Premier League: Arsène Wenger ne s'inquiète pas outre mesure

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  MALGRÉ LA DÉROUTE, ARSÈNE WENGER NE VEUT PAS S'INQUIÉTER

LONDRES (Reuters) - Le manager d'Arsenal Arsène Wenger, en proie à ce qui pourrait ressembler à un début de crise après la lourde défaite concédée face à Manchester United (8-2), a refusé dimanche de céder à la panique.

Après un début de saison inquiétant, avec seulement un point inscrit en trois matches et les départs de ses joueurs-clés Cesc Fabregas et Samir Nasri, les Gunners ont sombré à Old Trafford, eux qui n'avaient jamais encaissé autant de buts en Premier League.

S'ils avaient plutôt bien commencé la semaine en décrochant leur ticket pour la phase de poules de la Ligue des champions face à l'Udinese, tout est désormais à refaire pour regagner la confiance des supporters, qui réclament depuis des semaines des renforts et avant cela, des résultats.

Prié de dire à l'issue de cette cuisante défaite s'il envisageait de quitter le poste qu'il occupe depuis 1996, le technicien français a immédiatement écarté cette possibilité.

"Absolument pas", a-t-il répondu à un journaliste de Sky Sports à l'issue du match, en expliquant que son équipe avait seulement disputé trois rencontres depuis le début de la saison.

"Je sais qu'en Angleterre, quand vous perdez un match, acheter des joueurs est toujours la solution", a-t-il dit en vieux sage de la Premier League, avant de préciser, non sans atténuer sa défaite, que huit joueurs étaient indisponibles dimanche du côté des Gunners, soit pour blessure soit pour suspension.

"Il y a toujours un sentiment d'humiliation lorsque vous encaissez huit buts. C'était un jour horrible pour nous. Manchester United avait beaucoup de classe et en première mi-temps, chaque tir s'est transformé en but", a expliqué Wenger, qui a remporté la Premier League à trois reprises (1998, 2002, 2004).

Réputé pour avoir eu de nombreuses joutes verbales, par médias interposés, ces dernières années avec Wenger, le manager des Red Devils Sir Alex Ferguson a toutefois pris la défense de son homologue à l'issue de la victoire des siens.

"C'est une surprise car quand vous jouez contre Arsenal, vous vous attendez forcément à un match disputé", a-t-il dit en conférence de presse, avant de souligner que l'effectif des Gunners était "affaibli".

"Je pense qu'il est injuste de le critiquer au vu de tout le travail qu'il a accompli à Arsenal et de sa philosophie de jeu", a-t-il conclu.

Mark Meadows, Olivier Guillemain pour le service français, édité par Grégory Blachier