22 novembre, 2010

ACCIDENT NOUVELLE-ZÉLANDE - Vingt-neuf mineurs disparus depuis trois jours, le Premier ministre "optimiste"

Source AFP

NOUVELLE-ZÉLANDE - Vingt-neuf mineurs disparus depuis trois jours, le Premier ministre "optimiste"

Vingt-neuf hommes sont bloqués au fond d'une mine en Nouvelle-Zélande © Reuters

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Les doutes grandissaient lundi sur les chances de retrouver vivants les 29 mineurs portés disparus depuis trois jours dans une mine de Nouvelle-Zélande, malgré des déclarations optimistes du Premier ministre du pays. "Nous continuons de rester optimistes, nous gardons l'esprit ouvert, mais nous nous préparons à toutes les éventualités, et elles incluent (...) la possibilité de décès après ce qui s'est passé", a déclaré le commandant de la police Gary Knowles, lors d'une conférence de presse.

Le directeur de la mine de charbon où s'est produite l'explosion vendredi vers 16 heures (4 heures, heure de Paris), Peter Whittall, a, lui aussi, exprimé ses doutes lundi matin. "La réalité est que nous n'avons pas eu de nouvelle de quiconque depuis que deux hommes sont parvenus à sortir du trou. Pour les familles, cela devient de plus en plus difficile à chaque heure qui s'écoule", a-t-il déclaré à des journalistes.

Ces déclarations ont jeté un coup de froid après l'espoir suscité par les déclarations optimistes du premier ministre néo-zélandais John Key à la chaîne de télévision Sky News. "L'information dont je dispose est qu'il y a de l'oxygène dans la mine et qu'il y a toutes les chances que ces mineurs aient réussi à atteindre une poche de ce flux d'oxygène et que, donc, ils soient vivants", avait dit John Key.

Concentration de gaz toxiques

Aucun contact n'a été établi avec les 29 mineurs depuis l'explosion dans la mine Pike River, située sur la côte ouest de l'île du Sud de la Nouvelle-Zélande. Exploitée depuis 2009 pour le charbon à coke, destiné à la sidérurgie, elle appartient conjointement à New Zealand Oil and Gas et à deux groupes indiens, Gujarat NRE Coke et Saurashtra Fuels Private. C'est l'une des rares mines souterraines du pays, qui compte surtout des mines à ciel ouvert.

Les secouristes n'ont pas encore pu accéder à la mine en raison de la forte concentration de gaz toxiques révélée par des échantillons prélevés au cours de tests. Le directeur de la mine a également indiqué lundi qu'un trou, large de 15 centimètres et creusé depuis dimanche le long du tunnel, atteindrait le puits lundi soir. Il reste 25 mètres à parcourir, après 135 mètres déjà effectués. Il s'agit de prélever des échantillons de gaz et d'introduire sous terre une petite caméra vidéo qui donnerait des informations sur la situation. Les hommes portés disparus sont probablement coincés dans un tunnel à seulement 150 mètres de la surface, mais à 2,5 kilomètres de l'entrée de la mine.

Après l'explosion, deux hommes étaient parvenus à sortir du trou, à l'issue d'une éprouvante progression de deux heures dans un tunnel envahi par les gaz toxiques. Daniel Rockhouse, 24 ans, venait de descendre du fourgon transportant le charbon, à presque deux kilomètres de la sortie du tunnel, à l'intérieur de la galerie, lorsqu'une puissante explosion l'a fait tomber au sol, sa tête heurtant la paroi rocheuse, a-t-il raconté au New Zealand Herald publié lundi. "Je me suis relevé et il y avait partout une épaisse fumée blanche, pire qu'un incendie. J'ai su aussitôt que c'était du monoxyde de carbone", a dit le jeune homme, qui a ranimé puis traîné vers la sortie un de ses collègues, Russell Smith. Juste avant d'émerger à l'air libre, Daniel Rockhouse s'est retourné, cherchant du regard un signe de vie dans l'obscurité. "J'ai dit à Russell : Je ne pense pas que qui que ce soit d'autre en sorte", a-t-il raconté. Les disparus, âgés de 17 à 62 ans, sont vingt-quatre Néo-Zélandais, deux Australiens, deux Britanniques et un Sud-Africain.

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