29 avril, 2011

Attentat à Marrakech: toutes les pistes à explorer, au moins 6 Français tués

AFP

Des équipes de secours sur les lieux de l'explosion, dans le café Argana du centre de Marrakech, le 28 avril 2011

Deux personnes grièvement blessées dans l''attentat jeudi contre un café du centre de Marrakech au Maroc sont décédées dans la nuit de jeudi à vendredi, ce qui porte le bilan de l'explosion à 16 morts, selon une source officielle.

Une source gouvernementale française a indiqué vendredi à l'AFP qu'"Au moins six Français" ont été tués et dix ont été blessés dans l'attentat.

En milieu de matinée, le ministère des Affaires étrangères a indiqué qu'il restait "en phase de vérification" des identités des victimes, se refusant à confirmer tout bilan des victimes françaises.

Toutes les pistes sont à explorer, y compris celle d'Al-Qaïda, a déclaré à l'AFP Khalid Naciri, ministre marocain de la communication et porte-parole du gouvernement.

"L'enquête se poursuit pour déterminer les responsabilités, mais pour l'instant je m'interdis de porter un doigt accusateur", a-t-il ajouté.

Le ministre marocain a également précisé que le processus de réformes politiques dans lequel le Maroc "est engagé ne sera pas remis en cause, en dépit de ces tentatives de déstabilisation".

AFP

Carte de localisation de l'attentat dans un café situé au milieu de la place touristique de Jamâaa el-Fna

Aucune information sur l'identité des victimes étrangères n'a été donnée par les autorités marocaines.

Rabat, Paris et Madrid, suivis par Washington et le Conseil de sécurité de l'ONU et son secrétaire général, M. Ban Ki-moon, ont dénoncé cette attaque "terroriste" et "haineuse" contre un café dans le centre de cette cité historique, première destination des visiteurs étrangers au Maroc, à 350 km au sud de Rabat.

Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier dans ce royaume d'Afrique du nord depuis les attaques islamistes de 2003 à Casablanca. Le roi Mohammed VI a réagi immédiatement en exigeant une enquête rapide.

Peu après, le président français Nicolas Sarkozy a condamné cet "attentat terroriste" --un "acte odieux, cruel et lâche", a-t-il dit--, et l'Espagne également.

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