18 octobre, 2010

Nouri al-Maliki demande l'aide de l'Iran pour la reconstruction de l'Irak

Nouri al-Maliki demande l'aide de l'Iran pour la reconstruction de l'Irak

Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki, en visite en Iran dans le cadre d'une tournée régionale pour rallier des soutiens à sa candidature à la tête d'un nouveau gouvernement en Irak, a demandé l'aide de Téhéran pour la reconstruction de son pays.

Le Premier ministre irakien sortant Nouri al-Maliki, en visite en Iran dans le cadre d'une tournée régionale pour rallier des soutiens à sa candidature à la tête d'un nouveau gouvernement en Irak, a demandé l'aide de Téhéran pour la reconstruction de son pays.

Signe du soutien de l'Iran, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Raouf Sheibani, a estimé que "dans la situation actuelle (...) le choix de Nouri al-Maliki, qui a une longue expérience dans la direction du pays (...), semble être un des choix appropriés pour l'Irak".

"Nous allons mettre en place un gouvernement au service de tous les Irakiens et progresser dans la reconstruction de notre pays", a déclaré M. Maliki lors d'une rencontre avec le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, selon un communiqué de son bureau.

"Nous demandons à l'Iran et à nos voisins de soutenir notre reconstruction et de renforcer la coopération économique et commerciale qui apportera stabilité et sécurité dans la région", a-t-il ajouté.

Pour sa part, le numéro un iranien a pourfendu une nouvelle fois la présence américaine en Irak, selon la télévision d'Etat.

"Que Dieu fasse en sorte que l'Irak soit débarrassé de la malfaisance des Etats-Unis pour que les problèmes de ce pays soient réglés", a déclaré M. Khamenei.

Lors de sa rencontre avec M. Maliki, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a quant à lui émis l'espoir qu'"avec la formation du gouvernement irakien, la période difficile sera terminée pour le peuple, et grâce à la coopération de tous les groupes irakiens (...) les gens atteindront le bien-être et la prospérité", selon le site de la télévision d'Etat.

M. Maliki, accueilli à son arrivée par le ministre des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki, a également rencontré le vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, qui a offert "l'aide de l'Iran pour la reconstruction de l'Irak".

Les deux pays, à majorité chiite, ont renforcé ces dernières années leurs relations économiques et commerciales.

M. Maliki a par ailleurs rencontré le chef radical chiite Moqtada al-Sadr dans la ville sainte de Qom, selon le site internet de la télévision iranienne Al-Alam TV.

M. Maliki, qui s'est déjà rendu en Syrie et en Jordanie, multiplie les tractations pour se faire nommer à la tête du gouvernement, après sept mois d'impasse politique.

L'Irak est sans gouvernement depuis les législatives du 7 mars qui n'ont donné à aucun parti la capacité de former seul le cabinet. Le parti de Maliki dispose de 89 députés sur 325, contre 91 pour son prédécesseur et concurrent Iyad Allawi.

Dimanche, M. Allawi, un chiite modéré soutenu par les sunnites, a accusé l'Iran de "mettre la région sens dessus dessous et de la déstabiliser en déstabilisant l'Irak".

En Irak, "l'Iran essaye de modifier le processus politique en fonction de ses intérêts", a-t-il dénoncé sur la chaîne américaine CNN.

L'ambassadeur d'Iran à Bagdad, Hassan Danaeifar, a rejeté lundi ces accusations "infondées", dans une déclaration à l'agence Fars.

"M. Maliki a été désigné pour former le prochain gouvernement et a jugé nécessaire de mener des consultations avec les pays voisins", a-t-il expliqué.

M. Maliki doit se rendre en Turquie, en Egypte et dans plusieurs pays du Golfe, selon la chaîne de télévision iranienne en arabe al-Alam.

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