29 avril, 2011

burkina faso Mutinerie policière : Des concertations en cours

Pour exiger de meilleures conditions de vie, des policiers ont fait parler la poudre dans la nuit du 27 et dans la matinée du 28 avril 2011 dans plusieurs villes du Burkina Faso. Le calme semble être revenu dans la mi-journée de ce jeudi 28 avril 2011 et des concertations entre policiers mutins et autorités auraient lieu en ce moment.

Des coups de feu ont retenti dans la ville de Kaya dans la matinée de ce jeudi 28 avril 2011. Selon un témoin joint au téléphone par Fasozine.com, des policiers seraient à l’origine de ces tirs. « Ils sont regroupés dans la cours de la direction régionale de la police nationale en train de tirer. Les portes sont fermées », nous a précisé notre interlocuteur. Les banques et les commerces autour du commissariat ont préféré baisser les rideaux, mais en ville la population vaquait normalement à ses activités, a-t-il ajouté. Les tirs qui ont débuté vers 10h se sont arrêtés aux environs de midi.

Ce faisant, les policiers de Kaya n’ont fait qu’emboiter le pas à leurs collègues du camp des Compagnies républicaines de sécurité (CRS) et du commissariat central de police de Ouagadougou, Bobo-Dioulasso (la deuxième ville du pays), Fada N’Gourma (est), Dédougou, Manga et Pô, qui ont tiré en l’air eux aussi dans la nuit du 27 avril et dans la matinée du 28. Les policiers mutins réclament de meilleures conditions de vie et de travail, à l’instar des militaires, dont certains ont déjà obtenu satisfaction après quelques mutineries. « La raison de cette révolte, nous la connaissons depuis ce matin. Les policiers demandent l’application de leur statut, le départ de certains de leurs chefs, la justice pour leur camarade tué à POA (lynché lors d’une manifestation d’élèves, NDLR) et la libération d’un de leur collègue détenu à la Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou », a expliqué Jérôme Bougouma, le ministre en charge de la Sécurité à la télévision nationale.

Si le calme semblait être revenu dans la mi-journée, des concertations entre représentants des policiers et autorités se déroulaient, a assuré le ministre. « Nous condamnons, avec beaucoup de fermeté, l’attitude de ceux qui ont fait cela. Quand le chef de l’Etat avait reçu les policiers il y a quelques jours, ces préoccupations lui avaient été posées. Il avait donné des instructions pour qu’elles soient résolues », a cependant déploré Jérôme Bougouma.

La manifestation des policiers a débuté mercredi soir dans une caserne des CRS située dans le quartier de Wayalguin (secteur 27), de la capitale, avant de gagner d’autres villes. Pour le ministre, cela peut laisser supposer qu’elle a été organisée. « Ce n’est pas de l’improvisation. Avec les SMS on arrive à mobiliser le monde entier », a soutenu le premier responsable du département de la Sécurité, en demandant aux policiers de faire preuve de « patience » afin que leurs doléances soient satisfaites.

wendonde

Fasozine

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