24 novembre, 2010

Après un divorce, une Burkinabè de France risque l’expulsion

A 33 ans, Alimata, originaire du Burkina Faso, vit dans la ville française de Lens. Depuis juillet 2009, elle est sous la menace d’une expulsion du territoire français, après un mariage qui a mal tourné, rapporte lavoixdunord.fr

Quand elle a rencontré sur Internet en 2003 son prince charmant –un jeune Lensois-, elle était loin d’imaginer la zone de turbulence dans laquelle elle allait s’engager. Après un mariage en 2007 à Ouagadougou, le couple dépose ses valises en janvier 2008 à Lens. Mais le conte de fée vire très vite au cauchemar.
Victime, dit-elle, de violences, Alimata demande le divorce mais commet l’erreur d’accepter le «consentement mutuel», au lieu d’un «divorce par faute» qui lui aurait donné droit à un titre de séjour. «Là, elle est devenue expulsable puisqu'elle n'avait qu'un visa portant la mention famille de Français», explique, sur
lavoixdunord.fr, Hubert Sauvage, membre du réseau Education sans frontière. C’est donc logiquement qu’elle reçoit de la préfecture du Pas-de-Calais, en juillet 2009, une obligation à quitter le territoire français. Une décision confirmée par le Tribunal de Lille en février 2010.

Pourtant, Alimata ne souhaite qu’une chose: rester en France, afin d’achever les études de commerce qu’elle poursuit à l'université de Lens. Elle bénéficie, dans son combat, de l’appui d’un comité local de soutien, composé des membres du collectif réseau Education dans frontières Arras/Lens rassemblant plusieurs associations, de syndicats, et de la Ligue des droits de l'Homme. Des personnalités tels que Jean-François Caron, maire de la ville, ou Hélène Flautre, députée européenne, ont promis d’écrire au préfet pour plaider la cause d'Alimata, qui continue de vivre dans la crainte d’une convocation à la préfecture.

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