26 décembre, 2010

Guantanamo ne fermera pas "avant un certain temps"

WASHINGTON (AFP)

AFP/Archives

Photo transmise par des responsables militaires américains montrant des gardes à Guantanamo, le 30 mars 2010

Le porte-parole de la Maison Blanche Robert Gibbs a assuré dimanche que la prison de Guantanamo ne fermerait pas "avant un certain temps", renvoyant la balle dans le camp républicain pour "travailler sur cette question avec l'administration".

"Ca ne va certainement pas fermer le mois prochain", a déclaré M. Gibbs sur CNN, en référence à l'année de retard maintenant prise par l'administration américaine sur la fermeture de la prison ordonnée pour le 22 janvier 2010 par Barack Obama au lendemain de son arrivée à la Maison Blanche.

"Les Républicains souhaitent-ils écouter le général David Petraeus ?", le commandant en chef américain des forces internationales en Afghanistan, a interrogé le porte-parole. "Va-t-on continuer à laisser Al Qaïda utiliser Guantanamo comme un moyen de recrutement ?", a-t-il ajouté.

Une fermeture prochaine "dépendra de la volonté des Républicains de travailler avec l'administration sur cette question", a-t-il résumé.

La prison de Guantanamo, ouverte le 11 janvier 2002 par George W. Bush pour accueillir les prisonniers de sa "guerre contre le terrorisme", compte aujourd'hui 174 détenus, dont trois seulement ont été jugés.

Le président américain Barack Obama avait signé un décret le 22 janvier 2009 pour qu'elle soit fermée dans l'année, mais le Congrès l'en a empêché, interdisant notamment toute venue de prisonniers sur le sol américain pour autre chose que leur procès.

M. Gibbs a rappelé dimanche que l'administration souhaitait toujours traduire certains détenus devant des tribunaux militaires d'exception mais aussi devant des tribunaux fédéraux. A l'issue de ces procès, ils "passeront probablement la fin de leur vie dans des prisons de haute sécurité, d'où personne, même terroriste, ne s'est jamais échappé".

D'autres, au nombre de 48, devraient rester "enfermés indéfiniment" sans procès, faute d'éléments suffisants à charge contre eux, en raison des circonstances de leur arrestation et des interrogatoires qu'ils ont subi.

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