04 novembre, 2010

Plus de 20 milliards d’euros de contrats entre la France et la Chine

Le président Hu Jintao est en visite pour trois jours à Paris. Il envisage notamment un doublement des échanges commerciaux avec la France dans un délai de cinq ans, à 80 milliards de dollars par an.


Hu Jintao et Nicolas Sarkozy, le 4 novembre 2010.

Hu Jintao et Nicolas Sarkozy, le 4 novembre 2010. (REUTERS)

Une moisson. Les entreprises chinoises et françaises vont signer pour «plus de 20 milliards d’euros» de contrats, à l’occasion de la visite d’Etat en France du président chinois, Hu Jintao, comme l’a annoncé sa vice-ministre chinoise des Affaires étrangères, Fu Ying.

La compagnie Airbus a ainsi signé avec des compagnies chinoises un contrat portant sur 102 appareils, dont 66 nouvelles commandes, pour un montant de 14 milliards de dollars. Un «très bon contrat», «très porteur» pour l’avionneur européen, s’est félicité Louis Gallois, président exécutif d’EADS, maison mère d’Airbus.

Et Total envisage d’investir, conjointement avec le groupe China Power Investment corporation (CPI), de 2 à 3 milliards d’euros dans une usine pétrochimique de transformation du charbon en Chine.

Pékin envisage, par ailleurs, un doublement des échanges commerciaux avec la France dans un délai de cinq ans, à 80 milliards de dollars par an, contre un volume annuel de 40 milliards actuellement.

«Hu Jintao, go home»

Le tapis rouge déroulé pendant trois jours au président chinois a donné lieu a plusieurs manifestations pour la défense des droits de l’Homme. A Paris, ils étaient entre 300 et 400 réunis à deux pas de la Tour Eiffel, pour réclamer, notamment, la libération du prix Nobel de la Paix 2010, le dissident chinois Liu Xiaobo,et pour dénoncer le «renoncement» de la France, qui a selon les ONG, fait le choix des juteux contrats. Ils agitaient, pour la plupart, des drapeaux clandestins du Tibet et du Xinjiang, deux provinces chinoises où Pékin contrôle étroitement les populations tibétaine et ouïghoure et se sont ensuite rendus devant l’ambassade de Chine, protégée par un important dispositif policier.

«Hu Jintao liar» (Hu Jintao menteur, NDLR), «Hu Jintao go home» (Hu Jintao rentre chez toi) ou encore «Stop the killing» (Arrêtez le massacre), scandaient les manifestants qui enchaînaient aussi chants religieux et prières. L’ONG Amnesty International s’était jointe à la manifestation, de même que quelques militants du mouvement religieux Falun Gong.

Le sort de Liu Xiaobo «n’est pas un sujet à aborder entre la Chine et la France», a sèchement rétorqué la vice-ministre chinoise des Affaires étrangères, arguant que le Nobel «a violé la loi et a été condamné».

(Source AFP)

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