12 novembre, 2010

Mali: l'otage française d'Aqmi malade d'un cancer a reçu des médicaments

Capture d'écran, réalisée par Al-Andalus le 30
septembre 2010, représentant les sept otages
enlevés au Niger en septembre 2010 © AFP
Un soldat nigérien dans l'enceinte du site Areva
d'Arlit, au Niger, le 26 septembre 2010 ©
AFP/Archives Issouf Sanogo

BAMAKO (AFP) - vendredi 12 novembre 2010 - 16h09 - La Française malade retenue en otage par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis mi-septembre avec quatre Français, un Malgache et un Togolais dans le nord-est du Mali, et qui souffre d'un cancer, "a reçu des médicaments", a appris vendredi l'AFP de source malienne très bien informée.

"Je peux vous dire que l'otage française a reçu, grâce à une intervention du Mali, des médicaments. Les médicaments sont bien arrivés à destination", a affirmé cette source malienne proche du dossier.

"Ces médicaments vont lui faire du bien. Les ravisseurs ont pris l'engagement de lui remettre le colis envoyé, et je sais que ça a été fait", a-t-elle ajouté.

Selon cette même source, "les négociations sont difficiles" en vue d'obtenir la libération des otages, mais "il faut rester optimiste".

La Française séquestrée, Françoise Larribe, est l'épouse d'un des Français enlevés dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit (nord du Niger), en même temps qu'un Malgache et un Togolais.

Peu de temps avant son enlèvement, elle avait subi une chimiothérapie, selon un de ses proches.

Interrogé à Paris, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Bernard Valero, a indiqué ne pas vouloir commenter cette nouvelle information. "Nous restons mobilisés" pour la libération des otages et "dans ce type de dossier, la discrétion est source d'efficacité", a-t-il dit.

Selon des sources maliennes et françaises, les otages sont détenus dans des collines désertiques du Timétrine, dans le nord-est du Mali, à une centaine de kilomètres de l'Algérie.

Les autorités françaises ont assuré qu'elles étaient prêtes à engager des pourparlers avec Aqmi pour obtenir la libération de ces otages.

Le 20 octobre, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait affirmé: "Tout notre dispositif est prêt, nous sommes à l'écoute, mais pour le moment on ne peut pas dire qu'il y ait de contacts".

Dans un message audio diffusé une semaine plus tard par la chaîne de télévision al-Jazira, Oussama Ben Laden, chef d'Al-Qaïda, avait affirmé que la France ne connaîtrait la sécurité que si elle se retirait d'Afghanistan et cessait "ses injustices" à l'égard des musulmans.

Il avait en outre justifié l'enlèvement de Français au Sahel et affirmé que les musulmans étaient "en droit" de riposter par la violence à l'interdiction du voile intégral en France.

Le président français Nicolas Sarkozy avait rétorqué que son pays ne se laisserait "dicter sa politique par personne et certainement pas par des terroristes".

Aqmi avait renvendiqué le 21 septembre l'enlèvement des sept expatriés et le 30 septembre l'organisation avait diffusé une photo des otages, accompagnée d'un enregistrement audio.

L'image les montrait assis sur le sable dans le désert, des hommes en armes debout derrière eux. Un seul des ravisseurs, assis à côté des otages, n'avait pas le visage masqué.

Pierre Camatte, ex-otage français qui avait été détenu près de trois mois dans le désert malien par Aqmi, avait affirmé avoir reconnu en lui l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid, un des chefs les plus radicaux d'Aqmi.

Abou Zeid avait dirigé l'enlèvement du Français Michel Germaneau, 78 ans, dont Aqmi a annoncé l'exécution le 25 juillet. C'est son groupe qui est également responsable de l'assassinat en 2009 d'un otage britannique, Edwin Dyer.

AFP

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