14 novembre, 2010

Sarkozy reconduit Fillon à Matignon, annonce du gouvernement à 20h15

Sarkozy reconduit Fillon à Matignon, annonce du gouvernement à 20h15

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François Fillon, plébiscité par la droite, a été renommé dimanche comme Premier ministre par Nicolas Sarkozy et la composition de son nouveau gouvernement sera annoncée à 20h15.

Le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant annoncera dimanche à 20H15 la composition du nouveau gouvernement du Premier ministre François Fillon, a annoncé la présidence dans un communiqué.

Cette annonce intervient peu de temps après le troisième entretien de la journée à l'Elysée entre François Fillon et Nicolas Sarkozy, qui n'a duré qu'une demi-heure, et l'annonce par Jean-Louis Borloo, l'ex-ministre centriste de l'Ecologie, de sa décision de ne pas faire partie du nouveau gouvernement.

Dans une déclaration écrite à l'AFP, l'ex numéro deux du gouvernement a annoncé avoir "choisi de ne pas appartenir" à la prochaine équipe, précisant qu'il préférait "retrouver (sa) liberté de proposition et de parole" au service de (ses) valeurs, qui ne sont pas de circonstances, au premier rang desquelles" la "cohésion sociale".

Cette décision du leader centriste pourrait accélérer le dévoilement de la nouvelle équipe, que Matignon promettait pour dimanche soir ou lundi au plus tard. Chose déjà rare, Alain Juppé avait lui-même annoncé implicitement son arrivée samedi, renforçant le sentiment, dénoncé dans l'opposition, d'un "interminable feuilleton".

Après l'annonce surprise samedi peu après 19H30 d'une démission du gouvernement en place - une première un week-end sous la Ve République -, l'annonce de la reconduction de François Fillon à Matignon est tombée dimanche vers 09H50.

Moins de vingt minutes plus tard, le Premier ministre a assuré dans un communiqué s'engager "avec détermination dans une nouvelle étape", évoquant sa "profonde estime personnelle" pour le chef de l'Etat.

Pour ses consultations, François Fillon a reçu notamment Luc Chatel (ex-Education) et Xavier Bertrand, actuel patron de l'UMP. Peu avant 15H30, il s'est rendu pour la deuxième fois de la journée à l'Elysée.

Hormis le cas Borloo, auquel la composition du gouvernement était suspendue jusqu'à sa déclaration de 16H30, un autre souci relatif au devenir de Jean-François Copé paraissait s'éloigner pour le chef de l'Etat.

Alors que François Fillon souhaitait placer à l'Intérieur le patron des députés UMP, l'entourage de M. Copé a fait savoir qu'il avait bien reçu l'accord de Nicolas Sarkozy pour s'emparer de la direction du parti présidentiel, un poste qu'il briguait ouvertement depuis septembre.

Par voie de conséquence, Xavier Bertrand devrait comme prévu entrer au gouvernement, et Brice Hortefeux demeurer place Beauvau, tout en secondant M. Copé au parti.

Une certitude, la nouvelle équipe sera resserrée avec 26 membres (ministres et secrétaires d'Etat) contre 37 actuellement, selon une source gouvernementale.

Autre assurance, le départ d'Hervé Morin, président du Nouveau centre, qui sera remplacé par Alain Juppé à la Défense.

Michèle Alliot-Marie (ex-Justice) pourrait être nommée au Quai d'Orsay, un autre des ministères régaliens auxquels elle est abonnée depuis 2002.

Depuis plusieurs mois, le départ des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, une des prises du chef de l'Etat à la gauche, est annoncé.

Des femmes du gouvernement sortant seront promues. Il en ira ainsi de Valérie Pécresse, qui a mené la réforme des universités, de Nadine Morano, une fidèle du président, et de Nathalie Kosciusko-Morizet. Mme Pécresse pourrait aller à la Justice, tandis que Mmes Morano et Kosciusko-Morizet, toutes deux secrétaires d'Etat, deviendraient ministres.

En revanche, Fadela Amara (Ville) est donnée partante. Une interrogation persistait sur Rama Yade, la benjamine turbulente du gouvernement sortant.

La reconduction de François Fillon a suscité des commentaires acerbes dans l'opposition, où le sentiment général pouvait se résumer à "tout ça pour ça".

Le porte-parole du PS Benoît Hamon a fustigé auprès de l'AFP "la reconduction d'un Premier ministre en échec (...) par un président de la République lui même en échec".

Marine Le Pen (FN) a ironisé sur un gouvernement, qui sera notamment constitué du "repris de justesse" François Fillon et du "repris de justice" Alain Juppé, allusion à la condamnation du maire de Bordeaux en 2004 dans une affaire d'emplois fictifs.

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