09 mars, 2011

Affaire Woerth : le siège de l'UMP perquisitionné

Les juges d'instruction qui enquêtent sur un éventuel "financement illégal de parti politique" sont repartis avec la liste de tous les donateurs de l'UMP.

Devant le siège de l'UMP (AFP) Devant le siège de l'UMP (AFP)

Le siège de l'UMP, rue de la Boétie à Paris, a été perquisitionné lundi matin par les juges d'instruction en charge de l'affaire Woerth, révèle Europe 1, mercredi 9 mars. Une information confirmée par une source proche de l'enquête.

Les trois magistrats de Bordeaux enquêtent sur un éventuel "trafic d'influence et financement illégal de parti politique".

Les juges et policiers de la brigade financière ont perquisitionné, dès 9h et pendant trois heures, les locaux de l'UMP sous l'oeil de trois membres de l'UMP désignés par le secrétaire général du parti, Jean-François Copé. Ils se sont d'abord rendus dans l'ancien bureau d'Eric Woerth, alors trésorier de l'UMP, puis aux archives, rapporte à Europe 1 l'entourage de Jean-François Copé.

"Ils ont demandé à consulter nos archives et des pièces comptables qu'ils ont emportées, et qui concernaient uniquement l'affaire Woerth-Bettencourt", a précisé l'entourage de Jean-François Copé à l'AFP.

La liste des donateurs de l'UMP

Les magistrats sont repartis avec la liste de tous les donateurs de l'UMP, "du plus petit au plus gros". D'après l'UMP, cette liste n'est pas secrète puisqu'elle a été communiqué à la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques.

Les différents dossiers de l'affaire Bettencourt ont été transférés le 17 novembre par la Cour de cassation du tribunal de Nanterre à celui de Bordeaux, et six juges ont été désignés le 17 décembre pour les instruire. Dans plusieurs de ces dossiers, l'ancien ministre, qui n'est pour l'heure pas judiciairement mis en cause, est soupçonné de conflits d'intérêts et de financement politique illégal.

Depuis le transfert, les enquêteurs, sous la direction des magistrats bordelais, ont mené plusieurs auditions et perquisitions, dont celle du domicile d'Eric Woerth. L'ancien conseiller pour la Justice du président Sarkozy, Patrick Ouart, a également été interrogé comme témoin par la brigade financière.

Nouvelobs.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire