25 août, 2011

Pénurie de gaz à Ouagadougou: en attendant la fin du jeûne de Ramadan

Depuis plus de deux semaines, le gaz butane utilisé en cuisine par la grande majorité des ménages burkinabè est devenu une denrée rare à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso. C’est si difficile de se procurer les fameuses bouteilles bleues ou orange qui contiennent le précieux combustible, que son utilisation dans les familles, du moins celles qui avaient un stock de sécurité, se fait de façon stratégique. Ambiance dans quelques points de vente, ce jeudi 25 août 2011.


Alimatou, jeune ménagère habitant au secteur 13 de Ouagadougou, s’est encore résignée à faire le tour des revendeurs de son quartier ce jour, dans l’espoir de trouver la bouteille de gaz de 6 kg communément appelée «Faitou». Et comme hier, elle a dû rentrer chez elle bredouille. «L’un des revendeurs m’a dit qu’il y avait du gaz vendredi dernier, mais que le stock s’est épuisé en un laps de temps», a-t-elle affirmé, dépitée.
Au delà de la pénurie, -réelle ou artificielle?-c’est également l’occasion rêvée pour certains revendeurs de gonfler leur chiffre d’affaires, car à plusieurs endroits, les clients se plaignent d’acheter beaucoup plus cher qu’à l’accoutumée, la bouteille de 6 ou 12 kg.
Pendant ce temps, la Société nationale burkinabè d’hydrocarbure (Sonabhy) affirme assurer le ravitaillement de la ville, en fonction des besoins des consommateurs. «Toutes ces bouteilles pleines que vous voyez dans le camion sont réservées par des grands restaurants. Mais si vous voulez acheter en détail, on peut s’arranger», nous a affirmé un livreurs, qui, justement était entrain d’approvisionner un établissement hôtelier.
Le constat est amer: la saison des pluies qui s’étend de juin à septembre et qui coïncide souvent avec le mois du jeûne musulman, est redoutée par les consommateurs burkinabè. En effet, l’année dernière, c’est à la même période (mois d’août) que la ville de Ouagadougou a connu une longue pénurie du même genre. Les raisons sont notamment liées, cette fois ci, au fait que la demande en gaz butane est très forte pendant cette période.
En entendant, on ignore vraiment si la situation va s'améliorer avant la fin du jeûne musulman.

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