23 novembre, 2011

Stratégie nationale de promotion des exportations Un document de référence pour un commerce extérieur compétitif


L’Agence pour la promotion des exportations (APEX) du Burkina a organisé le mardi 22 novembre 2011 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation à la stratégie nationale de promotion des exportations. Il s’est agi, d’éclairer les acteurs du secteur sur ce nouvel outil pour un commerce extérieur florissant.

La Stratégie nationale de promotion des exportations (SNE), s’inscrit dans le cadre de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD). Pour mieux imprégner les acteurs directs des filières agropastorales sur la SNE, l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina a initié, le 22 novembre 2011 à Ouagadougou, un atelier de sensibilisation. La SNE vise l’augmentation qualitative des produits à l’exportation, le renforcement des capacités opérationnelles des acteurs. La réalisation des investissements dans le domaine de la transformation de certains produits à l’exportation en vue d’augmenter leur valeur ajoutée, l’amélioration des performances du dispositif institutionnel d’appui au commerce extérieure, sont aussi des objectifs que la SNE veut atteindre. Pour le secrétaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat, Bernard Zougouri, représentant le ministre, l’initiative vient à point nommé car selon lui, la balance commerciale du Burkina Faso est déficitaire avec une dégradation évaluée en 2010 à environ 180 milliards de FCFA. Selon M. Zougouri, ce déficit commercial est dû à la contrainte des exportations dans le monde sous l’effet de la crise économique et financière. Il a aussi évoqué le faible niveau de transformation des produits exportés, la faiblesse de la structure chargée de la promotion des exportations du Burkina Faso, en l’occurrence l’Office national du commerce extérieur (ONAC). A son entendement, la mise en œuvre de la SNE permettra au « pays des hommes intègres » de tirer profit de l’expansion du commerce régional et mondial et de réduire aussi les tendances liées à la marginalisation de son commerce. « Mon vœu le plus ardent est que les acteurs s’approprient le document de stratégie qui est désormais le cadre de référence pour tous les acteurs de notre commerce extérieur », a souhaité le sécretaire général du ministère de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat. Il a invité les partenaires techniques et financiers à les accompagner dans la mise en œuvre des recommandations de la Stratégie nationale de promotion des exportations. Le directeur général de l’Agence pour la promotion des exportations du Burkina, Justin B. Bayili, a indiqué que le gouvernement burkinabè a adopté en juillet 2011 la stratégie nationale de promotion des exportations qui a pour objectif de diversifier les sources de la croissance afin d’offrir au Burkina Faso d’autres opportunités sur le marché international. Il a ajouté qu’il est de leur devoir de réunir l’ensemble des acteurs et les informer du contenu du document. Pour lui, une fois le document adopté, il sera une référence pour l’ensemble des acteurs. Il a également indiqué les cinq filières (l’amande de karité, beurre de karité, l’oignon, le sésame, le bétail) qui ont été identifiées par la Stratégie nationale de promotion des exportations. Les contraintes liées à l’exportation de ces produits sont de différents ordres. Au niveau de la logistique et des infrastructures, on peut citer l’enclavement du pays, la vétusté des outils et des installations de stockage, de conditionnement et de traitement des produits, le coût élevé des différents moyens de transport dans la chaîne de l’export. En ce qui concerne le volet technique, il y a le faible accès au savoir-faire technique et technologique tout au long de la chaîne de valeur des filières. L’accès au financement connaît aussi des difficultés comme l’absence d’incitations financières à l’exportation, l’inexistence de garantie et d’assurance des exportations. La fragilité des organisations professionnelles et interprofessionnelles n’est pas à négliger comme une contrainte à l’exportation. Selon Justin Bayili, la professionnalisation des acteurs lors de cette rencontre permettra de minimiser cette dernière contrainte et rendre le Burkina Faso plus compétitif sur le marché international. Il a mentionné que la SNE est assortie d’un plan d’actions qui préconise entre autres, l’appui à la commercialisation, la production, les questions liées à la logistique, la communication et le marketing autour des potentialités du pays. Il a aussi précisé que des ateliers du genre se tiendront dans d’autres villes du pays comme Bobo-Dioulasso, Fada N’Gourma et Ouahigouya.

Wamini Micheline BICABA
Korotimi SAKIRA

sidwaya.bf

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