20 décembre, 2010

ILE DE YEONPYEONG (Corée du Sud) (AFP) Corées: fin des manoeuvres militaires sur l'île de Yeonpyeong, échec à l'ONU

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Patrouille de soldats sud-coréens le 20 décembre 2010 à Yeonpyeong

Séoul a effectué lundi des manoeuvres militaires à tirs réels sur une île récemment bombardée par Pyongyang, malgré les menaces de riposte de la Corée du Nord, et alors qu'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU s'est achevée sur un constat d'échec.

Les exercices militaires sur l'île de Yeonpyeong, démarrés vers 05H30 GMT, se sont achevés une heure plus tard, selon l'agence sud-coréenne Yonhap. Le ministère de la Défense a refusé de commenter ces informations, promettant une déclaration pour plus tard.

Un photographe de l'AFP, qui se trouve sur Yeonpyeong, a indiqué continuer d'entendre des tirs d'artillerie.

Le brouillard avait retardé le coup d'envoi de ces exercices, prévus à l'origine pour la fin de matinée (entre 02H00 GMT et 03H00 GMT).

Selon CNN, Pyongyang a par ailleurs accepté le retour sur son sol des inspecteurs de l'ONU chargés de surveiller son programme nucléaire, afin d'apaiser les tensions dans la péninsule coréenne.

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Patrouille de soldats sud-coréens le 20 décembre 2010 à Yeonpyeong

Les Nord-Coréens ont accepté de laisser revenir sur le site nucléaire de Yongbyon les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après des discussions avec le gouverneur du Nouveau-Mexique Bill Richardson, un ancien haut diplomate américain, a indiqué CNN lundi.

La Corée du Nord avait retiré tous les équipements de surveillance du site de Yongbyon en avril 2009 et demandé aux inspecteurs de quitter le pays.

De son côté, Séoul a placé en alerte sa force aérienne, dans l'éventualité d'une action par la Corée du Nord, a précisé à l'AFP un porte-parole un ministère de la Défense.

Les civils de l'île sud-coréenne de Yeonpyeong et ceux de quatre autres îles voisines, ont reçu l'ordre de se mettre à l'abri.

Une consigne similaire a été communiquée à toutes les îles de la mer Jaune frontalières de la Corée du Nord, selon un porte-parole de l'état-major interarmes de l'armée sud-coréenne.

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Evacuation d'habitants de Yeonpyeong le 19 décembre 2010

Selon l'agence Yonhap, l'île, située à 12 kilomètres des côtes nord-coréennes, abrite 280 personnes, en plus des militaires.

Lors d'exercices similaires de l'armée sud-coréenne le 23 novembre, l'artillerie nord-coréenne avait ouvert le feu et tiré 170 obus sur l'île, tuant deux civils et deux militaires et détruisant des dizaines d'habitations.

Il s'agissait des premiers bombardements sur des zones civiles depuis la fin de la guerre de Corée (1950-53).

Aux Nations unies à New York, les discussions au Conseil de sécurité dimanche sur la situation dans la péninsule coréenne se sont achevées sur un contat d'échec.

Quelque huit heures de discussions formelles par les quinze pays membres du Conseil et des discussions privées avec les ambassadeurs nord et sud-coréens se sont terminées sans qu'un accord soit trouvé pour une déclaration finale.

Selon des diplomates onusiens, la Chine a rejeté les demandes des pays occidentaux pour qu'une condamnation soit incluse dans la déclaration sur la Corée du Nord et son bombardement de Yeonpyeong.

L'ambassadrice américaine à l'ONU Susan Rice, présidente en exercice du Conseil de sécurité, a estimé devant la presse qu'il était "improbable que l'écart" entre les positions des membres du Conseil puisse être comblé.

En fin de semaine dernière, Pyongyang avait promis un "désastre" si la Corée du Sud ne renonçait pas aux manoeuvres militaires sur Yeonpyeong.

Les Etats-Unis jugent que les manoeuvres sud-coréennes ne menacent pas Pyongyang, qui ne doit pas en tirer le prétexte de "nouvelles provocations".

L'île de Yeonpyeong se trouve en mer Jaune, près de la limite maritime fixée par l'ONU après la guerre de Corée. Pyongyang conteste cette limite, estimant qu'elle a été tracée trop au nord.

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