18 novembre, 2011

Traité d’amitié: Côte d’Ivoire-Burkina Faso, l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou en projet

La construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Traité d’amitié et de coopération entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire et devrait permettre de fluidifier davantage les relations entre les deux pays. Bien que les travaux de cet axe routier majeur n’aient pas encore démarré du côté burkinabè, les acteurs au niveau national ont bon espoir,quant à sa réalisation.

Le 9 octobre 2009, les ministres ivoiriens et burkinabè en charge des infrastructures se rencontraient à Ouagadougou pour, entre autres, examiner l’état d’avancement du projet de construction de l’autoroute Yamoussoukro-Ouagadougou. Dans le communiqué final, il est mentionné que les deux ministres et leurs délégations ont pris « des décisions nécessaires quant à la mise en œuvre du projet ». Plus de deux ans après, il n’y a pratiquement rien sur le terrain, côté burkinabè. Le projet n’est pourtant pas mort. Au Ministère des infrastructures et du désenclavement (MID), notamment à la Direction des ouvrages d’art (DGOA), on reconnaît le retard.

« Actuellement, le niveau d’évolution de l’autoroute devant relier les deux capitales n’est pas identique en Côte d’Ivoire et au Burkina Faso du moment qu’il s’agit d’un projet inter-état », a avoué le directeur général des ouvrages d’art, Yentéma Ousmane Yonli. Il impute le retard à la défaillance du premier bureau d’étude qui devait produire les études de faisabilité de l’autoroute Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. « On est actuellement en train de relancer toute la procédure en demandant à nos partenaires dans la première procédure de financement de nous accompagner pour une seconde fois », a confié le directeur général des ouvrages d’art. A entendre M. Yonli, c’est après cette étape que l’on pourra passer au stade de demande afin que les bureaux d’étude fassent leurs propositions concrètes. En fonction de celles-ci, l’on va sélectionner un bureau d’étude définitif qui va faire les études de l’autoroute Ouagadougou-Bobo-Dioulasso. Et là, il s’agira d’études de faisabilité et non d’études techniques détaillées, a précisé le directeur général des ouvrages d’art.

Début des travaux probablement pour 2015

A la question de savoir à quand le début effectif des travaux de construction au niveau national, Yentéma Ousmane Yonli, par ailleurs ingénieur en génie civil, répond : « Avec les procédures qu’on va entamer, il faut attendre entre trois à six mois pour pouvoir avoir d’ici à avril-mai 2012, un bureau d’étude qui fera l’étude de faisabilité. Cette étude est prévue pour durer un an. C’est en mai- juin 2013, si tout va bien, qu’on devrait disposer d’un document définitif qui nous permettra de savoir exactement comment il faut entamer la dernière phase qui concerne les études techniques détaillées ». Selon l’ingénieur en génie civil, il s’agit d’un projet à long terme. La preuve, après les études techniques détaillées, il faudrait attendre 12 à 18 mois pour finaliser certains aspects. Ce sera donc vers début 2015 que la construction pourra démarrer.

De l’avis du DGOA, la construction se fera par séquences. « On pourra commencer par Ouagadougou à Koudougou. Ensuite Koudougou-Boromo, ainsi de suite », a-t-il indiqué avant de souligner que le délai d’exécution d’une route de ce genre est de un an pour 100 Km de bitume. « Comme nous avons à peu près 400 Km de route entre Ouagadougou et Bobo-Dioulasso, il faut compter au moins quatre ans pour l’exécution des travaux de construction. En définitive, c’est à l’horizon 2020-2022 qu’on pourrait disposer peut-être, de linéaire totalement fait entre Bobo-Dioulasso et Ouagadougou, si tout se passe normalement ». Après cette tranche de l’autoroute, il faudra attaquer l’autre partie qui part de Bobo-Dioulasso à la frontière ivoirienne. L’itinéraire retenu par le projet d’autoroute est de : Yamoussoukro- Bouaké- Katiola- Ferkessédougou- Ouangolodougou (frontière Côte d’Ivoire)- Niangoloko- Banfora- Bobo-Dioulasso – Boromo- Ouagadougou. Cela fait au total, un linéaire d’environ 1 300 km dont 700 km en territoire ivoirien et 600 km en territoire burkinabè.

Un projet intégrateur

http://www.connectionivoirienne.net

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