04 novembre, 2010

Coopération entre la République du Congo et le Cameroun pour développer l’offre électrique dans la sous-région de l’Afrique Centrale

La Ré­pu­blique du Congo et le Ca­me­roun ont signé le 28 oc­tobre à Braz­za­ville, en marge des tra­vaux pré­pa­ra­toires de la 21ème ses­sion du Conseil des mi­nistres de la CEMAC, un pro­to­cole d'ac­cord por­tant sur la construc­tion d’une cen­trale hy­dro­élec­trique d’une puis­sance de 600 mé­ga­watts.

Cette cen­trale per­met­tra au Congo et au Ca­me­roun d’étendre leurs ré­seaux élec­triques mais pas seule­ment... A terme, c’est toute la sous-​ré­gion qui de­vrait pou­voir bé­né­fi­cier de l’élec­tri­ci­té pro­duite. Ce nou­veau bar­rage s’ins­crit dans le cadre du dé­ve­lop­pe­ment des in­fra­struc­tures à vo­ca­tion éner­gé­tique au Congo Braz­za­ville et en Afrique cen­trale.


Une cen­trale hy­dro­élec­trique à vo­ca­tion sous-​ré­gio­nale


Co­fi­nan­cé par le Congo Braz­za­ville et le Ca­me­roun pays, le bar­rage sera construit sur la ri­vière Tcha (Ca­me­roun), pré­ci­sé­ment à 70 km de la lo­ca­li­té de Ngoua­la dans le dé­par­te­ment de la San­gha (Congo).

Il s’agit d’un pro­jet in­té­gra­teur pour la sous-​ré­gion Afrique cen­trale car une par­tie de l’éner­gie pro­duite pour­ra des­ser­vir cer­taines lo­ca­li­tés de pays voi­sins. En effet, parce que l’élec­tri­ci­té consti­tue le pre­mier fon­de­ment de la ca­pa­ci­té de la sous-​ré­gion pour aller vers l’émer­gence éco­no­mique, ce pro­jet de bar­rage hy­dro­élec­trique s’ins­crit par­fai­te­ment dans le pro­gramme éco­no­mique ré­gio­nal (PER) tel qu’il a été dé­fi­ni par la CEMAC.

Avec une hau­teur de 108 mètres pour une chute d’eau d’en­vi­ron 85m, ce bar­rage per­met­tra de gé­né­rer 600 MW. Il per­met­tra d’ali­men­ter non seule­ment le Congo et le Ca­me­roun en élec­tri­ci­té, mais aussi d’autres pays de la sous-​ré­gion d’Afrique cen­trale, tels que le Gabon et la Ré­pu­blique cen­tra­fri­caine (RCA). Des in­ter­con­nexions se­ront donc réa­li­sées à terme pour trans­fé­rer l’élec­tri­ci­té à toute la sous-​ré­gion. Le Congo étant en train de ter­mi­ner d’im­por­tants tra­vaux de ré­ha­bi­li­ta­tion et de ren­for­ce­ment du sys­tème élec­trique de Oues­so (dans le dé­par­te­ment de la San­gha), les tra­vaux concer­nant les in­ter­con­nexions avec la RDC, le Gabon et la RCA ne de­vrait pas prendre trop de temps.

A tra­vers ce pro­to­cole d’ac­cord, le Congo et le Ca­me­roun s’en­gagent donc à fi­nan­cer avec leurs fonds propres la réa­li­sa­tion du pro­jet ; as­su­rer la libre cir­cu­la­tion dans les deux Etats des ex­perts et des agents im­pli­qués dans l’exé­cu­tion du pro­jet ; veiller aux en­ga­ge­ments pris dans le cadre du pro­to­cole d’ac­cord.


Essor des in­fra­struc­tures éner­gé­tiques au Congo Braz­za­ville


Outre la ré­ha­bi­li­ta­tion du sys­tème élec­trique de Oues­so, le Congo a en­tre­pris d’im­por­tants tra­vaux d’in­fra­struc­tures hy­dro­élec­triques. Construit sur la ri­vière Lé­fi­ni, le bar­rage d’Im­bou­lou (d’un puis­sance de 120 MW) sera pro­vi­soi­re­ment ré­cep­tion­né avant fin no­vembre 2010. Il in­jecte, d’ores et déjà, quelque 60 MW dans le ré­seau de dis­tri­bu­tion de Braz­za­ville.

Le cou­rant du bar­rage d’Im­bou­lou at­tein­dra le dis­trict de Gam­bo­ma à par­tir de jan­vier 2011. La construc­tion des lignes élec­triques per­met au Congo de pas­ser de 750 ki­lo­mètres de lignes élec­triques entre 1960 et 2008 à plus de 1500 km en 2011.

Le bar­rage d’Im­bou­lou per­met­tra éga­le­ment d’ac­croître la pro­duc­tion éner­gé­tique na­tio­nale et de faire as­seoir le tissu in­dus­triel dans les zones cou­vertes par le pro­jet। Il vient com­plé­ter d’autres in­fra­struc­tures na­tio­nales de pro­duc­tion du cou­rant telles, la cen­trale à gaz de Djeno (25MW), la cen­trale à gaz de Pointe-​Noire avec 350MW (en cours de construc­tion), le bar­rage de Mou­kou­kou­lou (70MW) et la cen­trale ther­mique de Braz­za­ville (30MW)। afriqueavenir

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