Le navire français de la flottille pour Gaza a réussi dimanche à appareiller de Grèce et fait route vers le territoire palestinien, a-t-on appris ce lundi auprès des organisateurs à Paris.
Le Dignité-Al Karama espère arriver au large de Gaza dans les prochaines 24 heures, a précisé un porte-parole.
Les neuf autre bateaux qui composaient la flottille pour Gaza, avec à leur bord 300 militants venus de 22 pays, n'ont pas été autorisés à quitter la Grèce par les autorités, invoquant la sécurité des militants.
Mais Le Dignité-Al Karama, qui avait été intercepté le 7 juillet par les garde-côtes grecs et conduit dans l'île grecque de Kastelorizo, a pu appareiller dimanche en disant vouloir rejoindre le port égyptien d'Alexandrie.
Pas de contact avec le bateau pour le moment
Il cherche en réalité à atteindre son objectif initial avec 17 personnes à bord. Le navire n'était pas joignable par téléphone de Paris lundi en fin de matinée.
«La présence en mer du Dignité Al-Karama constitue un revers pour le gouvernement israélien qui, par la force ou les pressions, cherche à perpétuer un blocus illégal et criminel et à faire taire les mouvements des sociétés civiles du monde entier», disent les organisateurs dans un communiqué.
Le ministère français des Affaires étrangères a rappelé lundi avoir déconseillé à ses ressortissants de participer à une nouvelle flotille en raison des risques sécuritaires.
«Ces initiatives ne peuvent que renforcer les tensions dans le contexte actuel. L'aide humanitaire à destination de Gaza doit transiter par voie terrestre. Il s'agit du moyen le plus efficace et le plus responsable de venir en aide à la population civile de Gaza», a déclaré son porte-parole, François Valero, lors d'un point de presse.
Flottille de bateaux
L'opération de la flottille pour Gaza se heurte à la détermination des autorités grecques, qui ont intercepté plusieurs navires et bloqué les autres à quai.
Les autorités israéliennes ont averti qu'elles ne laisseraient passer aucun bateau et que Tsahal a mis au point de nouvelles méthodes pour éviter de renouveler le drame de mai 2010. Ses fusiliers-marins avaient alors abordé une flottille analogue de six bateaux parrainée par une ONG turque, faisant neuf morts parmi les militants turcs.
Le gouvernement grec a tenté de désamorcer la colère des militants en proposant de livrer leur aide à Gaza en coopération avec les Nations unies. Mais les militants pro-palestiniens ont rejeté cette offre en soulignant que le but de leur mission n'était pas seulement d'aider les Palestiniens mais de briser le blocus de Gaza.
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