16 novembre, 2010

UNESCO La gastronomie française au patrimoine mondial, un atout économique

Le Point.fr

La gastronomie française au patrimoine mondial, un atout économique

La gastronomie française va pouvoir mieux se vendre à l'étranger © XIN HUA/SIP

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Les Français ne mangent pas comme les autres. Un repas, surtout de fête, est toute une affaire, avec une préparation et des rituels, inscrits dans la culture populaire. C'est ce qu'a reconnu mardi l'Unesco en classant le "repas gastronomique des Français" au patrimoine immatériel de l'humanité. Une décision qui devrait avoir des retombées économiques positives. Les ministres de l'Agriculture Bruno Le Maire et de la Culture Frédéric Mitterrand ont d'ores et déjà affirmé qu'ils allaient se servir de ce levier "pour valoriser les produits alimentaires et les savoir-faire culinaires, encourager le tourisme gastronomique sur nos territoires et développer la promotion du patrimoine alimentaire français à l'international".

"C'est une excellente nouvelle", se réjouit Allan Sichel, président de la Fédération des négociants de vins de Gironde. Selon lui, la décision de l'Unesco ne devrait pas avoir d'effet "à court terme", mais "les exportations de vins vont pouvoir se développer grâce à l'aura générale autour des vins de Bordeaux, et la valorisation de la gastronomie française participe à cette aura". Et il n'y a pas que les produits de luxe qui seront concernés. Au contraire, cela "n'influera pas tant sur les grands vins de Bordeaux qui ont déjà une reconnaissance internationale, mais ce sera un vecteur de démocratisation des vins de Gironde en général", considère-t-il.

Les Japonais inquiets

Autre gagnante de cette inscription, la filière agricole française. Pour Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, premier syndicat français du secteur, c'est une "formidable reconnaissance parce qu'il y a un lien très fort entre agriculture, produits de terroir et gastronomie", et cela "va forcément donner un plus à l'image de la France dans le monde".

L'intérêt économique de cette reconnaissance est tellement évident que le comité chargé d'examiner les candidatures a longuement hésité avant de donner une réponse positive de peur d'un usage abusif du label de l'Unesco à des fins commerciales. "Nous avons eu une longue discussion sur ce dossier spécifique", a ainsi rapporté sa présidente, Kristin Kuutma. En séance, un délégué japonais s'est ému de savoir si les restaurants français de luxe installés au Japon pourraient désormais afficher sur leur vitrine l'emblème de l'institution internationale... "Il reviendra au comité de maintenir une surveillance de l'usage du logo" de l'Unesco, a-t-elle alors répondu.

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