12 novembre, 2010

Tabaski: il y a moutons et moutons

Le marché de bétail du secteur 23 à Tanghin

A peine le présidium de la Fédération des associations islamiques du Burkina, a fixé la date de l’Aïd El Kabîr pour le mardi 16 novembre 2010, que des lieux de vente des moutons ont commencé à prospérer dans la capitale du Burkina Faso. Une équipe de Fasozine.com s’est rendue ce jeudi 11 novembre 2010, au marché de bétail du secteur 23 de Tanghin. Constat.

La Tabaski approche. A l’occasion de cette fête, chaque chef de famille musulman qui en a les moyens, doit sacrifier au rituel, en immolant un mouton. Mais, il y a moutons et moutons, et les spécialistes peuvent le certifier. Il y a la bête bien en chair, capable de restaurer une famille musulmane et ses invités et le spécimen squelettique dont un affamé ne ferait qu’une bouchée. Alors, à chaque bourse son mouton. Ce jeudi, il est près de 11h au marché de bétail du secteur 23 à Tanghin. Des dizaines de camions stationnés au portail sont entrain de débarquer des moutons. A l’intérieur de la cour, les bêlements des ruminants se mélangent au brouhaha des commerçants, des vendeuses de zom koom (boisson de farine de maïs ou de mil), et de leurs clients.
Boubakary Ouédraogo, un démarcheur qui nous a accostés à l’entrée se lance dans des explications interminables, croyant sans doute avoir affaire à des clients: «Tous les moutons que vous voyez ici viennent des quatre coins du Burkina. Il y a des «moutons de Dori», des «moutons pour Tabaski», «moutons de Djibo… Ce marché est comme un carrefour». L’Aïd al Kabîr ou Tabaski est actuellement au cœur de toutes les conversations et le mouton semble être devenu un produit de luxe. Selon notre démarcheur, le prix moyen d’un mouton peut aller de 25. 000 à 200. 000 francs CFA. A l’écouter, les affaires des vendeurs prospèrent et iront de mieux en mieux à l’approche de la fête.
En rappel, L’Aïd el Kabîr commémore la soumission d'Ibrahim à Allah, sur la recommandation de qui li avait accepté d'égorger son fils Ismaël. Mais selon le livre saint, au dernier moment, le Tout Puissant a envoyé un mouton pour remplacer l'enfant comme offrande. C’est donc en souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, que les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier en bonne santé, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée dans la direction de La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.

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