrôle et de commandement du champ de bataille, logistique -on est très bons pour ça-, missiles de croisière, guerre électronique" (brouillage des radars et communications ennemies).

Plus d'une vingtaine de navires français, canadiens, britanniques et italiens participent à l'opération militaire autorisée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU. Parmi eux se trouvent 11 navires américains.

L'opération américaine, baptisée "Odyssey Dawn" ("Aube d'une odyssée"), est menée par le commandement Afrique de l'armée américaine, basé à Stuttgart (Allemagne).

"Nous transmettrons le commandement à un commandant de la coalition dans les jours à venir", a précisé ce haut responsable.

L'objectif, tel que défini par l'ONU, est "d'abord de prévenir d'autres attaques par les forces loyales au régime contre des citoyens libyens et les groupes d'opposition, surtout autour de Benghazi", leur fief, a-t-il rappelé.

"Ensuite, nous voulons réduire la capacité du régime à s'opposer à la zone d'exclusion aérienne", a-t-il ajouté.

Tripoli dispose d'environ 31 sites anti-aériens et de radars consacrés à la surveillance et à la protection de la côte libyenne, où se concentre 80 à 85% de la population du pays, et d'un "grand nombre" de lance-missiles portables, selon le directeur national du renseignement James Clapper.

L'aviation libyenne, équipée de Mirage et de vieux MiG, ne peut compter que sur "75 à 80 appareils", un tiers étant des avions de transport, un tiers des hélicoptères et le reste des chasseurs, avait-il expliqué la semaine passée lors d'une audition au Sénat.

Après avoir longtemps tergiversé sur l'opportunité de participer à de nouvelles opérations militaires dans le monde arabe après l'Irak et l'Afghanistan, le président Barack Obama a finalement décidé de soutenir la résolution de l'ONU autorisant le recours à la force.

Lors d'un sommet à Paris qui a réuni samedi pays arabes et européens avec le Canada et les Etats-Unis, la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton a insisté: "Nous n'avons pas pris la tête de ceci, nous ne sommes pas lancés dans une action unilatérale, en aucune manière".

La France a engagé samedi une vingtaine d'avions militaires au-dessus de la Libye, prémices d'une opération militaire internationale plus vaste.

Des cibles civiles visées à Tripoli, Zouara, Misrata, Benghazi

TRIPOLI - Des "objectifs civils" dans les villes côtières de Tripoli, Misrata, Zouara et Benghazi ont été la cible samedi de raids "ennemis", a indiqué un porte-parole de l'armée libyenne cité par la télévision libyenne.

"L'ennemi a visé des objectifs civils à Tripoli, Misrata, Zouara (ouest) et Benghazi (est)", a indiqué ce porte-parole sans autre précision.

La télévision libyenne a annoncé par ailleurs que l'hôpital de Bir Osta Miled, à 15 km à l'est de Tripoli, avait été touché.

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Obama: il n'y aura pas de déploiement américain au sol en Libye

BRASILIA - Le président Barack Obama a insisté samedi sur le fait que les Etats-Unis ne déploieraient pas de troupes au sol en Libye, où il a donné le feu vert à une "action militaire limitée" pour faire respecter l'application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU.

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EN DIRECT: Libye, l'aviation française ouvre le feu

AFP

Des Mirage 2000 français au-dessus de la base corse de Solenzara, le 19 mars 2011

20H21 - "Libération" - "Nous allons aider le peuple libyen à se libérer" du colonel Kadhafi, promet Alain Juppé.

20H20 - PARTICIPATION AMÉRICAINE - "Les Américains vont participer pleinement aux opérations" en Libye et ce sera visible "dans les jours et les heures qui viennent", déclare le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, sur France 2.

20H19 - QUATRE FRAPPES PAR DES AVIONS FRANÇAIS, PLUSIEURS BLINDÉS DÉTRUITS, selon le ministère de la Défense

20H15 - Aïcha harangue la foule - La fille du colonel Kadhafi, Aïcha, harangue la foule à bord d'un 4X4, au QG de Kadhafi à Tripoli. "Dieu, la Libye, Kadhafi et c'est tout", "Le peuple veut Mouammar le guide", crie-t-elle.

19H35 - 4 CHARS DE KADHAFI DÉTRUITS - Les forces françaises auraient détruit au moins quatre chars des forces du colonel Kadhafi dans la périphérie de Benghazi, selon la chaîne Al-Jazira.

19H30 - Gates reste au Pentagone - Le ministre américain de la Défense, Robert Gates, repousse à la dernière minute un voyage qu'il devait effectuer en Russie pour pouvoir suivre la situation en Libye.

