07 novembre, 2010

A quand l’automobile d’Afrique ?


Chaîne de montage au PSA à Sochaus en 2008 - AFP

(AfriSCOOP Genève ) — Bientôt la fin de la célébration des « 50 ans des indépendances africaines ». La commémoration par le Burkina Faso de cet anniversaire (au mois de décembre prochain, suite à un report) devrait clôturer « la fête » tant décriée sur le continent noir depuis le début de cette année ! A juste titre car les Africains continuent de s’amuser dans tous les domaines. Il en est ainsi du secteur de l’automobile.

Que devient la pléthore d’ingénieurs auto qui sortent des écoles de formation du continent noir à la fin de chaque cycle de formation ? Mieux, à quoi servent-ils concrètement ? Cinquante ans après les « indépendances africaines », aucun Etat n’est pas encore dépositaire d’une marque de fabrique d’une automobile !!! Même la locomotive économique du continent noir (l’Afrique du Sud) n’est pas un modèle à imiter en la matière. L’on est davantage stupéfait par cette grande tare africaine quand l’on circule dans les rues des pays modèles (en démocratie comme sur le plan économique) du continent noir.

C’est le cas par exemple du Ghana ou encore une fois de l’Afrique du Sud. Dans ces deux pays précités, l’on aime rouler à gogo dans des moteurs à quatre roues provenant de l’Occident : très précisément de l’Allemagne et des Etats-Unis d’Amérique. Quelle honte en plein 21ème siècle !!! Consommer les produits de l’Occident n’est pas un crime. Mais jusqu’à quel degré doit-on le faire ou l’accepter ?

Quand l’Africain dort, les autres travaillent

Quel est donc au juste le type de démon qui a posé ses tréteaux sur le continent berceau de l’humanité ? Tout s’y passe comme si ses habitants ne possèdent aucune faculté de réflexion, ou du moins ne veulent pas rompre le cercle vicieux de la domination qu’exerce sur eux l’Occident voici de longs siècles. Dans les années 50, à titre d’exemple, le Ghana et l’Ouganda étaient au même niveau de développement que la Corée du Sud. 50 ans après, l’abysse qui sépare ces deux nations africaines du pays d’origine de Ban Ki-moon est indescriptible. C’est donc à juste titre que les Sud-Coréens déversent sur le marché africain des produits d’exportation de première qualité parmi lesquels comptent beaucoup les automobiles de la marque « Hyundai ». Quand un Africain ou un Noir en général affiche un sourire « ya bon banania » devant un engin à quatre roues sorti des firmes des pays du Nord, le Chinois ou les habitants des pays émergeants de l’Asie achètent un modèle de la même automobile auquel ils appliquent une inspection minutieuse.

La preuve en est le nouveau type d’invasion commerciale dont est victime de nos jours l’Afrique ; celle qui vient de l’Asie, avec la Chine en tête de file. On connaissait les marques de motos chinoises comme « Sanili, Sanya », etc. Aujourd’hui, c’est de plus en plus à l’équipement des administrations africaines avec des moteurs « made in China » que l’on assiste. Des prouesses de l’Empire du milieu qui ont pour nom « Byd Auto, Changan, Chery, Lifan », etc. Consciente de l’impéritie des Noirs en matière de création d’automobiles, les Indiens se sont également engouffrés dans le marché des quatre roues en Afrique. Aux produits de la firme « Tata », succèdent actuellement de robustes machines 4X4 qui ont pour nom « Mahindra Satyam »… Pauvre Afrique. Et dire qu’une grande partie des inventions qui ont révolutionné le déplacement des humains sur le globe provient des Noirs…

Des Etats d’Afrique comme la République sud-africaine, la Tunisie, la Lybie, l’Egypte, les Seychelles, Maurice, etc. bref les modèles économiques du continent le plus pauvre du monde sont donc interpellés en cette fin d’année 2010 pour inverser l’indigence de l’Afrique en matière de création d’automobiles. Un peu comme le chante Tiken Jah Fakoly sur son nouvel album, « il faut se lever pour changer tout ça »… Si tant est que la majorité des Africains a encore une âme…

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