28 octobre, 2011

FRANCE Rien ne s'arrange pour les étudiants étrangers

Ils sortent des grandes écoles et sont visés par la circulaire Guéant qui durcit les conditions d'obtention d'un permis de travail.

Manque de chance, ils aiment la France. L'adorent, même. Une enquête TNS Sofres publiée en octobre révèle en effet à quel point les étudiants étrangers plébiscitent l'Hexagone. Pour 90 % d'entre eux, c'est même le premier pays à recommander comme terre d'accueil.

Ironie du sort, ils craignent pourtant de tomber aux oubliettes. Une fois la campagne présidentielle lancée, qui se souciera en effet de ces centaines de jeunes diplômés étrangers en attente d'un changement de statut pour gagner le droit de travailler sur le sol français ? L'urgence de la situation n'a pourtant pas échappé à la classe politique. Jeudi, la nouvelle vice-présidente PS du Sénat, Bariza Khiari, dénonçait "l'injustice" de la circulaire du 31 mai et annonçait le dépôt imminent d'un projet de résolution. Pendant ce temps, Europe Écologie s'inquiète : "Jusqu'où ira la xénophobie d'État ?" "C'est un message négatif de fermeture que nous adressons aux étrangers", fustige, quant à lui, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin.

Le 31 mai 2011, Claude Guéant, ministre de l'Intérieur, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, avaient envoyé aux préfets une circulaire durcissant les conditions d'obtention d'un permis de travail. L'objectif : passer de 30 000 visas de travail à 20 000 par an. Et tant pis pour les diplômés étrangers de nos écoles les plus prestigieuses. HEC, Sciences Po, Polytechnique... Un manque à gagner inestimable que Pierre Tapie, président de la Conférence des grandes écoles, n'a pas hésité à déplorer dès les débuts de la polémique : "Ces refus de visas de travail auront des conséquences sur l'attractivité de la France. Et c'est une contrainte supplémentaire sur les entreprises." Le 18 octobre, la CGE déposait sur le (...) Lire la suite sur LePoint.fr

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