19H28 - "Inébranlable" - Hillary Clinton déclare que le soutien américain à l'intervention armée en Libye est "inébranlable". "Le monde ne va pas rester spectateur alors que le meurtre d'innocents continue (...). Nous nous tenons auprès du peuple libyen et nos efforts pour les protéger ne faibliront pas".

19H10 - Regrets russes - Moscou regrette l'intervention armée de la coalition en Libye. "Nous restons convaincus que pour régler de manière stable le conflit interne en Libye (...) il faut rapidement arrêter les effusions de sang et que les Libyens entament le dialogue", dit un porte-parole de la diplomatie russe.

18H55 - "Irresponsable" - Le président vénézuélien Hugo Chavez réclame un cessez-le-feu et juge "irresponsable" l'intervention armée de la coalition internationale contre la Libye. Elle vise selon lui à s'emparer du pétrole libyen.

AFP

Des insurgés libyens à Benghazi, le 19 mars 2011

18H51 - Défections - Par la voix d'Hillary Clinton, les Etats-Unis espèrent de nouvelles défections dans l'entourage et parmi les alliés libyens du colonel Mouammar Kadhafi.

18H45 - 20 avions - "Une vingtaine d'appareils français" au total sont engagés dans l'opération enclenchée par l'armée française en Libye, d'après l'état-major des armées.

18H43 - Le Charles de Gaulle en route - Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle appareillera demain de Toulon vers la Libye.

18H41 - L'UA à Tripoli - Les membres du comité de l'Union africaine sur la Libye se rendront à Tripoli demain.

18H30 - UN VÉHICULE DES FORCES DE KADHAFI - Le tir français a visé un véhicule "clairement identifié comme appartenant aux forces pro-Kadhafi", déclare sur la chaîne BFMTV le colonel Thierry Burckhard, porte-parole de l'état-major des armées.

18H10 - UN VÉHICULE VISÉ - Le premier tir des forces aériennes françaises en Libye a visé un "véhicule indéterminé", annonce l'état-major des armées.

18H07 - PREMIER TIR FRANÇAIS EN LIBYE A 17H45, SELON L'ÉTAT MAJOR DES ARMÉES

EN DIRECT: Les premières frappes françaises ont commencé en Libye, peu après l'annonce par Nicolas Sarkozy du début d'une intervention militaire internationale dans le ciel libyen. Le colonel Kadhafi refuse toute "ingérence" de la coalition internationale qui s'est mise en place, menée par Paris, Londres, Washington et plusieurs autres pays européens et arabes. Samedi, les combats continuaient de faire rage à Benghazi, le bastion des insurgés.

Obama annonce avoir autorisé une action militaire limitée en Libye

BRASILIA - Le président Barack Obama a annoncé samedi avoir autorisé une "action militaire limitée" des forces américaines en Libye pour faire respecter l'application de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l'ONU.

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Des objectifs civils visés par des raids aériens "croisés"

TRIPOLI - Des "objectifs civils" ont été la cible samedi de raids de l'aviation des "ennemis croisés" à Tripoli, ont indiqué les médias officiels libyens alors que la coalition internationale a lancé une opération militaire par terre et par mer contre la Libye.

Des bombardements ont également touché samedi des réservoirs de carburant alimentant Misrata, troisième ville de Libye à 200 km à l'est de Tripoli, et sa région, a annoncé un porte-parole des forces armées à la télévision.

"Des objectifs civils à Tripoli ont été la cible de raids de l'aviation ennemie des Croisés", a indiqué la télévision libyenne.

Un porte-parole des forces armées, cité par l'agence officielle Jana, a fait état de "blessés" dans les raids et affirmé que des ambulances se rendaient sur les lieux des attaques.

Des témoins avaient auparavant fait état de fortes explosions à l'est de Tripoli, où des boules de feu ont été vues à l'horizon, sans être en mesure de préciser l'origine des détonations.

Les Etats-Unis ont frappé samedi des sites anti-aériens libyens avec des missiles de croisière Tomahawk pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition, a déclaré un haut responsable militaire américain.

"La plupart des premières frappes prévues sont sur la côte parce que c'est là que se trouvent les systèmes" de défense antiaérienne, selon ce haut responsable, précisant que ces frappes devaient se dérouler essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata.

Les forces britanniques étaient également en action samedi dans le ciel libyen.

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Obama salue "l'ascension" du Brésil, veut resserrer les liens économiques

BRASILIA (AFP)

AFP

Barack Obama lors de sa rencontre avec la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le 19 mars 2011 à Brasilia

Le président américain Barack Obama a salué samedi "l'extraordinaire ascension" du Brésil et exprimé sa volonté de resserrer les liens économiques avec cette puissance mondiale montante, au premier jour d'une tournée en Amérique latine.

Mais les sourires affichés par M. Obama et son homologue brésilienne Dilma Rousseff qui le recevait en grande pompe à Brasilia n'ont pas totalement éclipsé les différends entre les deux pays.

"L'ascension extraordinaire du Brésil a attiré l'attention du monde", a souligné M. Obama. "Etant une des économies qui connaît la plus forte croissance au monde, le Brésil a sorti de la pauvreté des dizaines de millions" de personnes, a-t-il ajouté.

Le président, qui entamait une tournée de cinq jours en Amérique latine, s'est engagé à poursuivre des relations avec le géant sud-américain "fondées sur l'intérêt et le respect mutuels", et a souhaité encore davantage d'échanges économiques entre les deux pays.

"Nous augmentons le commerce et les investissements pour créer des emplois dans nos deux pays. Le Brésil est déjà l'un de nos plus importants partenaires commerciaux, mais nous pouvons faire encore beaucoup plus", a-t-il ajouté.

Il a mentionné à ce titre les travaux d'infrastructure que le Brésil prépare d'ici au Mondial de football de 2014 et aux jeux Olympiques de Rio de Janeiro en 2016, dont des entreprises américaines espèrent obtenir une part des contrats.

Samedi, les Etats-Unis et le Brésil devaient annoncer la conclusion d'un accord de coopération commerciale et économique et un accord "ciel ouvert" négocié depuis 2007, a par ailleurs indiqué M. Obama à des chefs d'entreprise.

Mme Rousseff a de son côté réitéré son appel à un "élargissement" du Conseil de sécurité des Nations Unies et une "réforme fondamentale" de la "gouvernance mondiale". Son pays aspire à occuper un siège de membre permanent dans la plus haute instance de l'ONU.

Mais M. Obama s'est abstenu de soutenir explicitement cette demande, contrairement à l'appui marqué qu'il avait apporté à l'Inde.

"Comme je l'ai dit à la présidente Rousseff, les Etats-Unis vont continuer à travailler avec le Brésil et d'autres pays sur des réformes qui rendront le Conseil de sécurité plus efficace, plus représentatif et faire progresser notre vision commune d'un monde plus sûr et pacifique", s'est-il borné à indiquer.

M. Obama a aussi passé sous silence l'abstention du Brésil sur le vote de la résolution 1973 de l'ONU autorisant le recours à la force contre la Libye, remarquant simplement que "le Brésil s'est joint à nous pour condamner les violations des droits de l'homme par la Libye".

"Le peuple libyen doit être protégé, et en l'absence d'une fin immédiate à la violence contre les civils, notre coalition est prête à agir, et à agir urgemment", a ajouté M. Obama, qui a indiqué avoir mis Mme Rousseff au courant "des mesures que nous sommes en train de prendre".

La dirigeante, investie début janvier, se rendra en visite officielle aux Etats-Unis au deuxième semestre 2011, selon une déclaration commune américano-brésilienne.

M. Obama doit s'envoler dès samedi soir pour la deuxième étape de sa tournée, Rio, où il doit prononcer dimanche un discours destiné au peuple brésilien, mais aussi faire un peu de tourisme en famille.

Lundi, M. Obama continuera sa tournée, la première en Amérique latine depuis son arrivée au pouvoir début 2009, par une visite d'une journée au Chili lors de laquelle il prononcera un discours définissant les rapports que son administration veut établir avec la région tout entière.

Il quittera Santiago mardi matin pour le Salvador avant de rentrer à Washington mercredi soir.

Des objectifs civils visés par des raids aériens "croisés"

TRIPOLI - Des "objectifs civils" ont été la cible samedi de raids de l'aviation des "ennemis croisés" à Tripoli, ont indiqué les médias officiels libyens alors que la coalition internationale a lancé une opération militaire par terre et par mer contre la Libye.

"Des objectifs civils à Tripoli ont été la cible de raids de l'aviation ennemie des Croisés", a indiqué la télévision libyenne.

Un porte-parole des forces armées libyennes, cité par l'agence officielle Jana, a fait état de "blessés" dans les raids et affirmé que des ambulances se rendaient sur les lieux des attaques pour transporter les blessés.

Des témoins avaient auparavant fait état de fortes explosions à l'est de Tripoli, où des boules de feu ont été vues à l'horizon, sans être en mesure de préciser l'origine des détonations.

Les Etats-Unis ont frappé samedi des sites anti-aériens libyens avec des missiles de croisière Tomahawk pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition, a déclaré un haut responsable militaire américain.

"La plupart des premières frappes prévues sont sur la côte parce que c'est là que se trouvent les systèmes" de défense anti-aérienne, selon ce haut responsable. Ces frappes doivent se dérouler essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata, selon lui.

Les forces britanniques étaient également en action samedi dans le ciel libyen.

(©AFP /