25 novembre, 2010

Corée: Séoul promet de frapper plus fort en cas d'agression armée de Pyongyang

AFP

Corée: Séoul promet de frapper plus fort en cas d'agression armée de Pyongyang

Corée: Séoul promet de frapper plus fort en cas d'agression armée de Pyongyang

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Séoul a promis jeudi de riposter bien plus fermement en cas de nouvelle agression armée de la Corée du Nord, qui s'est dite prête à d'autres frappes, en rendant "les USA et leur pantin sud-coréen" responsables de la flambée de tension dans la péninsule.

Deux jours après les tirs d'obus qui ont ravagé une île sud-coréenne -- le premier bombardement de populations civiles depuis la guerre de Corée -- la Corée du Sud a promis une "révision complète" de sa politique de riposte militaire, jusque-là trop "passive".

Accusé de faiblesse par la presse et des responsables politiques y compris de son propre camp, le président sud-coréen Lee Myung-Bak a accepté la démission de son ministre de la Défense, lors d'une réunion d'urgence sur la sécurité.

Pyongyang a tiré mardi 170 obus visant l'île sud-coréenne de Yeonpyeong: 90 sont tombés à la mer et 80 ont semé le chaos sur l'île, dont les habitants étaient encore évacués jeudi, tandis que les soldats y renforçaient leurs positions.

Les forces sud-coréennes ont riposté, par 80 tirs d'obus. Ce nombre a été jugé trop faible par des élus à Séoul, critiques également envers le temps de réaction de l'armée qui aurait permis à l'armée nord-coréenne de réaliser deux vagues de tirs.

Espérant calmer l'inquiétude et surtout la colère des Sud-Coréens outrés par les quatre morts et les 18 blessés à Yeonpyeong, M. Lee a de plus annoncé un renforcement spectaculaire des moyens militaires en mer Jaune, zone vers laquelle se dirigeait jeudi le porte-avions américain George Washington.

Les Etats-Unis, pour afficher leur soutien à leur allié du Sud, vont effectuer avec lui des manoeuvres aéronavales de dimanche à mercredi prochain.

"La mer occidentale (mer Jaune) est devenue une poudrière où les risques de confrontations et d'affrontements entre le Nord et le Sud perdurent uniquement parce que les Etats-Unis ont de façon unilatérale tracé la ligne illégale de démarcation" entre les deux pays, a déclaré un haut responsable militaire nord-coréen, en faisant référence à la fin de la guerre de Corée (1950-1953).

La République populaire démocratique de Corée (RPDC), nom officiel de la Corée du Nord, a affirmé "faire preuve d'un contrôle d'(elle-même) surhumain", mais que ses pièces d'artillerie restaient "prêtes à tirer".

Selon Pyongyang, les Etats-Unis et leur "marionnette belliciste sud-coréenne" se partagent la responsabilité des échanges de tirs mardi.

Les actions erratiques de Pyongyang ont porté un coup à la politique d'ouverture vis-à-vis de Pyongyang prônée par le président américain Barack Obama. Les pays membres du Conseil de sécurité de l'ONU n'ont eux pas fixé de réunion à brève échéance, hésitant sur le comportement à adopter.

Le ministre des Affaires étrangères sud-coréen a expliqué jeudi que Séoul allait tenter d'obtenir la coopération de Pékin et de Moscou pour réagir face aux agissements de son voisin. La Chine et la Russie ont des liens plus étroits avec le régime de Pyongyang que les autres grands pays de la planète.

Pour le ministère sud-coréen de la Défense, les exercices navals "défensifs" Corée du Sud/USA, prévus avant les hostilités de cette semaine, visent à accroître la dissuasion contre le Nord.

Mais la Chine, se refusant toujours à condamner son allié nord-coréen pour les tirs sur Yeonpyeong, s'est dite "préoccupée" par ces prochaines manoeuvres.

Pékin "s'oppose à toute action qui mine la paix et la stabilité dans la péninsule" coréenne, a déclaré jeudi Hong Lei, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.

Dans ce climat tendu, le ministre chinois des Affaires étrangères, Yang Jiechi, a reporté sa visite à Séoul prévue vendredi, officiellement pour un problème "d'emploi du temps".

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