16 octobre, 2010

इराक Renaissance pétrolière

Sur le site du gisement de Rumaila, dans la province de Bassora. Sur le site du gisement de Rumaila, dans la province de Bassora.

Selon de nouvelles estimations, les réserves prouvées d’or noir du pays s’élèvent désormais à 143 milliards de barils, soit 10 % des réserves mondiales.

Après une trentaine d’années de friche, les terres désertiques irakiennes, notamment celles du Sud et de l’Ouest, retrouvent des couleurs… noires, celles du pétrole brut, qui jaillissait avec profusion du temps de Saddam Hussein. Les nouvelles estimations des réserves prouvées, annoncées le 4 octobre par le ministre du Pétrole, Hussein al-Shahristani­, s’élèvent à 143 milliards de barils (10 % des réserves mondiales), en hausse de 28 milliards par rapport au chiffre hérité de l’ancien régime. Une réévaluation encore partielle, car elle ne porte que sur les soixante-six gisements connus.

Selon les experts américains, les techniques modernes d’exploration (notamment la sismique en trois dimensions au lieu de deux) permettraient de gonfler la taille des puits existants et d’en découvrir de nouveaux, plus profonds. Au bas mot, le potentiel de l’Irak est de 215 milliards de barils, le deuxième au monde après celui de l’Arabie saoudite (265 milliards). L’Irak – hors Kurdistan (28 milliards de barils) – recèle sept « supergéants », des gisements de plus de 5 milliards de barils, et une trentaine de « géants » (plus de 1 milliard). Les plus célèbres ont pour nom Qurna Ouest (43 milliards), Rumaila (18) et Majnoun (13).

Avec des réserves « prouvées » de 143 milliards de barils, l’Irak devance déjà à lui seul tout le continent africain (130 milliards). C’est l’équivalent de quatre fois les réserves du Nigeria ou douze fois celles de l’Algérie. Mais pour qu’il développe son formidable potentiel en barils réels, l’Irak a besoin de paix, de sécurité… et de quelques milliards de dollars. Shahristani espère égaler, d’ici à 2020, la capacité actuelle de l’Arabie saoudite en portant la production à 12 millions de barils par jour, six fois plus qu’aujourd’hui.

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