29 avril, 2011

ONU: 19 ans de maintien de la paix difficile en Afrique

Côte d'Ivoire, certes, mais aussi Angola, Libéria, Burundi, Sierra Leone... Retour sur les 19 missions de maintien de la paix onusiennes en Afrique mises en place depuis 1992 et l'Onusom, en Somalie, un échec profond pour les Nations Unies.
- Un Casque bleu indien de la Monuc patrouille à Kiwanja, en République Démocratique du Congo, le 5 novembre 2008.

Avec l’arrestation de Laurent Gbagbo, la Côte d’Ivoire sort de plusieurs mois de crise. En plus d’être une crise humaine pour les Ivoiriens, la situation était aussi critique pour l’ONU et sa mission de maintien de la paix sur place, l’Onuci, «testée jusqu’à ses plus extrêmes limites» selon le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies.

Retour sur les 19 missions de maintien de la paix de l’ONU en Afrique –elles sont classées par pays, certains pays regroupant plusieurs missions successives– depuis 1992.

1992, parce que c'est l'année où l'ONU s'engage en Somalie, pour une mission qui causera un sérieux coup à la crédibilité de l’organisation des Nations unies, et qui a profondément marqué et façonné l’image que la communauté internationale se fait du maintien de la paix. Pas une seule année ne s'est passée depuis 1992 sans l'ONU ne soit déployé en Afrique.

19 ans de missions de maintien de la paix qui se sont succédées ou chevauchées pour des résultats peu glorieux. Les Nations Unies se sont généralement mobilisées pour aider un Etat à faire appliquer des accords de paix qui mettaient fin à une guerre civile, à la demande ou avec le soutien des parties (gouvernement/rebelles) concernées.

Mais les affrontements ont continué (Somalie, Angola, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Côte d'Ivoire...), repris après le départ de l'ONU (Libéria) et ses quelques succès (Sierra Leone) restent extrêmement fragiles. Certaines missions se sont arrêtées par des camouflets, avec les Etats africains demandant constamment le remplacement de l'envoyé spécial de l'ONU (Burundi), ou tout simplement empêchant les Casques Bleus de continuer leurs opérations (Erythrée). L'ONU n'a pas empêché le massacre rwandais, qui s'est déroulé sous ses yeux, et la situation au Darfour est toujours aussi meurtrière.

slate.fr


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