19 janvier, 2011

L’affaire de l'«Angolagate» jugée en appel

Dessin de presse illustrant la salle d'audience lors du premier procès de «l'Angolagate».  Sur le dessin, l'avocat général Yves Badourc (2e G) parlant devant Pierre Falcone (G). Paris, le 11 février 2009.
Dessin de presse illustrant la salle d'audience lors du premier procès de «l'Angolagate». Sur le dessin, l'avocat général Yves Badourc (2e G) parlant devant Pierre Falcone (G). Paris, le 11 février 2009.
Benoît Peyrucq / AFP
Par RFI

Ce 19 janvier 2011, la Cour d'appel de Paris juge ce vaste trafic d'armes à destination de l'Angola alors en pleine guerre civile. Parmi les prévenus, deux personnalités : l'homme d'affaires Pierre Falcone et l'ex-ministre Charles Pasqua qui risquent une peine de prison ferme. Deux ans après le premier procès, la justice française va donc devoir démêler à nouveau cette affaire qui indispose le régime angolais et le pouvoir français.

De 1993 à 1998, une effroyable guerre civile déchire l'Angola. Pour repousser les rebelles de l'Unita et assurer sa survie, le régime d'Eduardo Dos Santos doit trouver de grandes quantités d'armes. Faute d'obtenir une aide de Paris, Luanda se tourne vers des canaux officieux. Pierre Falcone entre alors en scène. L’Angola va nouer des liens très étroits avec l'homme d'affaires français, jusqu'à en faire son ambassadeur auprès de l'Unesco.

Pour acheter des équipements militaires à bon compte dans les pays de l'Est, Pierre Falcone, s'associe au milliardaire franco-israélien Arcadi Gaydamak. La facture, près de 800 millions de dollars, est gagée sur les recettes de la manne pétrolière angolaise.

Une facture largement gonflée car pour permettre à ce marché de prospérer, les deux hommes d'affaires vont se montrer très généreux avec de nombreuses personnalités françaises comme Charles Pasqua qui aurait été rétribué pour son lobbying.

En première instance, Pierre Falcone, Arcady Gaydamak et Charles Pasqua ont été condamnés à de la prison ferme. En appel, la défense pour tenter de prouver qu'il n’y a pas eu trafic d'armes, mais simple commerce, a cité de nouveaux témoins dont l'ex- président Jacques Chirac. Mais ce dernier ne se déplacera, sans doute, que si la Cour juge sa présence indispensable.

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