26 décembre, 2010

Meurtre d'un ancien journaliste du "Parisien"

Source AFP

L'ancien journaliste politique du quotidien Le Parisien, Bernard Mazières, a été retrouvé mort vendredi après-midi à son domicile dans le 6e arrondissement de Paris. "Il n'y a pas de piste à ce jour. On n'écarte aucune hypothèse. En tout cas, le meurtre ne fait pas l'ombre d'un doute", selon une source policière.

L'autopsie pratiquée samedi a confirmé que Bernard Mazières était décédé des suites d'un "fracas crânien par un objet contondant", a-t-on ajouté. "La victime a également été poignardée à la gorge. Les deux coups portés démontrent clairement le geste homicide", a ajouté une source proche de l'enquête, confirmant une information du Figaro.fr. L'enquête se poursuivait dimanche avec des auditions prévues de proches de la victime, parmi lesquels aucun suspect ne figurait a priori, a encore dit la source policière.

Routier du journalisme

Âgé de 60 ans, Bernard Mazières, qui avait quitté il y a un an ses fonctions au Parisien, a été retrouvé par sa femme de ménage à son domicile, dans la chambre de son fils avec qui il vivait. La mort pourrait remonter à jeudi dans la soirée. Aucune trace d'effraction n'a été relevée par les enquêteurs.

Bernard Mazières avait notamment travaillé à FR3 (aujourd'hui France 3) à Strasbourg avant de participer à l'aventure des radios libres en 1981, à Radio-Express lancée à l'époque par l'hebdomadaire éponyme. Il y avait ensuite rejoint le service politique avant un bref passage à Radio Monte-Carlo (RMC). Embauché au Parisien en 1997, il y restera jusqu'à sa retraite l'an dernier. Il y occupait alors le poste de rédacteur en chef adjoint en charge de la politique.

Éloges

D'anciens collègues, émus et surpris des circonstances de son décès, l'ont décrit comme fin, cultivé, séducteur et bon vivant. L'ancien directeur de la rédaction du Journal du dimanche (JDD), Jacques Espérandieu, évoque dimanche dans l'hebdomadaire un homme "gai, joyeux, brillant". "Nous nous étions rencontrés il y a une dizaine de jours" dans un restaurant, où "nous avons parlé presse, politique, crise, projets, avenir de Lucas, son jeune fils", raconte Jacques Espérandieu, décrivant "ce brio, cette élégance, cette assurance et le profond goût de la vie et de la fête qui le caractérisaient".

"Il fallait voir l'aisance avec laquelle il côtoyait, interrogeait, asticotait parfois les personnages du théâtre politique", qui était "pour lui une passion, même s'il affectait, vis-à-vis de ce monde si particulier, un certain détachement teinté d'ironie", raconte dimanche Le Parisien dans un article titré "Adieu Bernard". Né le 1er juin 1950, il était le fils d'André Mazières, éditorialiste politique de la Charente libre. En 2007, il avait cosigné le Dico inespéré de la droite.

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