12 novembre, 2010

Jour J – 30 : Souvenir, souvenirs…

L’horloge du temps poursuit sa course imperturbable et, bientôt, dans 30 jours exactement, le Burkina Faso célèbrera, à Bobo-Dioulasso, le 50e anniversaire de son accession à la souveraineté internationale. Plus exactement, on se souviendra, le 11 décembre 2010, de ce jour mémorable de 1958 où enfin, après bien des péripéties, la République de Haute-Volta fut proclamée, dans le cadre de la Communauté française. Ce ne sera donc pas seulement le cinquantenaire de l’indépendance de ce pays nichée au cœur de l’Afrique de l’Ouest que l’on commémorera dans un mois, mais aussi et surtout les 52 années d’existence d’une République longtemps écartelée.

En effet, constitué en 1919, le territoire de la Haute-Volta est dissout en 1932, avant d’être reconstitué en 1947. Entretemps, ce territoire fut l’objet d’une chirurgie bien singulière. Tout d’abord, c’est la région de Say, à l’Est, qui fut détachée de la Haute-Volta, en 1927, pour être rattachée au Niger. Puis, dans un deuxième temps, en 1932, le pays des Volta noire et blanche fut purement et simplement partagé entre les territoires coloniaux de Côte d’Ivoire, du Soudan français (Mali) et du Niger. Exit la Haute-Volta de la carte du monde! On parlait alors beaucoup de la «Haute Côte d’Ivoire», pourvoyeuse d’une très utile et expérimentée main d’œuvre à la… «Basse Côte d’Ivoire».

Mais comme un sphinx, la Haute-Volta renaît de ses cendres en 1947, après la Seconde guerre mondiale. Reconstitué comme un territoire à part entière, il a fallu attendre le 11 décembre 1958 pour que la République soit proclamée. Puis, dans les rayons des «soleils des indépendances», la jeune République accède à la souveraineté internationale, le 5 août 1960. Dans l’histoire de ce pays de la «Fière Volta», beaucoup de stigmates et de souvenirs.
Une deuxième «indépendance» interviendra le 4 août 1984, lorsque les révolutionnaires ont rebaptisé ce pays à l’histoire si singulière, Burkina Faso. Désormais, Voltaïques d’hier et Burkinabè d’aujourd’hui revisitent les brûlures du passé, mesurent le chemin parcouru et jaugent les espérances pour demain. De «Fière Volta» au «Ditanye», l’histoire continue… La vie aussi.

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