28 octobre, 2011

Mayotte: "La faim pousse les gens à vouloir quitter l'île"

Depuis un mois, la grève générale sur le coût de la vie à Mayotte paralyse complètement le fonctionnement de l'île. LEXPRESS.fr fait le point, avec le témoignage d'une métropolitaine installée à Mayotte depuis deux ans, et refugiée à la Réunion depuis le début du conflit.

La nourritureDepuis un mois, l'île de Mayotte est paralysée par de violentes protestations contre la vie chère. Les Mahorais réclament notamment le blocage des prix des produits de première nécessité et l'alignement des prix de l'île sur ceux pratiqués à La Réunion. Pour parvenir à leurs fins, les manifestants ont bloqué l'accès de nombreux magasins de l'île. Un médiateur est arrivé sur l'île lundi faire un diagnostic sur la formation des prix des produits de premières nécessités à Mayotte.

"Les gens ont faim car les magasins sont restés fermés deux semaines entières, témoigne une métropolitaine installée sur l'île de Mayotte depuis deux ans. Quand quelques commerces ont ouvert, on a assisté à une cohue incroyable, certains clients se faisant piller à la sortie, ou voyant leurs achats jetés à la mer. Les stocks ont été écoulés très vite... Il s'en suit un commerce illégal avec les Comores, à côté, qui n'auront plus assez de denrées pour la population comorienne et une augmentation inquiétante des prix pour ce pays où le salaire est très faible. La faim, le manque de certains produits indispensables, comme le lait pour bébé et les couches, commencent à pousser les gens à vouloir quitter l'île."

Les déplacements sur l'îleL'île est paralysée par cette protestation sans précédent. Outre les commerces, les banques et les administrations sont fermées. Des barrages sur les grands axes routiers de l'île empêchent les Mahorais de se déplacer. Même les véhicules des forces de l'ordre et des pompiers sont bloqués. En début de semaine, une ambulance avec à son bord une femme enceinte a été caillassée car elle tentait d'accéder à l'hôpital. Le directeur a pris la décision (...) Lire la suite sur lexpress.fr

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