La République du Congo et le Cameroun ont signé le 28 octobre à Brazzaville, en marge des travaux préparatoires de la 21ème session du Conseil des ministres de la CEMAC, un protocole d'accord portant sur la construction d’une centrale hydroélectrique d’une puissance de 600 mégawatts.
Cette centrale permettra au Congo et au Cameroun d’étendre leurs réseaux électriques mais pas seulement... A terme, c’est toute la sous-région qui devrait pouvoir bénéficier de l’électricité produite. Ce nouveau barrage s’inscrit dans le cadre du développement des infrastructures à vocation énergétique au Congo Brazzaville et en Afrique centrale.
Une centrale hydroélectrique à vocation sous-régionale
Cofinancé par le Congo Brazzaville et le Cameroun pays, le barrage sera construit sur la rivière Tcha (Cameroun), précisément à 70 km de la localité de Ngouala dans le département de la Sangha (Congo).
Il s’agit d’un projet intégrateur pour la sous-région Afrique centrale car une partie de l’énergie produite pourra desservir certaines localités de pays voisins. En effet, parce que l’électricité constitue le premier fondement de la capacité de la sous-région pour aller vers l’émergence économique, ce projet de barrage hydroélectrique s’inscrit parfaitement dans le programme économique régional (PER) tel qu’il a été défini par la CEMAC.
Avec une hauteur de 108 mètres pour une chute d’eau d’environ 85m, ce barrage permettra de générer 600 MW. Il permettra d’alimenter non seulement le Congo et le Cameroun en électricité, mais aussi d’autres pays de la sous-région d’Afrique centrale, tels que le Gabon et la République centrafricaine (RCA). Des interconnexions seront donc réalisées à terme pour transférer l’électricité à toute la sous-région. Le Congo étant en train de terminer d’importants travaux de réhabilitation et de renforcement du système électrique de Ouesso (dans le département de la Sangha), les travaux concernant les interconnexions avec la RDC, le Gabon et la RCA ne devrait pas prendre trop de temps.
A travers ce protocole d’accord, le Congo et le Cameroun s’engagent donc à financer avec leurs fonds propres la réalisation du projet ; assurer la libre circulation dans les deux Etats des experts et des agents impliqués dans l’exécution du projet ; veiller aux engagements pris dans le cadre du protocole d’accord.
Essor des infrastructures énergétiques au Congo Brazzaville
Outre la réhabilitation du système électrique de Ouesso, le Congo a entrepris d’importants travaux d’infrastructures hydroélectriques. Construit sur la rivière Léfini, le barrage d’Imboulou (d’un puissance de 120 MW) sera provisoirement réceptionné avant fin novembre 2010. Il injecte, d’ores et déjà, quelque 60 MW dans le réseau de distribution de Brazzaville.
Le courant du barrage d’Imboulou atteindra le district de Gamboma à partir de janvier 2011. La construction des lignes électriques permet au Congo de passer de 750 kilomètres de lignes électriques entre 1960 et 2008 à plus de 1500 km en 2011.
Le barrage d’Imboulou permettra également d’accroître la production énergétique nationale et de faire asseoir le tissu industriel dans les zones couvertes par le projet। Il vient compléter d’autres infrastructures nationales de production du courant telles, la centrale à gaz de Djeno (25MW), la centrale à gaz de Pointe-Noire avec 350MW (en cours de construction), le barrage de Moukoukoulou (70MW) et la centrale thermique de Brazzaville (30MW)। afriqueavenir
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