05 janvier, 2011

Burkina Faso | Règlement de l’UEMOA sur le contrôle de la charge à l’essieu des camions : Dure dure s’annonce l’application de la phase 2

(Lefaso.net) - En principe, c’est à partir du 1er janvier 2011 que commence l’application du règlement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) relatif à l’harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds dans les Etats membres.Mais, à écouter Roger Omer Ouédraogo, président de l’Association professionnelle des transitaires du Burkina (APAB), la mise en œuvre de la seconde phase de la mesure communautaire ne s’annonce pas du tout aisée pour les acteurs nationaux du transport, surtout avec la crise post-électorale en Côte d’Ivoire qui va encore aggraver la situation des transporteurs.

La norme de l’UEMOA portant harmonisation des normes et des procédures du contrôle du gabarit, du poids, et de la charge à l’essieu des véhicules lourds a été adoptée en décembre 2005 à Bamako, au Mali. La mesure vise entre autres la préservation des axes routiers existants, mis en mal par les surcharges sur les camions, avec leurs lots de conséquences en cascades, se terminant au pire des cas par des accidents mortels. Mais, au-delà de cet aspect, le règlement communautaire, on le voit, fait, à divers points de vue, œuvre utile.

La Côte d’Ivoire, du fait de sa situation, n’a jamais appliqué la mesure. Avec les derniers développements de cette crise ivoirienne, il faut craindre que le Burkina se retrouve dans la même situation de non application du Règlement. Selon Roger Omer Ouédraogo, président de l’Association professionnelle des transitaires du Burkina, l’application de la seconde phase du Règlement s’annonce dure pour les transporteurs burkinabè. « Parce qu’avec l’impossibilité de par le Port autonome d’Abidjan qui est le plus proche, les opérateurs économiques sont obligés de se rabattre sur les ports de Téma et de Lomé, qui sont malheureusement plus éloignés. Ce qui entraîne des coûts supplémentaires », explique t-il. En effet, dans l’optique des transporteurs, respecter la réglementation, c’est-à-dire qu’un camion ne doit pas dépasser 60 tonnes, c’est faire plus de voyages, donc multiplier les frais. D’où leurs difficultés. Que faire ?

Pour sa part, Omer Ouédraogo, en tant qu’auxiliaire des opérateurs économiques dans l’accomplissement des formalités de transport des marchandises inter-Etats, souhaite que la crise ivoirienne ne perdure pas. Parce quand il y a crise dans un pays, le travail du transitaire devient difficile, sinon impossible, à cause du nombre des intermédiaires qu’il faut « gérer », sans être sûr que le service sera rendu.

Grégoire B. BAZIE

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