26 décembre, 2010

L`ex-rébellion dément empêcher des Ivoiriens de fuir

AFP Les Forces nouvelles (FN),
l`ex-rébellion qui tient le nord de la Côte d`Ivoire depuis 2002, ont démenti
dimanche empêcher des Ivoiriens fuyant leur pays de gagner le Liberia comme
l`a affirmé le Haut commissariat de l`ONU pour les réfugiés (HCR).
"Nous n`empêchons personne de traverser notre zone à partir de Danané
(ouest) pour aller au Liberia", a déclaré à l`AFP à Bouaké (centre), le
porte-parole militaire des FN, Seydou Ouattara.
Samedi, le HCR avait affirmé avoir reçu des informations indiquant que
certains éléments des FN qui soutiennent l`un des deux présidents proclamés de
Côte d`Ivoire, Alassane Ouattara, empêchaient des réfugiés de traverser
librement vers le Liberia.
"Cela oblige les réfugiés des villages" de la région de Danané, proche de
la frontière libérienne, "de dévier de leur route de près de 80 km vers le sud
afin d`entrer au Liberia", avait précisé le HCR qui avait appelé à "protéger
les civils".
Seydou Ouattara a indiqué que des populations de la localité de Zouanhouan
et ses environs, située à 30 km de Danané, fuient depuis "plus d`une semaine"
à la suite d`une attaque de "miliciens libériens appuyés par des éléments de
la garde républicaine" fidèles au président Laurent Gbagbo, rival d`Alassane
Ouattara.
"Au niveau de Danané, nous les mettons à la disposition du HCR qui s`occupe
d`eux sur le plan psychologique, mental et nutritionnel", a-t-il assuré. "Nous
n`empêchons personne de sortir de nos zones", a-t-il affirmé.
Selon le HCR, environ 14.000 Ivoiriens ont fui vers le Liberia voisin
depuis près d`un mois, pour échapper aux violences post-électorales dans leur
pays qui selon l`ONU ont fait 173 morts du 16 au 21 décembre.
Emile Guiriéoulou, ministre de l`Intérieur de Laurent Gbagbo, a de son côté
affirmé devant la presse à Abidjan que "ces milliers d`Ivoiriens qui se
réfugient au Liberia, partent des zones sous contrôle de la rébellion pour
fuir les exactions et autres violences exercées sur eux par les rebelles".
"Il est regrettable que l`Onuci (Opération des Nations unies en Côte
d`Ivoire) et le Conseil des droits de l`Homme (de l`ONU) à Genève ne donnent
pas plus de détails sur l`origine de ces départs massifs et leur cause", a
ajouté Emile Guiriéoulou.
En outre, "de nombreux Ivoiriens exerçant comme agents de l`Etat ou à titre
privé dans la zone sous contrôle de la rébellion, ont quitté cette zone au
lendemain du scrutin pour leur propre sécurité qui était menacée", a-t-il
affirmé.

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