15 novembre, 2010

Blaise Compaoré à Ziniaré : Perfectionner l’œuvre d’Oubri

Là à Ziniaré, il est chez lui sur ses terres, celles de Naba Oubri (fils de Naba Zoungrana), illustre ancêtre fondateur du royaume d’Oubritenga et, dans une moindre mesure, père de la décentralisation avant la lettre. Blaise Compaoré y a invité les filles et les fils de la région à s’inspirer de l’exemple d’Oubri pour inscrire toute action de développement dans une perspective pérenne. C’est l’essentiel du 10e meeting du candidat-président tenu le 12 novembre 2010 à Ziniaré.

“Au Plateau central, nous n’avons pas de doléances, car elles ont déjà été prises en compte dans votre programme. Les délégués du Plateau central ont la primeur de l’information et savent donc les actions entreprises et à entreprendre”. Par ces mots de Jean-Léonard Compaoré, directeur régional de la campagne du Plateau central, le ton était donné pour les échanges entre Blaise Compaoré et les représentants des forces vives. C’était au Palais de Ziniaré du candidat-président.

Et Blaise d’enchaîner en disant : “Je sais qu’il y a des doléances, mais vous avez eu l’humilité de ne pas les poser, je vous remercie… Je suis venu ce matin pour échanger avec vous sur notre avenir dans les 5 prochaines années sur notre vision et nos actions… Mais surtout parler des hommes sur la terre d’Oubri qui n’était ni un arbre ni une route, mais un homme hors du commun qui a créé les conditions d’un empire multiséculaire”.

Un peu d’histoire

Blaise rappellera les qualités de Naba Oubri, qui avait eu l’intelligence politique d’intégrer toutes les peuplades qui étaient sur ses terres. Il avait compris que l’homme était la voûte de tout développement. A ce titre, il apparaît au Plateau central comme le père de la décentralisation.

Sur ce patelin de Bassy, autre mythique ancêtre des Nionionsé, Blaise estime qu’il faut avoir cette vision d’Oubri en inscrivant l’homme au cœur du mouvement historique. Le candidat Blaise Compaoré dira qu’à une certaine époque, il n’y avait qu’une école à Guiloungou et à Zitenga, “aujourd’hui nous avons 38 000 classes et 42 000 instituteurs au Plateau central”.

L’école est pratiquement le “sésame ouvre-toi” de l’épanouissement individuel et collectif. Blaise donnera des exemples de réussite dans la région tels Me Pacéré T. Frédéric, Charles Bila Kaboré, Zoumnlado Kaboré, Mgr Jean-Marie Compaoré ou Mgr Thomas Kaboré. En ce qui concerne la santé, il citera l’éradication du ver de Guinée, autre maladie handicapante.

Conclusion de Blaise : l’économie est tributaire de la santé d’un peuple, même l’Europe a pris son envol en faisant disparaître beaucoup de maladies. “J’ai insisté, dans mon programme, sur l’éducation. Partout où je suis passé, on a parlé de progrès, d’électricité, de plates-formes multifonctionnelles, mais il n’y pas d’intrant aussi capital que le savoir. Le Burkina de 2050 nécessite que l’on forme nos enfants pour qu’ils s’insèrent dans ce monde globalisé”.

Il promet au cours du prochain quinquennat de connecter l’éducation au monde de la profession, d’accroître les capacités techniques du développement. “4 à 5 millions d’analphabètes au Burkina Faso, c’est lourd à porter”, a-t-il asséné.

De même, l’électricité sera vulgarisée dans tous les chefs- lieux de commune et de département. Les représentants des forces vives ont eu aussi leur mot à dire, des propos jalonnés de proverbes, de maximes et de sentences. Du représentant des anciens à celui des opérateurs économiques, chacun promet de miser sur Blaise. Florilèges d’interventions :

- “Avec Blaise, les femmes du Plateau central savent d’où elles viennent, où elles sont et où elles vont” (Fati/Gansonré née Guelbéogo, représentante des femmes) dans un mooré impeccable ;

- “Si un Blaise était exportable, il serait côté en bourse” (Ernest Ouédraogo, secteurs structurés) ;
- “Blaise est un don de Dieu au Burkina, merci à Dieu de nous avoir donné cet architecte social” (Robert Nassa des marchés et des yaars).

Au meeting de l’après-midi qui s’est déroulé au stade de Ziniaré, après le rappel des 4 grands axes du programme par Jean-Léonard Compaoré et le mot de Naba Kango de Sao, Blaise s’est adressé à cette foule qui, visiblement, lui était politiquement acquise.

Tout en répétant quasiment ce qu’il avait eu à dire le matin aux représentants des forces vives, il a exhorté, in fine, chacun à investir dans l’homme : “L’aéroport de Donsin a été conçu avec des plans allant jusqu’en 2110 ; si vous êtes mécanicien de vélo aujourd’hui, vous devez vous dire que demain votre fils va être mécanicien d’avion”.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

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