01 décembre, 2010

Amazon cesse d'héberger le site WikiLeaks, selon un sénateur américain

AFP
La page d'accueil d'Amazon, le 3 septembre 2010
La page d'accueil d'Amazon, le 3 septembre 2010
La page d'accueil d'Amazon, le 3 septembre 2010 Nicholas Kamm AFP/archives

Le géant américain de la distribution en ligne Amazon a cessé d'héberger WikiLeaks, a indiqué un sénateur américain mercredi, alors que le site, qui révèle depuis dimanche des milliers de notes diplomatiques américaines, était inaccessible dans certaines parties du monde.

"Ce matin, Amazon a informé mon équipe qu'il avait cessé d'héberger le site de WikiLeaks", a déclaré le sénateur indépendant Joe Lieberman dans un communiqué.

"J'aurais aimé qu'Amazon prenne cette mesure avant, étant donné les précédentes publications d'informations classifiées entreprises par WikiLeaks", a-t-il ajouté.

La mesure prise par Amazon est la "bonne décision et devrait constituer une référence pour les autres entreprises que WikiLeaks utilise pour diffuser illégalement ses informations", a ajouté l'élu du Connecticut (nord-est).

Le site WikiLeaks, spécialisé dans la révélation de documents secrets, a entamé dimanche la publication de quelque 250.000 messages de la diplomatie américaine, ce qui a généré la colère de Washington et l'embarras de plusieurs gouvernements.

Amazon est un important hébergeur de sites internet. Le groupe a refusé à plusieurs reprises de répondre à des requêtes de l'AFP pour savoir s'il était bien l'hôte de WikiLeaks.

Mais Jon Karlung, président du groupe suédois Bahnhof, qui héberge également certains documents de WikiLeaks, a indiqué mardi que le site sur lequel figuraient les notes diplomatiques américaines était principalement hébergé par Amazon.

Dans son communiqué, M. Lieberman a également exhorté les autres groupes hébergeant WikiLeaks à "mettre fin à leur relation avec eux immédiatement".

"Les actions illégales, scandaleuses et imprudentes de WikiLeaks ont compromis notre sécurité nationale et mis des vies en danger à travers le monde", a dit M. Lieberman.

"Aucune entreprise responsable, qu'elle soit américaine ou étrangère, ne doit aider WikiLeaks dans ses efforts pour propager des documents volés", a encore ajouté l'élu.

Le fil Twitter de WikiLeaks, @WikiLeaks restait silencieux mercredi après avoir affirmé les jours précédents qu'il avait été la cible d'attaques informatiques par déni de service (DDOS)

Habituellement, lors de ce type d'attaque, un grand nombre d'ordinateurs porteurs de virus se connecte simultanément sur un site, saturant les serveurs et provoquant une déconnexion pure et simple.

Lundi, un pirate informatique qui se présente sous le pseudonyme de "Jester" a affirmé qu'il avait temporairement bloqué le site de WikiLeaks dimanche.

Mikko Hypponen, expert de l'entreprise de sécurité informatique F-Secure a indiqué à l'AFP que selon lui "Jester", qui a déjà mené ce type d'attaques contre des sites islamiques par le passé, avait "les moyens et le mobile" pour s'en prendre à WikiLeaks.

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