02 novembre, 2010

SIAO 2010 L’artisanat africain fait sa fête


La 12e édition du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou est sur les rails depuis le vendredi 29 octobre 2010. L’ouverture officielle a été présidée par le Premier ministre, Tertius Zongo, assisté des membres de son gouvernement.

« Artisanat africain, jeunesse et emploi », c’est le thème de la présente édition du SIAO qui a ouvert ses portes vendredi dernier tambour battant. Un comité de pilotage a été installé, qui s’est donné sept axes de travail pour la réussite du Salon. Il s’agit de la qualité de l’accueil pour tous, de la protection de l’environnement, de la protection des œuvres artisanales, du tutorat pour les artisans primés, de l’encouragement à l’excellence, de la reconnaissance du professionnalisme des exposants et de la qualité des produits présentés.

Cette année, une carte professionnelle ou une recommandation par une structure d’encadrement reconnue est exigée, pour les artisans exposant dans les pavillons climatisés. Des niveaux de sélection pour exposer au pavillon de la créativité ont été organisés. Toutes les œuvres bénéficient d’une scénographie professionnelle, d’une parution au catalogue du SIAO. Les artisans primés bénéficieront de plus d’un système de tutorat des partenaires. Plus que de simples prix à octroyer aux acteurs, les partenaires et les sponsors de la présente édition sont encouragés à les soutenir par l’accompagnement personnalisé des artisans qui se seraient distingués lors du concours.

Un SIAO sans sachets plastiques

Un partenariat avec l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle (OAPI) permettra de protéger les œuvres primées. Cela vise à sensibiliser les artisans à cette problématique. La thématisation du Salon, en regroupant les métiers par secteur d’activité, permettra aux acheteurs d’avoir en un seul et même espace, l’ensemble des exposants qui gagneront ainsi plus de visibilité. Il est fait appel à l’association des restaurateurs et hôteliers du Burkina pour le choix des structures retenues pour la gestion de l’espace réservé à cette activité.

L’environnement a aussi été pris en compte et en association avec la société de filature du Sahel (FILSAH) et, le ministère de l’Environnement, il a été demandé aux participants d’utiliser sur le site et pendant l’événement, des sacs et des sachets non polluants.

Le SIAO est un espace d’exposition. Des matières nobles, le savoir-faire et la créativité y rivalisent. Le Salon reste un espace de rencontres d’échanges, d’affaires, de formation, d’information et de promotion. Tout est donc mis en œuvre pour que la manifestation reste également dans son temps, et le temps de l’Afrique, à son avis, c’est la jeunesse. Il faut donc la former et la motiver pour les métiers de l’artisanat.

Le Congo (Brazzaville), invité d’honneur

Une vingtaine de pays du sud ont répondu présent. A leur tête, le Congo (Brazzaville), invité d’honneur, dont la forte délégation a été conduite par la ministre des Petites et Moyennes entreprises, chargée de l’artisanat, Yvonne Adélaïde Moungany. Celle-ci a souligné la nécessité de renforcer le SIAO afin qu’il réponde davantage aux attentes des artisans. La marraine du 12e Salon, Alizèta Ouédraogo, dite Alizèt Gando, P-DG du groupe Tan-Aliz, s’est félicitée de constater que le SIAO joue pleinement son rôle de locomotive et valorise l’artisanat africain, symbole de l’identité culturelle de tout un continent.

D’édition en édition, a-t-elle poursuivi, la fête de l’artisanat gagne en notoriété et en professionnalisme. Cependant, a relevé la marraine, l’arbre ne doit pas cacher la forêt, car le secteur est confronté à de nombreuses difficultés. Alizèt Gando n’a pas manqué de traduire le souhait des artisans de voir augmenter la capacité d’accès du site pour les prochaines éditions, ce qui évitera les frustrations engendrées par les demandes non satisfaites de stands ; elle a aussi souligné l’urgence d’une plus grande qualification professionnelle des artisans et leur accès au financement.

L’artisanat, un levier du développement

Pour le ministre de Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, Léonce Koné, l’artisanat est un levier du développement, une source de richesse, d’emplois. C’est aussi, a-t-il ajouté, un moyen efficace pour une vie active, stimulante pour les millions de jeunes, force et l’avenir de l’Afrique. Tertius Zongo, le Premier ministre, a indiqué que le SIAO est un cadre où des artisans expérimentés viennent pour des échanges et pour s’ouvrir sur le reste du monde.

Le Salon permet, selon lui, un brassage des cultures et l’évolution vers l’excellence. L’artisanat, qui occupe un nombre important d’Africains, crée des richesses et d’emplois. Le chef du gouvernement s’est réjoui de l’amitié des pays participants. Le Salon, a-t-il dit, se professionnalise et on retrouve des critères qui sont reconnus au plan mondial et qui sont imposés aux artisans. Le souhait du Premier ministre est qu’il y ait un accompagnement du système financier.

Des cadres encore plus incitatifs sont donc à créer au plan fiscal et de la législation pour permettre aux artisans de s’exprimer. Le SIAO 2010, c’est 300 000 visiteurs, 2 000 exposants, 1000 professionnels. Il est prévu au cours de la fête, des séminaires sur le thème ; des conférences… La cérémonie inaugurale a été ponctuée d’animation, assurée, entre autres, par le grand Meiwey et l’inégalable chanteur humoriste congolais Zao. Pour la modique somme de 500 FCFA, le public est invité à prendre d’assaut le site du Salon pour admirer le savoir-faire des artisans d’ici et d’ailleurs.

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