21 novembre, 2010

Togo | L’Ufc confirme l’envoi des courriers polémiques à Bonfoh

Gilchrist Olympio, Président de l’UFC (Ph : D.R.)

(AfriSCOOP Lomé) — A la faveur d’une sortie médiatique sur le plateau de Tvt (Télévision togolaise) ce 21 novembre, le 1er vice-président de l’Ufc (Union des forces de changement), Elliott Ohin, a reconnu que son parti est à l’origine de l’envoi de courriers qui a semé la polémique jeudi dernier au parlement.

Voilà qui a au moins le mérite d’être clair ! Les courriers parvenus sur la table de la présidence de l’Assemblée du Togo et dont la lecture a failli donner lieu à une séance de kick-boxing entre le président du parlement, A. Bonfoh, et le député Anc Tchagnaou Ouro-Akpo, ont été envoyés par l’Ufc.

C’est ce qu’a indirectement confirmé Elliott Ohin, ministre d’Etat, chef de la diplomatie togolaise et 1er vice-président de l’Ufc depuis le « congrès extraordinaire » du 12 août organisé par la branche pro-Olympio de ce parti. Le premier secrétaire général de l’histoire de l’Ufc a justifié l’envoi des courriers polémiques précités par la souscription en 2007, par tous les candidats de l’Ufc à la députation, à des engagements qui les préserveraient de toute « transhumance politique ». « La politique et la morale vont de pair », a laissé entendre M. Ohin, pour non seulement corroborer son point de vue, mais aussi justifier la prise de position de l’Ufc dans le bras de fer Rpt-Anc au parlement.

Dans le même ordre d’idées, l’actuel ministre des Affaires étrangères du Togo a en outre indiqué : « Laissons les instances saisies travailler sur les dossiers sur lesquels leur attention a été attirée ». En référence à la démarche opérée par l’Ufc et l’Anc auprès de la présidence de l’Assemblée nationale et de la Cour constitutionnelle. Des démarches séparées qui visent d’un côté à reconnaître la démission au Parlement d’une partie des députés Ufc qui ont rejoint l’Anc, et d’autre part à faire frapper de nullité les arguments avancés par l’Ufc dans ce dossier. « Il ne faut pas aller trop vite en besogne ; le Togo est tout de même régi par des lois », a martelé le numéro 2 du parti de G. Olympio.

L’Anc : l’enfant mal-aimé

Le parti de Jean-Pierre Fabre a indiqué ces derniers jours que rien au monde ne l’empêchera de créer son groupe parlementaire dans la législature en cours. « Ce mercredi 17 novembre 2010, le Président de l’Anc a reçu une lettre en date du 15 novembre 2010, par laquelle le Bureau de l’Assemblée nationale oppose une fin de non recevoir catégorique à la création du groupe parlementaire Anc, rappelant et confirmant les termes de sa lettre du 05 novembre 2010 selon lesquels : ‘’un parti politique extraparlementaire ne peut disposer d’un groupe parlementaire à l’Assemblée nationale’’ », a expliqué l’Anc en début de semaine.

Tout en explicitant : « Déjà le lundi 15 novembre 2010, l’Anc a appris que le Président de l’Assemblée nationale, M. Abass Bonfoh, a convoqué le jour même, une réunion de la conférence des Présidents, à laquelle n’étaient pas invités les députés Anc membres de droit de cette instance. Cette exclusion de fait, confirme les informations selon lesquelles Abass Bonfoh aurait saisi la Cour Constitutionnelle pour lui demander de statuer sur une prétendue démission de l’Assemblée nationale des députés Anc, en vue de pourvoir à leur remplacement. Il n’échappe à personne que de telles manœuvres participent du marché conclu entre le Rpt et Gilchrist Olympio et dont l’un des objectifs est de constituer à l’Assemblée nationale, la majorité qualifiée des 4/5 des députés qui permettrait au Rpt de modifier la Constitution à sa guise ».

Devant ces évolutions de l’actualité politique locale, l’Anc a « dénoncé et condamné ces actes graves qui constituent une violation délibérée des dispositions de la Constitution de la République togolaise (article 52) et du règlement intérieur de l’Assemblée nationale (articles 26, 27 et 28) ».

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire